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Un club historique serait à vendre : Béziers

Pour Béziers c’est sans doute une bonne chose. Mais quoi penser pour le rugby en général ? Je suis pas convaincu du tout que ce soit une bonne chose, bien au contraire.
 
Ce que disais DOMINICI au journal LE POINT le 24 mars 2017...Les temps changent...lors hommes aussi !

Actualité SportsChristophe Dominici : "Le rugby français va droit dans le mur"

L'ex-international dénonce les effets pervers du professionnalisme sur le rugby dans notre pays et plaide pour une médiation de la Fédération avec les clubs.Propos recueillis par Antoine Grenapin

Modifié le 24/03/2017 à 18:31 - Publié le 24/03/2017 à 15:10 | Le Point.fr

Christophe Dominici a été entraîneur des arrières au Stade français. © AFP/ REMY GABALDA


Lundi 13 mars, une tempête a déferlé sur le rugby français. Alors que les présidents du Racing 92 et du Stade français annoncent leur projet de fusion, qui sera avorté six jours plus tard, des joueurs grenoblois sont mis en cause dans une affaire de viol présumé et un club, Grenoble, s'apprête à licencier son entraîneur (Bernard Jackman, remercié le lendemain). Cette journée, rebaptisée le « lundi noir » du rugby français, est révélatrice du malaise qui ébranle la discipline. Le professionnalisme et l'afflux récent de capitaux semblent diluer les fameuses « valeurs » du rugby. Christophe Dominici, ancien international (65 sélections) et joueur majeur du Stade français de Max Guazzini (1997-2008), analyse les maux du rugby français et propose une médiation entre les clubs et la Fédération.

Le Point.fr : La fusion avortée illustre-t-elle la déliquescence du rugby français ?

Christophe Dominici : Aujourd'hui, nous récoltons les fruits de ce qu'on a semé. Le rugby, ce magnifique sport qui avait un fort ancrage local, s'est professionnalisé beaucoup trop vite. Le football a mis des dizaines d'années à se professionnaliser pendant que nous vantions les valeurs du rugby. Désormais, il faut se rendre à l'évidence : quand il y a tant d'argent en jeu, il est bien plus complexe de maintenir ces fameuses valeurs.

La professionnalisation trop rapide explique-t-elle tous les maux du rugby actuel ?

À l'origine, le rugby est une activité simple : on le commence pour s'amuser et puis, parfois, on espère monter plus haut, viser l'équipe de France et gagner des titres. L'argent a transformé cette passion en système alimenté par l'argent, avec des agents et, dans certains clubs, des milliardaires. Aujourd'hui, on se rend compte que l'économie du rugby n'est pas viable puisque la plupart des budgets sont déficitaires. Ce n'est plus la course aux projets sportifs ou à l'investissement dans les centres de formation, c'est la course à l'armement !

Le règne du chacun pour soi, pas celui de l’intérêt général

Quelles en sont les conséquences ?

Avec des carrières plus courtes et des agents omniprésents, les joueurs évoluent dans le club le plus offrant. Ils ne jouent plus pour l'amour du maillot ou du club, mais pour un salaire. C'est le règne du « chacun pour soi », pas celui de l'intérêt général. La course au titre menée par une poignée de présidents a engendré une flambée des salaires. Et aucun club n'est à l'abri : si La Rochelle (actuel leader du Top 14, NDRL) devient champion de France, il n'y a aucune garantie que le club ne se batte pas pour le maintien la saison suivante ! Les joueurs vont souhaiter être revalorisés ou partir et il faudra assurer l'augmentation du budget pour enchaîner le championnat et la Coupe d'Europe…

Quelles solutions préconisez-vous ?

Tous les acteurs de la discipline doivent s'interroger : quels sont les droits, les devoirs des clubs ? Que souhaitons-nous en matière de formation, quelle équipe de France voulons-nous avoir ? Qu'est-ce qu'on veut représenter demain ? S'il n'y a pas rapidement une médiation entre les clubs et la Fédération, le rugby français va droit dans le mur. Ce sera sans doute un bras de fer intense, mais il est nécessaire pour savoir qui est le patron du rugby français.

La fusion, on aurait pu en discuter

Vous êtes particulièrement sévère envers certains présidents de club. Vos critiques s 'adressent-elles également aux présidents du Racing (Jacky Lorenzetti) et du Stade français (Thomas Savare) ?

