USAP : pour Christian Lanta, « pas le droit d’être abattus »
Questionné sur le moral des troupes après la défaite face à Toulouse (18-36), Christian Lanta s’est montré ferme. « Autant on était en droit d’être déçus, autant on n’a pas le droit d’être abattus, réplique le directeur sportif de l’USAP.
"Ça ne nous vient même pas à l’idée d’abandonner. On s’est retrouvé dimanche matin, toujours aussi déterminés, en analysant ce qu’on avait fait de bien et les choses où il faut encore progresser. » Le message de Lanta reste déterminé.
- « Des réflexes de Pro D2 »
S’il réfute l’idée d’une usure physique prononcée de ses joueurs au fur et à mesure de l’avancée du match, Lanta pointe des manques. « On le sait, ça avait déjà été le cas contre Lyon (16-22), on doit s’améliorer dans la gestion, cible-t-il. Il y a quelques ballons qu’on ne doit pas jouer. C’est sûr, ça fait partie des axes de progrès. Les joueurs ont tellement assimilé des choses en Pro D2, mais qui étaient réalisables en Pro D2 et ne le sont plus en Top 14, qu’ils ont du mal à se sortir de ces réflexes de Pro D2 qui ne sont plus bons. Dans cette gestion-là, du pied et de la main, on doit énormément progresser. »
- « Il n’y a rien de déshonorant »
Préférant retenir « le verre à moitié plein », soit une première mi-temps conquérante (11-10), le directeur sportif maintient sa ligne de conduite : ne pas se décourager de perdre face aux gros et attendre patiemment de recevoir des « petits ». « Il faut remettre les choses à leur place. Aujourd’hui on n’a pas le niveau pour battre ces équipes de très haut niveau, assume Lanta. Mais ça n’a rien de déshonorant. C’est presque une forme de logique puisqu’on monte de Pro D2. » Avouant « une pointe d’admiration » face au niveau de jeu présenté par certains Toulousains, la pépite Antoine Dupont en tête, l’ancien coach d’Agen ne se leurre pas sur l’écart qui sépare l’USAP de ces équipes : « même si on avait été à 150 % de notre niveau, il y avait encore des chances qu’on perde contre ce Toulouse-là ».