Selon les premiers éléments, Isikeli Davetawalu, un 3/4 aile d'origine fidjienne, âgé de 22 ans, comptant parmi les espoirs pro de l'USAP, se trouve alors sur les lieux. Il a visiblement trop bu. Les policiers décident de le conduire à l'hôpital dans un premier temps. Le ton reste sympathique. Et le joueur monte dans le véhicule sans broncher.
"Il ne parle pas un mot de français. Il est convaincu que l'on va le ramener chez lui, explique un proche de l'enquête. Or, arrivé à l'hôpital, il comprend qu'il ne va pas chez lui. Il croit que l'on va le présenter à un médecin pour le mettre en prison et il pète les plombs sur le parking". A trois, les policiers, dont deux hommes et une femme, auraient ainsi eu bien du mal à lutter face ce récalcitrant d'1,95m et quelque 111 kg. Lequel se serait débattu et aurait, dans la confusion, donné des coups de poing et de pied aux forces de l'ordre, les atteignant parfois au visage. Un vigile de l'hôpital, voyant la scène sur les écrans de contrôle, aurait accouru pour leur prêter main-forte et pour maîtriser le rugbyman à l'aide d'une ceinture de contention. De là, les trois policiers légèrement blessés, se sont vus prescrire un jour d'ITT chacun et ont déposé plainte.
Le lundi matin suivant, Isikeli Davetawalu s'est rendu au commissariat, accompagné de Bruno Rolland, responsable du centre de formation de l'USAP. Le joueur espoir a été placé en garde à vue afin d'être interrogé sur les faits. Il aurait tout reconnu. "Il était vraiment catastrophé. Il ne s'expliquait même pas sa réaction et il a présenté aussitôt ses excuses". A l'issue de son audition, il a été laissé libre avec une convocation devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour le 17 mars prochain afin de répondre de 'rébellion et violences sur personnes dépositaires de la fonction publique'.
Mais les déboires ne s'arrêtent pas là pour Isikeli Davetawalu. Une procédure disciplinaire aurait été engagée contre lui, selon le président du club. Une sanction interne pour "conduite inadmissible" qui pourrait aller du blâme à la suspension ou au licenciement pour "manquement aux clauses d'éthique" stipulées dans son contrat de travail.