"Top 14 | Matteo Rodor (USAP) : ‘Il va falloir s'adapter très vite’"
"Il est de retour. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche le 14 novembre 2020, l’ouvreur de l’USAP Matteo Rodor revient à la compétition contre Brive en ouverture du championnat de Top 14 (coup d’envoi à 16 h 05 ce samedi). Le match est Ô combien symbolique pour ce joueur aux origines corréziennes. "
"Matteo Rodor, reprendre une saison rime avec impatience.. Et d’autant plus pour vous après votre longue absence ?
Je suis très content de revenir dès le début du championnat, c’était mon objectif. J’ai eu le temps de récupérer pendant six mois, de me soigner, de préparer cette nouvelle saison et démarrer dès le premier match. Je suis pleinement avec le groupe depuis deux trois mois. À aucun moment, je n’ai été frustré. Je suis à présent impatient de reprendre part aux débats, de réintégrer l’équipe.
Nous les jeunes, on ne sait pas trop dans quoi on va baigner ni à quoi on va s’attendre
De plus, vous allez découvrir un nouveau championnat. Comment attaquez-vous le Top 14 ?
Il y a beaucoup d’excitation. Et en plus à Brive ! J’ai une partie de ma famille là-bas du côté de mon père. Donc quand j’ai vu que le premier match était là-bas, j’espérais pouvoir vite rejouer. Pour le reste de l’année, en ce qui nous concerne nous les jeunes, on ne sait pas trop dans quoi on va baigner ni à quoi on va s’attendre. Ça va arriver très vite, il va falloir s’adapter très vite. Je ne sais pas trop encore la différence qu’il y a entre la Pro D2 et le Top 14.
Ce match face à Brive sera-t-il un gros test d’entrée ?
C’est un test car c’est une équipe qui joue en Top 14 depuis quelques saisons et qui a réussi à s’installer. Là-bas, on sera attendu sur des valeurs qui vont devoir nous aider tout au long de l’année pour nous maintenir. Le groupe est en partie le même que l’an dernier, donc tout le monde a à cœur de montrer une belle image.
Vu qu’il se joue à l’extérieur, y a-t-il une pression en moins ?
Oui car je pense qu’il y aura beaucoup de monde à Aimé-Giral la semaine d’après pour le match face à Biarritz. Je reviens et je suis dans un nouveau championnat, après une blessure, donc la pression du retour du public dans les stades, je ne l’ai pas. J’ai déjà d’autres choses à gérer.
Avez-vous retrouvé toutes vos facultés physiques ?
Alors à 100 % je ne sais, car il y a toujours des incertitudes après ce genre de blessure. Mais tout va bien en tout cas.
Tristan Tedder offre une grande palette de jeu à son poste
Et les automatismes avec le groupe ?
D’un point de vue rugby, oui ! L’équipe n’a pas vraiment beaucoup changé. La plupart des joueurs avec qui je reprends, j’ai déjà joué avec. À ce niveau-là, c’est bien. C’est plus rassurant que si j’intégrais une nouvelle équipe avec des joueurs que je ne connais pas. Tout cela va m’aider sur le terrain.
Quelle a été la teneur de vos premiers échanges avec Tristan Tedder, l’ouvreur recruté à l’inter saison ?
De la concurrence au poste de 10 il y en a chaque année. L’an dernier c’était avec Ben Volavola. L’USAP cherchera toujours de grands numéros 10, ça sera à moi de m’y faire à chaque fois pour essayer de trouver ma place. Tristan s’est inclus au groupe très vite. Depuis une semaine ou deux, on travaille beaucoup plus ensemble. Nous avons une bonne entente. J’ai pu lui apporter des éléments sur la communication, sur ce que l’on faisait l’an dernier, sur le jeu de l’équipe. Lui, il amène une autre vision, il a déjà joué en Top 14 et en plus dans une grande équipe (le Stade Toulousain). Il offre une grande palette de jeu à son poste. "