http://www.lindependant.fr/2018/03/23/un-boulot-a-finir,3910292.php
Un boulot à finir
S’il s’impose ce soir à Aimé-Giral, le leader catalan fera un pas de géant vers une demie à la maison.
Il n’est pas encore temps de s’économiser en spéculant sur l’après. À rêver d’un printemps palpitant et d’Aimé-Giral qui s’enivre. Dans leur lutte à trois (avec Montauban et Mont-de-Marsan) pour le Top 2, synonyme de demi-finale à domicile, les Catalans ont d’abord un travail à terminer, peut-être dès ce week-end en cas de victoire contre Angoulême ce soir (voir ci-dessous).
L’avertissement Massy
La sortie de piste la semaine dernière à Massy (19-11) a montré aux sang et or que rien ne sera simple jusqu’au bout. Et Patrick Arlettaz, d’une gueulante puissante et rocailleuse, s’est chargé de le rappeler mardi matin à l’entraînement à ceux qui auraient déjà la tête aux phases finales. « Il faut que chacun monte un peu le curseur, admet l’arrière Julien Farnoux, de retour comme titulaire ce soir. C’est au quotidien, sur de petits détails, qu’il faut être un peu plus rigoureux ». Sinon, l’USAP n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
Soyaux-Angoulême sans pression
Assuré de disputer une troisième saison consécutive en Pro D2 depuis son succès contre Bayonne (19-6) la semaine dernière, Soyaux-Angoulême (10e) n’a plus rien à espérer, ni à craindre, de cette fin de saison. « C’est un match de gala pour eux », prévient le pilier polyvalent Yassin Boutemmani, ancien de la maison charentaise. Sans stress superflu, les joueurs du SA XV viendront tenter un coup à Aimé-Giral, avec un XV de départ solide et un banc costaud. « Une équipe sans pression est une équipe dangereuse », pointe le technicien Perry Freshwater. Si Soyaux-Angoulême n’a gagné que deux fois à l’extérieur cette saison, elle s’est imposée à Béziers (24-34) et a donné du fil à retordre à Montauban il y a deux semaines (36-21). Méfiance, donc : il reste encore quelques écueils à éviter avant de songer au printemps.
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Mathieu Acebes - ailier de l'USAP : « Il faudra être le meilleur »
Mathieu Acebes, l’ailier de l’USAP, assume clairement les ambitions du club mais pas le statut de favori.
Bonnet vissé sur le crâne, mains jointes sur le visage pour se réchauffer, Mathieu Acebes attend l’effervescence du printemps avec impatience. Leader de vestiaire, l’ailier de l’USAP - sept essais inscrits cette saison -nourrit une seule obsession : se qualifier pour les demi-finales d’accession au Top 14. à condition, d’abord, de vaincre Angoulême demain (20 h 30) à Aimé-Giral.
Mathieu, avec huit points d’avance sur le 3e (Mont-de-Marsan) à trois journées de la fin, l’horizon semble dégagé...
Il nous reste trois matches, donc on a encore du boulot. Ce sont trois matches compliqués, ça sera loin d’être facile. L’horizon sera dégagé quand on aura fait le boulot avec une qualification (pour les demi-finales) assurée.
Ce qui pourrait être le cas au soir de cette 28e journée...
On ne veut pas être tributaires des autres. Déjà, on était très déçu par rapport à Massy (défaite 19-11) car on aurait aimé avoir notre destin en mains dès la semaine dernière. Là, on ne l’a pas encore. Et si on gagne contre Angoulême et que Mont-de-Marsan en fait de même à Bayonne, on ne l’aura toujours pas. Donc, jusqu’à la fin, l’enjeu sera là.
La défaite à Massy est-elle une piqûre de rappel tombant à pic ?
Il faut toujours apprendre de ses erreurs. Ça fait réfléchir et se poser les bonnes questions.
Rester concentré en permanence, c’est le plus difficile ?
On le répète chaque saison, la Pro D2 est un championnat marathon. C’est trente journées, toutes les semaines tu remets ta situation et tes prestations en question, tu remets tout en question. Tu passes par des humeurs différentes, un coup tu es content, un autre tu es très déçu... Mentalement, ce championnat est difficile. S’il était facile, ça se saurait. On sait pourquoi.
Angoulême a son maintien assuré et viendra à Aimé-Giral libéré, toujours un risque...
Ils n’auront rien à perdre, ils seront d’autant plus dangereux que c’est une très belle équipe. On est averti. Peu importe qui on aura en face, il faut qu’on fasse une prestation de très haut niveau.
Plus rien n’est laissé au hasard désormais...
C’est ce qui a fait notre force cette saison. Après, la saison est faite de hauts et de bas, il y a toujours des passages à vide, c’est comme ça. Je pense qu’aujourd’hui le travail qu’on fournit à l’entraînement est de qualité puisqu’on est premier du championnat. Beaucoup de monde a pensé qu’on était mort en début de saison avec toutes les pertes (Mach, Ratini, Tau, Potgieter) qui nous ont touchés, mais on est encore là. On va essayer de rester dans la course.
Les phases finales se construisent-elles dès maintenant ?
Ça se construit toute la saison. On a su tirer des enseignements de chaque match. On s’est préparé pour ça. Quand tu es compétiteur, tu penses à ces moments que tu peux espérer vivre si tu fais les efforts sur et en dehors du terrain.
L’engouement croissant du public catalan fait-il monter la pression ?
L’engouement a toujours été là. Franchement, il y a toujours eu une pression, une atmosphère où on sent qu’ils ont beaucoup d’attente envers nous, et c’est compréhensible. Nous, on est là pour faire le boulot sur le terrain et gagner.
Assumez-vous l’étiquette de favori qui vous est attribuée ?
(Catégorique.) Non, non. On n’a pas du tout cette étiquette. Il y a des écuries comme Montauban, Grenoble, Mont-de-Marsan et d’autres qui sont tout autant favoris que l’USAP. Pour le moment, on n’est pas encore qualifié pour les demies. Quand on le sera, ce sera du 50/50. Je suis sincère : on est loin d’être favori.
Quel est l’objectif immédiat de l’USAP ?
Se qualifier directement pour une demi-finale à la maison. On ne va pas se cacher, on n’est pas plus bêtes que les autres. Il est de notre devoir de nous qualifier pour ça, le reste... Il faudra être le meilleur.