À deux jours du choc entre l’USAP et Oyonnax (vendredi 20 h 45), l’ancien N.10 Manny Edmonds fait le point sur les deux clubs.
Joueur de l’USAP durant six saisons, Manny Edmonds aura marqué de son empreinte Aimé-Giral et ses supporters. Arrivé d’Australie en 2002, il a joué deux finales sous les couleurs sang et or. D’abord en 2003 contre le Stade Toulousain en coupe d’Europe (défaite 17-22) puis en Top 16, en 2004, contre le Stade Français et ses galactiques (défaite 20-38).
Aujourd’hui entraîneur des trois-quarts d’Oyonnax, futur adversaire de l’USAP ce vendredi (20 h 45), Manny Edmonds évoque le choc à venir.
L’USAP
« L’USAP est très en forme en ce moment. On l’a vu sur le dernier match qu’ils ont joué chez eux (contre Angoulême, victoire 49-0), et sur le match qu’ils ont joué à Valence aussi (victoire 9-28). Ils sont pleins de confiance. C’est un très bel effectif. Pour l’instant, Perpignan est l’équipe la plus complète au niveau global. C’est l’équipe en forme avec Vannes. Mais je pense que par rapport aux derniers matches, l’USAP se trouve en tête. »
Le match
« Je ne crois pas que ce match soit un tournant. La saison est toujours compliquée. L’année dernière, on avait beaucoup de difficultés en début de saison et on avait lancé un peu notre année tardivement. Ce n’est pas un tournant mais c’est un gros challenge pour nous et pour l’USAP aussi. On va chez un gros et on y va pour gagner le match.
Les deux jours de repos en moins (Oyonnax a joué contre Nevers samedi tandis que l’USAP a joué jeudi à Valence), est-ce un désavantage ? Oui, toujours un peu. On est moins avantagé que l’USAP mais bon, la Pro D2 c’est ça aussi. Les calendriers ne sont jamais faciles à gérer surtout aujourd’hui avec la Covid. Il y a beaucoup d’adaptation. On connaît le calendrier, les difficultés et les avantages qui vont avec. On ne se plaint pas, on n’a pas le choix.
Perpignan et nous n’avons pas du tout le même style de jeu. L’USAP a plus tendance à garder le ballon en main. Nous, on est plus une équipe qui met la pression par le pied. »
Le début de saison d’Oyonnax
Avec huit matches sans défaite, le club de l’Ain avait effectué un début de championnat idéal. Avant de tomber à domicile contre Vannes (20-30), il y a trois semaines… « C’était compliqué à gérer. Pendant une semaine, on avait perdu beaucoup de confiance dans le groupe. Mais on est allés à Valence (victoire 22-25) où c’était compliqué d’aller gagner. Et même ce week-end contre Nevers(victoire 28-20), qui nous a mis beaucoup sous pression. La saison n’est jamais facile, elle est longue. Donc rester toujours en tête et sans défaite, c’est compliqué. On est contents de là où on est pour l’instant. Notre objectif est la montée en Top 14. On a eu quelques blessés donc tout le monde a eu un peu de temps de jeu. Mais oui, la défaite contre Vannes était inattendue. On avait espéré pouvoir mettre une stratégie en place. Ils étaient mieux que nous. On sait pourquoi on a perdu ce match. On a pu corriger les choses. »
Le duel de 10
« Ben Volavola et Yohan Le Bourhis, c’est un peu l’opposé. Yohan, c’est un très bon défenseur qui a un très bon jeu au pied et aussi un très bon buteur (79,2 %, 164 points). Je pense que Volavola, c’est un peu l’opposé même s’il a un bon jeu au pied. C’est un bon animateur et il est grand (1,91 m). En plus, il vient de faire une tournée avec la sélection des Fidji où il avait de bons entraîneurs (Vern Cotter, Glen Jackson…). Le fait de venir en Pro D2, il a quelque chose à montrer. Mais au-delà de Volavola, ils ont aussi Quentin Étienne qui est un très bon joueur, Thibauld Suchier qui revient en forme et qui fait de bons matches, Rodor aussi (blessé)… L’effectif de Perpignan est très bon. Ils sont tous aussi bons les uns que les autres. »