Dominatrice dans tous les secteurs de jeu, l’USAP a infligé une correction à Aurillac hier et a empoché un nouveau bonus offensif (41-20). Les sang et or ont déjà les yeux tournés vers le déplacement à Colomiers vendredi.
Pas de démonstration de joie extravagante ni d’autosatisfaction, simplement le sentiment du devoir accompli. L’USAP a beau avoir « <em>marché </em>» sur Aurillac comme espéré par Lucas Bachelier, les Catalans avaient trop à se faire pardonner pour exulter après ce cinquième succès bonifié à domicile (41-20). « On va savourer et dès demain, on va se tourner vers Colomiers parce que ça n’efface pas la défaite de la semaine dernière (à Mont-de-Marsan 21-10, ndlr), » souligne l’arrière Julien Farnoux.
Pourtant les sang et or ont quelques motifs de satisfaction à tirer de cette large victoire face au quatrième de Pro D2. Ils ont régalé Aimé-Giral, qui a eu droit à une nouvelle orgie d’essais (six). Surtout, les coéquipiers d’un Adrea Cocagi très impressionnant au centre sont revenus à sept points de la cinquième place. Et entretiennent l’espoir d’une qualification qui relèverait du miracle au vu du retard déjà accumulé.
L’USAP de Mont-de-Marsan n’a aucune chance d’y parvenir. Celle d’hier, beaucoup plus. Placés devant leurs responsabilités par le staff après leur prestation insignifiante dans les Landes, les Perpignanais ont réussi un match plein face, il est vrai, à un adversaire diminué. « Offensivement, ça a été bien,savoure le troisième ligne Alan Brazo. On a pu mettre notre jeu en place. Sur les quinze premières minutes on met du rythme et on avance à chaque impact. » Le premier essai de Tom Ecochard est venu récompenser cette entame mordante (12e). Seul bémol, quelques largesses en défense ont longtemps maintenu Aurillac dans le match. « On s’est fait transpercer un peu trop de fois, c’est vrai, » concède Brazo. Et malgré trois essais d’avance, œuvres d’Ecochard, de pénalité (32e) et Tomaszcyk (38e), l’USAP ne dominait que de dix points après trois-quarts d’heure de jeu (22-12).
Christian Lanta : « C’est une étape »
La faute aussi à des Cantalous d’un réalisme aussi froid que la tramontane, certes moins puissante que prévu. L’arrière visiteur Thomas Salles, auteur d’un 5/6 au pied pour sa première apparition en pro, n’a cependant fait que retarder l’échéance.
Dominatrice en conquête malgré la présence du surdimensionné néo-pilier gauche aurillacois Peni Ravai, l’USAP a déroulé par la suite. Bousquet (49e), Piukala (65e) et Vivalda (75e) y sont chacun allés de leur réalisation. Et ce n’est pas l’essai du demi de mêlée visiteur Nanette en toute fin de match qui allait gâcher l’anniversaire du président François Rivière (41-20). « Après Mont-de-Marsan, les joueurs n’avaient pas le droit de passer à côté, estime Christian Lanta, pas encore prêt à passer l’éponge. C’est une satisfaction, mais c’est tout. C’est une étape. » Le prochain col s’appelle Colomiers et il ressemble à un tournant. « On va essayer de préparer Colomiers comme si c’était un match à domicile, reprend Farnoux. Pour ne pas passer pour des gentils garçons à l’extérieur.
C’est loin d’Aimé-Giral que les Catalans doivent prouver que les agneaux se sont enfin changés en loups.