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Patrick Arlettaz et les Usapistes n’ont pour l’instant pas réussi à transposer le jeu qui faisait leur force en Pro D2. - Photo Michel Clementz
USAP : L’attaque tique
Battue à Armandie dimanche (25-23), l’USAP n’est pas encore parvenue à imposer son jeu.
Que faire avec le ballon ? Meilleure attaque la saison passée en Pro D2, l’USAP toussote en ce début de Top 14. À Agen, face à un adversaire plus faible que le Stade Français, elle a éprouvé des difficultés pour scorer. « À ce stade-là, il faut plus d’efficacité », déplorait Christian Lanta, directeur sportif, après la défaite sur le terrain d’Armandie (15-13). Décryptage.
Comment l’USAP a marqué ?
Deux essais transformés et trois pénalités : d’où venaient les points marqués par les Catalans ? 36e minute : ballon chipé dans un ruck. Il rebondit jusqu’à Cocagi, qui décale sur un pas Jackson. Au bout, Chateau conclut. 66e : bonne touche dans les 22 adverses. Deux temps de jeu et très belle passe allongée par Deghmache pour Selponi. Deux essais au terme d’actions brèves. Les trois pénalités marquées par Jackson ont été obtenues sur mêlée, et après trois et six temps de jeu respectivement.
Plus c’est long, moins c’est bon
Les Usapistes n’ont jamais scoré en étirant leurs séquences de possession. Pour preuve, les trois plus longues séquences, de neuf temps de jeu ou plus, ont toutes été avortées. L’USAP a démontré qu’elle était capable de mettre du rythme, pas forcément de créer des différences, gênée notamment dans ses transmissions lorsqu’elle écartait le jeu. « On a bien tenu sur de longues séquences, mais ils défendaient bien, peste l’ailier Jean-Bernard Pujol. Ils nous contrôlaient. On n’avait pas forcément trop d’espaces. » La première possession, à la 5e minute, symbolise son propos. L’USAP développe une séquence de seize temps de jeu et longue de plus de deux minutes. Elle va d’abord jouer en avançant, Cocagi perçant et lançant Taumoepeau. Mais suite à une mauvaise transmission dans les 22 agenais, la machine s’enraye. Et au milieu de la séquence, impossible de remettre la marche avant. À force de reculer, Jackson décide de jouer au pied. « On a vraiment trois actions franches sur les lesquelles on doit plus concrétiser, reconnaît le flanker Karl Chateau. C’est une chose qui l’an dernier n’avait pas trop d’incidence. On en avait encore derrière, d’autres possibilités de marquer. Aujourd’hui, en Top 14, on en a eu trois, face à Lyon peut-être que deux, une... »
Conquête directe
Si les Catalans n’ont perdu aucune munition en touche, ils ont eu beaucoup de réussite, récupérant dans un deuxième temps des lancers égarés. Meilleurs en mêlée, ils ont conservé toutes leurs introductions, récoltant également une pénalité.
Chandelles et occupation
En première mi-temps, les Catalans n’ont jamais ou presque tenté de relances, cherchant plutôt à se donner de l’air au pied. Peu coutumiers du genre, ils ont également tenté des chandelles. Avec peu de réussite, puisqu’une seule a été captée, par Enzo Selponi (17e). L’ouvreur Paddy Jackson a su alterner plutôt que s’entêter.
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Mètre après mètre
Difficile pour les Catalans de gagner des mètres au contact. Les îliens Mamea Lemalu, Cocagi ou encore Piukala ont fait le job, tout comme l’entrant Lam. S’il est coupable de deux en-avants, dont un au cœur d’un temps fort (18e), le centre Adrea Cocagi a presque toujours permis de gagner des mètres. Idem pour Lam, qui tue pourtant dans l’œuf une occasion d’essai nette en bazardant un ballon (57e). Piukala et Taumoepeau sont capables d’apporter vitesse et décalages, mais difficile pour l’instant de jouer autour d’eux. Certains entrants, attendus sur leur capacité de pénétration, n’ont pas fait autant de différences qu’on pouvait l’attendre (Eru, Faleafa).