Top 14 – USAP : l’entame, les sorties de camp, les occasions manquées… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après USAP – La Rochelle
Bruno Ontenienteà 18:23
L’essai de Veredamu après la passe technique et dans le tempo de Max Hicks.L'Independant - Olivier Got
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après le succès à Aimé-Giral contre La Rochelle Paris (21-13) dimanche soir, retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
L’entame
"Le Top 14 est impitoyable. Comment on peut commencer une rencontre comme ça et attendre la victoire ?". L’analyse lucide de l’entraîneur rochelais Ronan O’Gara résume le début de match complètement manqué des siens. À moins que ce soient les Catalans qui aient fait ce qu’il fallait pour éteindre les premières intentions adverses. Effectivement, Tom Ecochard a allumé les premiers foyers de tous les côtés sur la première action du match.
"Nous avons été performants sur l’entame et offensivement", a analysé Lucas Velarte. L’abattage de Giorgi Beria et de Kieran Brookes, la détermination et la présence autoritaire de "Mobile Hicks" et d’Adrien Warion ont mis à mal un huit de devant charentais sans assez de répondant pour exister dans cette entame de sang et d’or. Seul Levani Botia a réussi à gratter les ballons (3).
"Nous sommes mal rentrés dans le match, nous avons beaucoup subi et nous avons eu du mal à inverser la tendance", a soufflé le troisième ligne adverse, Judicael Cancoriet. L’équipe de La Rochelle, pénalisée à 15 reprises (contre 8 pour l’USAP) a passé son temps à défendre
Les "Flying Fijians"
Les "Fidjiens volants" (surnom de la sélection Fidjienne) Alivereti Duguivalu, Tavite Veredamu et Apisai Naqalevu ont mis la misère à leurs vis-à-vis. Le positionnement de Duguivalu à l’aile après la sortie de Crossdale a apporté une réelle plus-value au côté gauche avec Naqalevu sur son intérieur. Le trio, plus puissant que technique reste une redoutable arme offensive qui mobilise plusieurs défenseurs à chaque fois. On peut regretter la trop faible utilisation de Tavite Veredamu (35 ans) qui a mis à mal Brice Dulin sur son essai et qui a fait regretter à son vis-à-vis Jules Favre ses prédictions :
"On ne fait pas de fautes et on fracasse les gonzes en face", avait-il déclaré en conférence de presse d’avant-match.
On n’a pas aimé
Les sorties de camp
Encore une fois, les Catalans se mettent en danger sur leurs propres sorties de camp. À vouloir créer un point de fixation au lieu de se donner de l’air et de sortir de leurs 22 mètres par un coup de pied long, ils se mettent en danger, ou à la faute. Et du coup, c’est une grosse dose d’énergie dépensée à défendre sa ligne. Rédhibitoire cette saison. Heureusement qu’Antoine Hastoy et les siens ont été peu inspirés avec le ballon, se montrant incapables d’aligner plus de trois passes sans perdre le ballon. Mais face à un pack autrement mieux armé que celui de la Rochelle, la sanction frappera en pleine face des Usapistes. Comme cela est déjà arrivé cette saison. Enfin, l’USAP reste trop approximative et pas assez précise en touche avec quatre touches perdues sur leur propre lancer et aucune récupérée. Malgré les heures et les heures passées à bosser le secteur, Ignacio Ruiz et les siens restent fébriles à l’heure du gong.
Les occasions manquées
L’USAP, plus mauvaise attaque du Top 14 (21 essais) – quand Vannes en a déjà planté 38 – a encore fait preuve d’une trop grande fébrilité sur le dernier geste. Le "deux contre un" manqué entre Louis Dupichot et Alivereti Duguivalu (21e), la percée de Tavite Veredamu (63e) qui se perd au moment de la dernière passe. Mais aussi, la touche perdue sur leur propre lancée à 25 mètres de l’en-but Rochelais (65e), ou cette mésentente entre Louis Dupichot et James Hall au moment de conclure (68e) et cet incroyable ballon lâché par Sootala Fa’aso’o (78) à l’impact et au moment d’aplatir.
"Nous devons améliorer quelques secteurs, comme la finition", a soulevé le toujours exigeant Lucas Velarte, quand le coach de la défense Gérald Bastide a reconnu que
"nous aurions pu mettre un ou deux essais de plus". Cinq occasions franches galvaudées et qui empêchent l’USAP de décrocher son troisième bonus offensif de la saison après ceux contre Clermont et Vannes.