Top 14 – USAP : Joaquín Oviedo et Ignacio Ruiz, les Pumas rentrent "chez eux" à Aimé-Giral
Gilles Navarro03/10/2024 à 17:28
Ignacio Ruiz et Joaquín Oviedo vont faire leur retour contre la Section Paloise ce samedi après-midi. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Après plus de trois mois passés avec les Pumas, Joaquín Oviedo et Ignacio Ruiz, les deux internationaux argentins de l’USAP, sont rentrés à Perpignan, "à la maison". Ils racontent leur fol été en Rugby Championship, les victoires en Nouvelle-Zélande et contre les Springboks !
Assis sur les tabourets du bistrot de l’USAP, dans l’enceinte d’Aimé-Giral, Joaquín Oviedo et Ignacio Ruiz ont repris leurs habitudes. La tramontane souffle fort pour cette avant-dernière journée d’entraînement avant la réception de Pau, mais elle ne les gêne plus. Elle fait partie de leur nouvelle vie, celle qu’ils vivent sous le soleil catalan de Perpignan.
"Ici à Aimé-Giral, on se sent comme chez nous. À la maison", assurent-ils dans un bel élan.
"Une maison encore plus confortable que celle que nous avons laissée en juin", s’amuse Oviedo en faisant allusion à la nouvelle moquette posée sur le stade et qu’ils sont impatients de fouler.
"La pelouse hybride, c’est l’idéal", surenchérit Ruiz. Chez eux, en Argentine, pas besoin de faire appel aux pelouses hybrides pour évoluer sur de la moquette.
"Tous les stades de football sur lesquels nous jouons (Velez Sarsfield, Santiago del Estero ou Santa Fé)
sont des billards, explique le troisième ligne des Pumas.
Le football est une religion en Argentine et les pelouses sont impeccables."
Un été quasi parfait avec l’Argentine
Les deux copains sont revenus à Perpignan avec un nouveau statut. Ils ont participé aux victoires historiques des Pumas sur les All Blacks (38-30 à Wellington le 10 août) et sur les Springboks champions du monde (29-28 le 21 septembre à Santiago del Estero) pour s’offrir une finale, la première depuis la création du Rugby Championship, contre les Sud-Africains.
"Nous avons été récompensés du travail à l’entraînement, explique Ignacio Ruiz.
Où chacun a essayé de tirer l’équipe vers le haut. Ce qui nous importait c’était la façon d’obtenir des résultats, plus que les résultats eux-mêmes." Ce que confirme son compère.
"Nous n’avons pas cherché le résultat à tout prix, renchérit Oviedo.
Mais on s’est appliqué à bien exécuter le plan de jeu voulu par notre entraîneur (Felipe Contepomi)
. Et ça a fini par payer."
La victoire chez les All Blacks, à Wellington, a mis les Pumas sur les bons rails. Ruiz était titulaire au talonnage, Oviedo sur le banc des remplaçants. Tous les deux ont vécu un moment d’une forte intensité.
"C’était mon premier match face aux All Blacks, savoure Ruiz
. Jamais je n’avais imaginé que l’on pouvait gagner à Wellington. Battre les Blacks chez eux… Mais la victoire nous a montré que rien n’était impossible."
En battant les Sud-Africains à Santiago del Estero, dans le nord de l’Argentine, les Pumas sont rentrés dans une autre dimension. La formule Contepomi est gagnante.
"C’est un grand entraîneur, assurent les deux internationaux argentins.
Il sait ce qu’il veut de ses joueurs. Et il l’obtient. Avec une grande exigence, du travail et de la patience. Chaque séance d’entraînement doit améliorer le joueur. Un peu comme Franck (Azéma)
à l’USAP…"
Notre rêve ? Gagner une finale avec l’USAP !
Samedi (16 h 30), face à Pau, Oviedo et Ruiz seront sur le banc des remplaçants, prêts à venir prêter main-forte à leur équipe, celle où ils se sentent comme chez eux.
"Aimé-Giral est notre maison, répètent-ils.
Et on s’y sent bien !" Ignacio Ruiz va plus loin.
"Si tu gagnes avec les Pumas et que tu retournes en club sans ressentir cette osmose, ce bien-être, tu ne peux pas être performant. Mais si tu sens, à ton retour, que tout le monde t’attend les bras ouverts, alors là tu peux être performant. C’est ce qui s’est passé pour nous deux, lundi, en retrouvant l’entraînement."
Il ne reste plus aux deux Pumas qu’à prolonger l’état de grâce dans lequel les a plongés le Rugby Championship.
"On suivait les résultats du Top 14 en regardant Canal +, raconte Joaquin Oviedo.
On discutait au téléphone avec Jéronimo (De la Fuente), mais je n’étais pas inquiet. Je connais l’équipe de l’USAP et je savais qu’elle avait les joueurs pour faire mieux. Il fallait juste laisser le temps aux nouveaux joueurs de s’intégrer. Le résultat contre Clermont a confirmé ce que je pensais." Comment envisagent-ils la suite ?
"Essayer de gagner tout ce qui se présente, répond Ignacio Ruiz.
Aborder chaque match comme une finale." Celle qu’ils ont jouée et perdue à Nelspruit contre les Springboks leur a ouvert l’appétit.
"Notre rêve ? Gagner une finale avec l’USAP !"
En attendant il faudra battre Pau samedi
"à la maison". Ruiz n’a encore jamais gagné face aux Palois. Mais bon, il n’avait non plus jamais gagné en Nouvelle-Zélande ni battu les Springboks avant cet été, alors…