USAP - L'œil de l'expert, Raymond Rébujent : "Tout le monde a fait un grand match"
-
Raymond Rébujent, ici avec Jean-Philippe Grandclaude Archives l'Indépendant
Top 14,
USAP,
Sport,
Rugby à XV
Publié le 23/04/2023 à 17:38 , mis à jour à 17:43
Recueilli par Gilles Navarro
Raymond Rébujent, ancien talonneur international à XV et XIII, a joué au Racing CF (1962-64) et à l'USAP (1959-60, puis 1964-68).
"Il valait mieux qu'on gagne face au Racing, parce que Brive ayant battu Pau, on se serait retrouvé dans la difficulté. Heureusement, nous avons réalisé une deuxième mi-temps magnifique. Mais j'ai eu peur... L'USAP avait besoin de çà, même si nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge... Nous conservons huit points d'avance sur Brive et que nous restons au contact de Pau. L'équipe a toujours su réagir aux faits du match. Elle a trouvé les ressources pour marquer de suite à chaque fois qu'elle a encaissé un essai ou des points. Elle a tout fait pour rester collée au score. Et puis, j'ai été bluffé par les deux Anglais (Shields et Crossdale) qui sont arrivés en cours de saison... Quelle chance pour l'USAP d'avoir pu faire venir ces deux garçons ! Et cet Argentin, Oviedo. La troisième ligne catalane a réussi un grand match. Tout le monde a fait un grand match. On mérite notre victoire.
La conquête a été très bonne en mêlée comme en touche. L'USAP a joué en équipe, à l'inverse du Racing. Chez les Franciliens, chacun a essayé de jouer sa partition. Ils voyaient le match leur échapper et plus le temps passait, plus ils essayaient de sauver la patrie individuellement. Après, chez nous, il y a eu 2-3 trucs qui m'ont inquiété. Tedder, qui d'habitude était d'une grande justesse dans le jeu, a peut-être voulu surjouer. Pour montrer sa qualité à son futur club, pour lequel il a signé la saison prochaine, j'imagine. C'est dommage parce que c'est un garçon qui a réussi une saison magnifique sous le maillot de l'USAP. Mais ce sont des choses qui arrivent, c'est humain ! Maintenant, il reste trois matches à jouer, il faut continuer comme ça, ne rien lâcher.
Après le match, j'ai discuté avec Jacky Lorenzetti, le président du Racing. Je fais toujours partie des anciens du club ciel et blanc. À l’époque, on parlait du Racing Club de France, pas du Racing 92 !"