Merci
@pépito !
Je n'avais pas eu l'occasion de revoir ce match, et à vrai dire, le re-visionnage de la première mi-temps confirme la sensation que j'avais eue le jour J. Je la trouve particulièrement édifiante et symptomatique tant elle couvre quasi intégralement l'ensemble du spectre de nos carences dans le jeu, en l'occurrence exacerbées par un manque de confiance criant, mais elle met aussi en exergue un point critique :
- elle marque tout d'abord un revirement stratégique volontaire, dont on avait déjà vu poindre les prémices lors du déplacement à Toulon. Plus d'alternance, certes, mais pour un résultat tout aussi voire même plus catastrophique. Un jeu stéréotypé au possible, agencé autour d'une espèce de conglomérat de pick and go à répétition et de cellules d'avants proches du ruck. Théoriquement, on peut légitimement penser qu'une telle tactique est à même de fonctionner : plusieurs temps de jeu derrière des porteurs de balle insufflant de l'avancée, de quoi favoriser l'exécution des combinaisons de la ligne de trois-quarts. Or là, ce que l'on constate, c'est que ladite stratégie est tuée dans l'œuf puisqu'aucun joueur du pack n'arrive à breaker la ligne d'avantage (mis à part Lemalu et Lam sur quelques rares actions). Le déficit de puissance est on ne peut mieux symbolisé par cette 1ère mt. Tous, quasiment tous les duels sont gagnés par les Bordelo-Béglais. Sur chaque offensive que Mélé tente tant bien que mal de cornaquer, la majorité de nos joueurs se trouve dans un périmètre ultra-réduit jouxtant le demi-de-mêlée. Aucune incertitude n'est amenée via une once de variation face à la défense inversée ultra-agressive de l'UBB... Sauf sur l'action précédant notre essai (tiens donc), vers la 16ème minute. Hormis celle-ci, notre première mi-temps se résume à un jeu à une passe complètement stérile, caractérisée par de très longues sorties de balle et des jeux au pied dans la boîte systématiques de Mélé, offrant munition sur munition à l'adversaire. Pour le coup, sur cette première mi-temps, nous sommes passés du tout au tout avec les relances depuis nos 5m du début de saison subitement transformées en un jeu à zéro prise de risque.
- et puis, on retrouve également nos maux récurrents, à savoir une possession de balle très largement en notre faveur qui ne se traduit jamais au tableau d'affichage, et une énorme débauche d'énergie pour inscrire cinq misérables points pendant que l'adversaire plante un essai sur un contre express en l'espace de cinq passes.
Résultat des courses, on tourne à 5-7 à la pause avec une fraîcheur physique et un ascendant psychologique nettement à l'avantage des Girondins. La suite ne laissait de toute façon que peu d'espoirs au regard de ce qui avait été entrevu au cours du premier acte.
La première partie du message est sujette à débat, et j'attends l'analyse de
@Casque Blanc et d'autres concernant la mise en place de cette fameuse alternance qui, sur ce match, s'est révélée être un fiasco ; sûrement parce que l'on n'a pas su effectuer un juste dosage mais aussi peut-être parce que l'on ne dispose pas des armes nécessaires pour qu'un tel jeu soit efficient.