Victorieux (24-17) en Isère, les Catalans ont frappé un grand coup dans l’optique des phases finales.
L’USAP a évité le pire en Isère. À un jour près, les Catalans auraient été accueillis par la neige, la grêle et les pluies diluviennes qui ont sévi hier sur la région. Sauf que le ciel est tombé sur la tête des Grenoblois, battus (24-17) jeudi soir par des sang et or rayonnants qui, eux, semblent désormais escortés par un micro-climat printanier à chacun de leurs déplacements.
Raison garder
La victoire arrachée de haute lutte dans l’écrin du Stade des Alpes est en effet la quatrième récoltée lors des cinq derniers déplacements. Avec six succès (plus un match nul) au total, Perpignan a engrangé 27 points à l’extérieur cette saison, soit 39,7 % de ses points terrains. Il est ainsi frappant de constater qu’un tiers des défaites de l’USAP est survenu à Aimé-Giral. Et « l’indomptable » Colomiers qui débarque dans une grosse semaine (voir encadré)...
Les Catalans ont donc raison de ne point trop s’enflammer, même si, factuellement, ils avancent à un rythme de champion que rien ne parvient à contrarier. Il faut y voir le fruit des galères traversées ensemble depuis trois ans, des critiques à avaler, des frustrations à ressasser, des malheurs à surmonter... Ce qui ne tue pas rend plus fort, ainsi parlait Christian Lanta.
Ce qui ne tue pas...
Cette victoire dit tant de choses. Pourtant, il fallait être fin pronostiqueur pour miser sur une performance de l’USAP au vu de la cohorte de blessés. Ainsi, les vingt-trois joueurs alignés sur la feuille de match ressemblaient beaucoup à l’équipe de la saison dernière. À une (immense) différence près : l’USAP maîtrise aujourd’hui son rugby.
Le président François Rivière, plus que jamais jupitérien dans la raréfaction de sa parole, peut savourer l’alchimie prévalant entre le groupe et son staff. « On se donne des objectifs et, ce qui est beau, c’est qu’on arrive à les remplir », admet sobrement Julien Farnoux. L’USAP a franchi un cap. Il lui faut maintenant rester constante et concentrée.
Pour la première fois de la saison, la remontée en Top 14 puise sa raison dans l’excellence des résultats. Dans l’esprit du club, le retour dans l’élite était programmé à la saison prochaine. Mais franchement, pourquoi attendre ?
Le chiffre : 27
Soit le nombre de points récoltés cette saison par l’USAP à l’extérieur (contre 20 en 2016-17).
En onze déplacements, les Catalans se sont imposés six fois (Carcassonne, Narbonne, Vannes, Bayonne, Dax et Grenoble) pour un match nul à Angoulême.