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ABONNÉS USAP: «J’ai besoin de me conditionner», Romain Millo Chluski
Le 2e ligne de l’USAP, ambitieux pour sa deuxième saison au club, lève le voile sur une partie de son intimité.
Triple champion de France avec Toulouse (2008, 2011, 2012)
Triple champion d’Europe avec Toulouse (2003, 2005, 2010)
*18 sélections avec l’équipe de France (2005 à 2011)
- Il a perdu six kilos en six semaines
Romain Millo-Chluski est un vieux guerrier de 34 ans. Mais il conserve une ligne de jeune homme. En un mois et demi de préparation physique, le deuxième ligne a perdu six kilos et une taille de chemise. Sa barbe de viking n’a pas non plus résisté à ce régime minceur. «
J’aurais tendance à dire que la barbe gomme les défauts », dit-il. Nouvelle saison, nouveau look. «
J’ai fait mon petit lifting. »
- Il stresse sévère avant les matches
Et avec l’âge, ça ne s’arrange pas. C’est pour ça qu’il avoue avoir «
touché à tout ». Sophrologie, hypnose, relaxation... «
Sans vouloir intellectualiser, je suis réceptif à toute sorte de préparation mentale. On subit une énorme pression et, pour tirer la quintessence de mes capacités, j’ai besoin de me conditionner dans un rituel très personnel. »
Ambiance tamisée les jours de match à 20h45. Ou musique à fond le casque. Son tube de l’été : « Shape of You » de Ed Sheeran. Après l’effort, série télé (Games of Thrones, Engrenages...) servie avec une bonne côte de bœuf.
- Il aime les cours d’histoire
Elève, le petit Millo-Chluski n’était pas que bon en sport. L’Histoire et la Seconde Guerre mondiale l’ont également passionné. «
Mon grand-père militaire est né Pologne, en 1927 d’un père naturalisé français pour services rendus lors de la guerre 14-18. Il a connu l’invasion allemande et les camps de concentration. Ce sont des souvenirs de famille. » Quand la petite histoire est happée par la grande.
- Il assume sa part d’affect
Son match référence avec l’USAP ? Une défaite à Oyonnax (19-9, le 27 avril 2017). Son kif ? Les moments de vérité dans le vestiaire en période de doute. «
Ce sont des relations fortes entre hommes, chacun est différent mais chacun se met à nu, et c’est ce qui crée l’alchimie. On a vu l’an dernier les ressources des mecs...» Romain Millo-Chluski l’assume totalement : l’affect fait partie intégrante de la performance.
- Il renie son doigt d’honneur
Certains ont trouvé ça très rock. Pas lui. Dix mois après le coup de sang de sa vie sportive lors d’un voyage de loose à Aurillac (un doigt d’honneur face caméra), le colosse usapiste se confond toujours en excuse. «
Un moment d’égarement », « pas sa place sur un terrain », «
j’aurais préféré me distinguer sur un placage », et blablabla... La vérité, c’est que le grand blond est un gentleman introverti. Un vrai. «
Il m’en faut énormément pour me faire sortir de mes gongs », assure-t-il. L’USAP y est déjà parvenue. Belle perf’.
- Il boirait bien une bière avec M. Acebes
Le petit nerveux et le grand débonnaire. Un couple de bande-dessinée. Millo et Mathieu Acebes ont rejoint l’USAP la saison dernière. Il n’y a rien à rajouter. « Le courant est super bien passé. On échange beaucoup, on est pote, voilà quoi ».
- Il parle comme au 20e siècle
Les tics de langage, on (les journalistes) adore. «
Tout un chacun » par exemple, avec mention spéciale pour «
nonosbstant », sorti une fois l’an dernier en conf’de presse. L’ancien toulousain a du vocabulaire et une belle carrière à raconter. Pourtant, «
RMC » est longtemps resté muet face aux micros. «
Je suis quelqu’un qui n’aime pas trop s’exprimer en public, c’est très dur de s’adresser au plus grand nombre ».
Avec l’expérience, l’ours s’est épanché malgré tout. «
Les supporteurs veulent savoir qui se cache derrière le rugbyman, c’est légitime », consent-il aujourd’hui. Les médias ? Pas de souci, «
si le off est respecté »