Oui, ils ont contribué à cette course d'ego en payant des joueurs parfois 20 à 30 % plus cher que leurs valeurs sur le marché ! Si la fusion avait été annoncée de façon réfléchie, cohérente, on aurait pu éventuellement en discuter. Mais je ne savais pas que Thomas Savare perdait autant d'argent (dette estimée entre 6 et 8 millions d'euros) ! Il cherchait surtout une issue de secours. Jacky Lorenzetti, lui, en profitait pour disposer de deux stades, de gérer une formation plus large et surtout, d'agglomérer les partenaires parisiens et franciliens qui s'intéressent au rugby.

Quel regard avez-vous porté sur la grève des joueurs du Stade français, la première de l 'ère professionnelle du rugby français ?

Leur geste est très fort. Ils ont démontré que ce club avait une histoire qui valait bien plus qu'un carnet de chèques. D'une certaine façon, ils ont prouvé que le rugby avait encore une âme.

Il n'y a plus d'affect dans le rugby

Pour vous, quel serait l 'avenir du club parisien ?

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de sauver le club une nouvelle fois – Thomas Savare l'a déjà fait (en 2011) –, mais de savoir comment lui assurer une pérennité d'ici cinq à sept ans. Je participe avec d'autres à appeler des amis, à rencontrer des gens susceptibles d'être intéressés à s'investir dans le club.

En plus de ces aspects économiques, le rugby a é t é confronté à une série d'affaires extra sportives : prise de corticoïdes, arrestation de joueurs achetant de la cocaïne, viol présumé d'une jeune femme… Comment expliquez-vous ces faits ?

Les joueurs sont à l'image de la société actuelle avec des comportements parfois excessifs ou répréhensibles. Aujourd'hui, il n'y a plus d'affect dans le rugby, notamment à cause de ceux qui dirigent les clubs. Plus personne ne donne de ligne directrice, ne s'attache au discours, à l'attitude, à la dynamique collective. Vous croyez que Jacky Lorenzetti (président du Racing) va boire des coups avec ses joueurs comme le faisait Max Guazzini avec nous ? Désormais, on ne se transcende plus pour son club, pour son président… Le rugby est malheureux et triste, comme la société actuelle.
 
Le slogan des militants RN de Béziers 'On est chez nous' et celui des supporters bitterrois 'Aqui es Béziers' va sonner faux.
 
AVE CATALANUS CIVIS
D après le rugbynistere,folles rumeurs et pétition concernant l ASB ,les présidents du club chercheraient à vendre,un certain DOMINICi serait intéressé avec des fonds Quataris,les avis sont partagés entre les pros,aqui il promettais une remontée rapide et redonner le lustre d antan,et ceux qui gardiens de l orthodoxie.
Affa

Je dirais simplement qu'on a tous envie de Béziers. Les quataris n'échappent pas à cette règle.
 
Ce que disais DOMINICI au journal LE POINT le 24 mars 2017...Les temps changent...lors hommes aussi !

Actualité SportsChristophe Dominici : "Le rugby français va droit dans le mur"

L'ex-international dénonce les effets pervers du professionnalisme sur le rugby dans notre pays et plaide pour une médiation de la Fédération avec les clubs.Propos recueillis par Antoine Grenapin

Modifié le 24/03/2017 à 18:31 - Publié le 24/03/2017 à 15:10 | Le Point.fr

Christophe Dominici a été entraîneur des arrières au Stade français. © AFP/ REMY GABALDA


Lundi 13 mars, une tempête a déferlé sur le rugby français. Alors que les présidents du Racing 92 et du Stade français annoncent leur projet de fusion, qui sera avorté six jours plus tard, des joueurs grenoblois sont mis en cause dans une affaire de viol présumé et un club, Grenoble, s'apprête à licencier son entraîneur (Bernard Jackman, remercié le lendemain). Cette journée, rebaptisée le « lundi noir » du rugby français, est révélatrice du malaise qui ébranle la discipline. Le professionnalisme et l'afflux récent de capitaux semblent diluer les fameuses « valeurs » du rugby. Christophe Dominici, ancien international (65 sélections) et joueur majeur du Stade français de Max Guazzini (1997-2008), analyse les maux du rugby français et propose une médiation entre les clubs et la Fédération.

Le Point.fr : La fusion avortée illustre-t-elle la déliquescence du rugby français ?

Christophe Dominici : Aujourd'hui, nous récoltons les fruits de ce qu'on a semé. Le rugby, ce magnifique sport qui avait un fort ancrage local, s'est professionnalisé beaucoup trop vite. Le football a mis des dizaines d'années à se professionnaliser pendant que nous vantions les valeurs du rugby. Désormais, il faut se rendre à l'évidence : quand il y a tant d'argent en jeu, il est bien plus complexe de maintenir ces fameuses valeurs.

La professionnalisation trop rapide explique-t-elle tous les maux du rugby actuel ?

