Top 14 : sévèrement battue le week-end dernier, l'USAP réagit en équipe et s'offre Lyon
Hugo Bové19/10/2024 à 22:30
Pour sa première en 13, Eneriko Buliruarua a réalisé un match plutôt propre contre Lyon. L'Indépendant - Nicolas Parent
Dans une folle fin de match, l’USAP a réussi à décrocher son troisième succès consécutif à Aimé-Giral de la saison. Une victoire importante, qui permet de s’éloigner de la zone rouge, tout en recollant au peloton du Top 14.
Ils ont terminé mâchés, lessivés, fatigués… Mais vainqueurs ! Ce samedi après-midi contre Lyon (29-26), les Catalans ont décroché leur troisième succès en quatre matches. Il le fallait, vraiment. Parce qu’après la très lourde défaite à Bordeaux samedi dernier (66-12), il y avait besoin de se rassurer. De montrer, comme après Montpellier (défaite 7-26 à Béziers), que ce n’était pas le vrai niveau de cette équipe. Ils l’ont encore fait, même si tout n’a pas été parfait. Mais ce caractère-là, cette force pour conserver ce résultat – à l’image de la dernière action défensive avec Tommaso Allan et Louis Dupichot qui ont coffré Davit Niniashvili – mérite d’être souligné.
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Ce sont ces mêmes choses qui avaient permis d’aller décrocher le succès contre Pau, il y a deux semaines, à la 84e minute (11-10). Et des victoires de ce genre, ça compte toujours dans une saison.
"Ce qu’il faut retenir, c’est la mentalité des joueurs d’avoir su rester dans le match. Les vingt dernières minutes ont été dures. Mais ce qui m’a plu, c’est cette capacité à réagir dans les moments difficiles. Ça fait deux fois que l’on remporte les matches à la fin. Ça reste fort pour les joueurs, confirme Gérald Bastide, l’entraîneur de la défense et de la technique individuelle à l’USAP.
On aurait pu s’effondrer mais nous sommes restés concentrés pour remporter ce match-là. Le collectif a fait basculer le match en notre faveur."
La conquête à la hauteur
À Bayonne (défaite 21-19) et à Castres (défaite 27-12), la pièce n’était pas tombée du bon côté. Contre Pau et Lyon, oui. Car l’USAP aurait vraiment pu se rendre ce match bien plus tranquille. Elle a dominé Lyon au cours de la rencontre. Fort en mêlée, propre en touche, le paquet d’avants catalan a montré ses forces. Les piliers Giorgi Beria et Kieran Brookes ont encore été très bons dans le jeu courant, le talonneur Ignacio Ruiz a livré 80 minutes de haut niveau, la deuxième ligne Marvin Orie-Adrien Warion a eu un gros abattage sur le terrain, quand Lucas Velarte et Alan Brazo ont entouré un Joaquín Oviedo intenable. Sans compter les grosses entrées de Patrick Sobela et So’otala Fa’aso’o.
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C’est d’ailleurs la conquête qui a permis à l’USAP d’inscrire ses 9 premiers points (7e, 22e, 30e). Et c’est aussi grâce à elle que les sang et or ont pris peu à peu le dessus sur les Lyonnais, au point de compter dix points d’avance à la mi-temps. Cela après un essai en force de l’ailier Tavite Veredamu, cinq minutes au-delà du temps réglementaire (19-9). Tout roulait pour les hommes de Franck Azéma. Mais ils ont eu le chic de se saborder un peu tout seul. En voulant jouer un surnombre petit côté, Tom Ecochard s’est fait intercepter par Alfred Parisien, et ça a relancé la rencontre (19-16, 47e). Et, là, ç’a n’a plus été la même chose. Les Lyonnais y ont cru. Encore plus quand Baptiste Couilloud a marqué son 20e essai en 20 matches (22-23, 62e).
La furia catalane, toujours
Mais la furia catalane a encore fait des siennes, en mettant les rouge et noir sous pression pour reprendre les devants. Résultat : deux cartons jaunes contre le LOU (Parisien et Radradra, 65e) – certes, 3 points encaissés – mais l’essai, finalement de la victoire, inscrit tout en puissance par So’otala Fa’aso’o (29-26, 70e). Sachant qu’il y aurait presque pu (du) avoir un essai supplémentaire si Ignacio Ruiz avait réussi à capter le ballon sur une percée de son compatriote Jerónimo de la Fuente (73e). Mais c’est à l’image du début de saison. Cette équipe manque encore de précision dans les moments clés, ou proches des lignes. La touche cafouillée après le double carton jaune lyonnais (66e) en est aussi un symbole. Mais ce groupe gagne des matches. Son troisième en sept journées. Les réglages vont se faire au fur et à mesure, c’est une certitude.
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En tout cas, avec 14 points au classement, sept d’avance sur la 14e place et quatre de retard sur le Top 6, l’USAP est dans le bon wagon. Et elle sait, par-dessus tout, que pour vraiment basculer vers le haut, il va falloir gagner à l’extérieur. C’est le prochain gros défi, dès samedi prochain au Racing 92 (16 h 30), malgré un effectif décimé.
