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USAP – "T’y vois quelque chose toi ?", "Rien !" : malgré ça, médecins ou smicards ne lâcheront pas la furia de "leur" pesage - Lindependant.fr

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USAP – "T’y vois quelque chose toi ?", "Rien !" : malgré ça, médecins ou smicards ne lâcheront pas la furia de "leur" pesage​

Laura Causanillas20/10/2024 à 14:50
Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique.
Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique. Nicolas Parent - Nicolas Parent
Depuis quelques semaines, l’USAP s’est dotée d’une pelouse hybride. Pour l’installer et la remettre à niveau, des ajustements du stade Aimé-Giral, homologués par la Ligue nationale de rugby et la Fédération française de rugby, ont été nécessaires. Le pesage, modifié, en a subi des conséquences, au grand damne des supporters qui ont perdu en visibilité sur le terrain. La grogne est réelle mais la ferveur conservée. Immersion pendant le match USAP-Lyon (29-26).

"C’était le meilleur pesage de France." Teinté de chauvinisme ou d’amertume, cet état d’esprit inocule les bords du stade Aimé-Giral à Perpignan depuis que les travaux de rénovation de la pelouse hybride ont rogné en largeur et en dénivelé le pesage sous la tribune Desclaux. Fantasme ou réalité ? Exagération ou fatalité ? Durant les 80 minutes de match où l’USAP a signé une victoire ce samedi à l’arrachée face à Lyon (29-26), les supporters sang et or, les premiers concernés, ont analysé la situation. Sans se dérober et avec réflexion. Mais surtout, comme il fallait s’en douter, avec passion.

Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique.
Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique. Nicolas Parent
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La chance de mesurer 1m80, mais je suis sur la pointe des pieds
"T’y vois quelque chose toi ?", "Rien !", "Mais on y est bien !" Ou encore : "Viens avec nous !, "J’y vois rien derrière", "Mais on se régale ici !" Les échanges du genre fusent dans le pesage remanié. Là où le match se vit plus vite, plus fort, plus intensément entre noms d’oiseaux à l’arbitre et billets doux aux joueurs catalans, à deux pas des évitements, des montées en pointe, et des impacts. Là où si, le terrain avait encore été naturel et boueux, la tentative d’essai d’Antoine Aucagne (11e) aurait fait prendre des brins d’herbe dans la poire à ceux du premier rang. Là où Valérie, abonnée depuis 25 ans, en tribune Chevalier puis en pesage, partage "l’esprit du rugby et la fête. C’est-à-dire la joie et la communion ensemble." De suite, elle tempère : "J’ai la chance de mesurer 1m80, mais je suis sur la pointe des pieds. On voit peu et c’est bien dommage car on vit différemment le match qu’en tribune. Il n’y a que des rugbymen des clubs du département, qui connaissent leur rugby ! Ce manque de vision, j’ai l’impression que c’est un manque de respect vis-à-vis des gens qui ont peu de budget. J’invite le président Rivière à vivre un match à nos côtés."

Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique.
Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique. Nicolas Parent
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"À l’époque, je payais 6 francs pour aller dans le pesage CGT, se remémore Bruno, sa casquette avec un burro catalan campée sur la tête. On essayait de biaiser pour monter sur l’escalier mais on ne nous disait rien. C’était autre chose !" Puis, son sourire se crispe : "Regardez la configuration du sol et la place sous la tribune Desclaux. Avant quand il pleuvait, on s’y réfugiait tous en plaisantant. Mais ça va être fini, il n’y a pas assez de place."Les débats s’alimentent autour d’une question chez certains : "Avec plus de temps, et plus de budget, aurait-on pu faire différemment ?" Oui mais alors : "Où aurait-on joué pendant les travaux ? Et pour quel résultat ? Quelles conséquences au classement ?" Le seul match délocalisé à Béziers s’est soldé d’une défaite face à Montpellier (7-26). "Pour moi la capacité de stockage n’est pas bonne, argumente Cyril, abonné depuis 1991. À 1 500 personnes, on est censé voir le match tous autant que l’on est…" Comprendre, autant réduire la jauge pour que tout le monde y voit correctement. "Moi clairement, je reste là pour le tarif."

Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique.
Bien que contrariés d’y voir moins bien qu’avant, les fidèles du pesage à Aimé-Giral ne quitteraient pour rien au monde cet endroit si atypique. Nicolas Parent
L’impression de me retrouver au bord des terrains de Fédérale
"Moi pour l’ambiance, renchérit David, dont le papa ne vient plus en pesage depuis le match de Clermont faute d’y voir. J’ai l’impression de me retrouver au bord des terrains de Fédérale quand j’allais voir les copains. Et pourtant, j’ai les moyens d’aller en tribune." "Moi, j’arrive à offrir des places en tribune pour ceux qui veulent y voir, revient à la charge Bruno. Et je vais vous dire quelque chose, il y a des gens ici qui ont des places en tribune mais n’y montent même pas ! On ne peut pas et on ne veut pas quitter le pesage, c’est la furia ! Tu vois ça ailleurs toi ?" Les yeux de Bruno se posent avec tendresse sur des enfants en train de courir, jouer et passer sous les jambes de leurs parents.

"D’ici, je regarde le match à la télé", ironise Yann cet abonné de la Bronca 2003, penya qui a créé une banderole On n’y voit rien, mais on lâche rien. Alors pourquoi rester ? "Car on est entier et on est une famille à la Bronca, argumente-t-il. La preuve, les femmes et les enfants sont toujours devant. C’est un principe. Ma femme et ma fille y sont, à côté du tambour. On arriverait en deuxième mi-temps, ce serait pareil. Il y a de la solidarité, et pas de différence." Jean-Marie abonde avec ses mots : "Le pesage, c’est le peuple sans distinction. Médecin ou smicard, on a tous la main sur le cœur pour l’USAP."
 
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