À l'origine, le rugby est une activité simple : on le commence pour s'amuser et puis, parfois, on espère monter plus haut, viser l'équipe de France et gagner des titres. L'argent a transformé cette passion en système alimenté par l'argent, avec des agents et, dans certains clubs, des milliardaires. Aujourd'hui, on se rend compte que l'économie du rugby n'est pas viable puisque la plupart des budgets sont déficitaires. Ce n'est plus la course aux projets sportifs ou à l'investissement dans les centres de formation, c'est la course à l'armement !

Le règne du chacun pour soi, pas celui de l’intérêt général

Quelles en sont les conséquences ?

Avec des carrières plus courtes et des agents omniprésents, les joueurs évoluent dans le club le plus offrant. Ils ne jouent plus pour l'amour du maillot ou du club, mais pour un salaire. C'est le règne du « chacun pour soi », pas celui de l'intérêt général. La course au titre menée par une poignée de présidents a engendré une flambée des salaires. Et aucun club n'est à l'abri : si La Rochelle (actuel leader du Top 14, NDRL) devient champion de France, il n'y a aucune garantie que le club ne se batte pas pour le maintien la saison suivante ! Les joueurs vont souhaiter être revalorisés ou partir et il faudra assurer l'augmentation du budget pour enchaîner le championnat et la Coupe d'Europe…

Quelles solutions préconisez-vous ?

Tous les acteurs de la discipline doivent s'interroger : quels sont les droits, les devoirs des clubs ? Que souhaitons-nous en matière de formation, quelle équipe de France voulons-nous avoir ? Qu'est-ce qu'on veut représenter demain ? S'il n'y a pas rapidement une médiation entre les clubs et la Fédération, le rugby français va droit dans le mur. Ce sera sans doute un bras de fer intense, mais il est nécessaire pour savoir qui est le patron du rugby français.

La fusion, on aurait pu en discuter

Vous êtes particulièrement sévère envers certains présidents de club. Vos critiques s 'adressent-elles également aux présidents du Racing (Jacky Lorenzetti) et du Stade français (Thomas Savare) ?

Oui, ils ont contribué à cette course d'ego en payant des joueurs parfois 20 à 30 % plus cher que leurs valeurs sur le marché ! Si la fusion avait été annoncée de façon réfléchie, cohérente, on aurait pu éventuellement en discuter. Mais je ne savais pas que Thomas Savare perdait autant d'argent (dette estimée entre 6 et 8 millions d'euros) ! Il cherchait surtout une issue de secours. Jacky Lorenzetti, lui, en profitait pour disposer de deux stades, de gérer une formation plus large et surtout, d'agglomérer les partenaires parisiens et franciliens qui s'intéressent au rugby.

Quel regard avez-vous porté sur la grève des joueurs du Stade français, la première de l 'ère professionnelle du rugby français ?

Leur geste est très fort. Ils ont démontré que ce club avait une histoire qui valait bien plus qu'un carnet de chèques. D'une certaine façon, ils ont prouvé que le rugby avait encore une âme.

Il n'y a plus d'affect dans le rugby

Pour vous, quel serait l 'avenir du club parisien ?

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de sauver le club une nouvelle fois – Thomas Savare l'a déjà fait (en 2011) –, mais de savoir comment lui assurer une pérennité d'ici cinq à sept ans. Je participe avec d'autres à appeler des amis, à rencontrer des gens susceptibles d'être intéressés à s'investir dans le club.

En plus de ces aspects économiques, le rugby a é t é confronté à une série d'affaires extra sportives : prise de corticoïdes, arrestation de joueurs achetant de la cocaïne, viol présumé d'une jeune femme… Comment expliquez-vous ces faits ?

Les joueurs sont à l'image de la société actuelle avec des comportements parfois excessifs ou répréhensibles. Aujourd'hui, il n'y a plus d'affect dans le rugby, notamment à cause de ceux qui dirigent les clubs. Plus personne ne donne de ligne directrice, ne s'attache au discours, à l'attitude, à la dynamique collective. Vous croyez que Jacky Lorenzetti (président du Racing) va boire des coups avec ses joueurs comme le faisait Max Guazzini avec nous ? Désormais, on ne se transcende plus pour son club, pour son président… Le rugby est malheureux et triste, comme la société actuelle.
Quel tissu d'aneries,de poncifshaha Les "valeurs" "le président va boire des coups avec ses joueurs"haha Mais non la société n'est pas malheureuse et triste.Elle est anhestésiée,lobotomisée,smartphone,casque sur la tète,et bientot masque sur le nez et je marche ;;;et c'est la fète.Ou vois t il du malheur et de la tristesse là dedanshaha
 
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