À quelques heures du coup d’envoi entre l’USAP et Vannes (à 16 h 30), Ashlee McIntyre, l’épouse du demi d’ouverture australien, nous accueille dans sa maison en bord de mer. Jolie brune aux yeux bleus, sourire radieux, elle dévoile la vie hors des terrains du n° 10 "sang et or", l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’homme marié et le père de famille. Ils se sont dit "oui" en 2018 en Australie et sont parents de deux adorables bambins Maggie, 3 ans et Arlo, 4 ans. Elle supporte son mari à tous les matchs, mais pour cette rencontre capitale, Jake ne figure pas sur la feuille de match, blessé à l’épaule. Rencontre.
Quel est le parcours rugbystique de votre époux ?
Jake a débuté aux Queensland Reds, avec mon frère Scott en espoirs, puis il a rapidement intégré le club d’Agen, de Clermont-Ferrand, pour un retour en Australie pendant deux ans avant notre arrivée à Perpignan. J’avoue que cela a fait beaucoup de changements en peu de temps pour nous.
Comment est-il arrivé à l’USAP ?
C’est une longue histoire. Jake est parti de Clermont avec l’espoir de jouer pour les Wallabies, mais il n’a pas été retenu. Il jouait alors à Perth à six heures de route de notre domicile, avec de longs trajets… Il n’était pas du tout épanoui à cette période et cette situation lui pesait. Donc, quand il a eu une offre pour revenir en France, il n’a pas hésité.
Pourquoi Perpignan ?
Beaucoup de clubs voulaient faire signer Jake, mais Patrick (Arlettaz) et David (Marty) ont été plus convaincants. Jake a senti que le club le voulait vraiment et nous sommes arrivés avec nos deux enfants Maggie, 3 ans qui est née à Perth et Arlo, 4 ans, né à Clermont-Ferrand.
Vous vous êtes rapidement intégrés dans le département ?
Oui, très vite, bien que ce soit toujours difficile d’être éloigné de notre famille, surtout avec deux petits, mais nous connaissions déjà la France.
Comment occupez-vous vos journées ?
Je suis professeur de sport en Australie, en ce moment je passe mon master, cela me demande beaucoup de travail.
Qui fait travailler les enfants après l’école ?
Jake parle bien mieux français que moi, mais ils n’ont pas beaucoup de devoirs pour le moment. Le petit nous reprend souvent sur notre prononciation, notamment.
Quel est le plus gros défaut de votre époux ?
Il n’écoute pas… Il faut que je lui répète trois ou quatre fois les choses.
Et sa qualité ?
Il en a plusieurs. C’est un très bon papa, il est calme, patient et quand il a un objectif, il fonce. Il est fort dans sa tête.
A-t-il une passion ?
Le golf et avant qu’on se rencontre, il jouait beaucoup aux jeux vidéo, moins depuis que nous avons les enfants. Il aime aussi jouer aux cartes dans le bus, lors des déplacements avec ses coéquipiers.
Mangez-vous des escargots ?
Ah oui, on adore avec beaucoup d’aïoli sur du pain.
Quel est son plat préféré ?
Il adore aller au restaurant le Bigatane pour y manger du magret de canard au miel, mais aussi Chez Gubbi, au village, les (énormes) pizzas sont délicieuses.
Quel est le village que vous aimez le plus ?
Collioure. Mais nous aimons beaucoup le cœur de ville, ici, à Sainte-Marie-la-Mer.
Quelle supportrice êtes-vous ?
Je suis très stressée, j’ai toujours peur qu’il se blesse. Après, c’est difficile pour moi quand l’équipe perd ou quand il a fait un mauvais match, j’appréhende très mal les critiques qu’on peut lui faire.
Amenez-vous les enfants au stade ?
Bien sûr. Notre fils joue d’ailleurs à l’USAP avec Martin (Ecochard) et connaît les paroles de "l’Estaca". Maggie et Arlo attendent avec impatience l’arrivée de leur père sur la pelouse, qui leur réserve toujours un petit regard. Après, il rentre dans son match, jusqu’à la fin de la rencontre où les enfants retrouvent leur papa sur le terrain et dans les vestiaires pour la traditionnelle photo avec le groupe.
A-t-il un rituel avant les matchs ?
Jake écrit sur ses straps mes initiales, celles des enfants et le chiffre 7 qui est mon numéro fétiche. Et la veille du match au soir, nous mangeons toujours du poulet et des pâtes au pesto. Le matin, au petit-déjeuner, c’est pancakes.
Comment vit-il les défaites ?
Quand il rentre à la maison, il cache sa déception pour ne pas faire partager ça aux enfants. C’est pour moi que c’est parfois plus difficile.
Avez-vous une influence sur sa carrière ?
Avant que nous ayons une vie de famille, ses choix étaient plus solitaires. Maintenant, on en parle ensemble. Pour les deux derniers contrats,
on a beaucoup échangé. Je dois avouer que j’aspire à un peu de stabilité (Jake est engagé avec l’USAP jusqu’en juin 2026, Ndlr).
Êtes-vous optimiste pour l’équipe et son maintien en Top 14 ?
L’équipe possède d’excellents joueurs, mais a beaucoup de blessés en ce moment, c’est dommage. Cela dit, elle va performer, j’en suis certaine.
