Après deux victoires à l’extérieur pour débuter 2021, le leader catalan s’attaquera demain (20 h 45) à son premier sommet de l’année : la réception de Colomiers (4e). Un nouveau succès donnerait un relief supplémentaire à son brillant parcours, alors qu’une défaite s’apparenterait à un coup d’arrêt. Le troisième ligne sang et or Damien Chouly (35 ans) donne le ton.
Est-ce plus facile d’enchaîner les matches* quand on accumule les victoires?
Oui, quand la dynamique est positive, c’est plus simple de laisser le dernier match derrière et de se projeter. Tout le monde a envie d’aller de l’avant, de remettre les pieds sur le terrain et de continuer à gagner.
Comment qualifieriez-vous l’état d’esprit actuel?
Les victoires amènent de l’émulation et ça tire le groupe vers le haut. Tout le monde a envie de rentrer dans l’équipe, de jouer. Ça stimule, ce qui entretient une dynamique positive.
"Colomiers a un jeu de destruction"
Que vous inspire cette équipe de Colomiers, que vous commencez à bien connaître?
On les a rencontrés en match amical puis juste avant la trêve… Et on a perdu deux fois (5-21 et 23-18), c’est un fait. C’est un concurrent direct et c’est pour ça qu’il faut arrêter cette série. On a bien ciblé ce match pour continuer notre dynamique positive et pour battre un concurrent direct, ce qui est important pour la suite.
Votre défaite à Bendichou, vieille d’à peine un mois, est-elle un levier de motivation?
Ça en fait partie… Mais c’est surtout la frustration qui reste, parce que ce match, on aurait pu l’emporter. On l’avait bien négocié, mais on avait eu un trou d’air de 10-15 minutes qui leur a permis de gagner. Mais que ce soit Colomiers ou un autre adversaire, quand on veut finir premier d’un championnat, il faut gagner. La vraie motivation est là, mais si on se souvient de ce dernier match, ça amène un petit surplus.
"Premiers ? Il faut assumer ce statut"
Face à Colomiers, sur quels secteurs devez-vous être particulièrement vigilants?
Ils mettent beaucoup d’agressivité. Ils bataillent dans tous les rucks, sur tous les mauls, en mêlée. Ils sont souvent à la limite, même. Colomiers a un jeu de destruction… Ils essaient de détruire le jeu adverse par tous les moyens et ça demande beaucoup de rigueur pour mettre en place son jeu. L’enjeu est là : répondre à cette agressivité en gagnant nos duels, pour ne pas leur permettre d’avancer.
En cas de succès, vous pouvez créer un écart conséquent avec Colomiers…
C’est très important. On est sur la phase retour ; on ne va pas tarder à attaquer la dernière ligne droite et tous les points sont bons à prendre.
Vous êtes premiers, favoris pour la montée… De quoi devez-vous vous méfier sur cette phase retour?
Il faut garder cet état d’esprit de travail, de cohésion, de solidarité, qui nous a fait gagner pas mal de matches cette année. Il ne faut pas se relâcher. Si on perd ça, ça peut vite basculer. Derrière nous, on a quinze équipes qui veulent nous faire tomber. Il faut assumer ce statut, en être fiers, mais aussi être vigilants et garder ça dans un coin de la tête pour continuer à avancer.
* USAP-Colomiers se disputera seulement cinq jours après la victoire des Usapistes à Mont-de-Marsan (7-30).
Recueilli par L. M.