Top 14 – Pour Perpignan, une furia sinon rien
Les Catalans sont presque au pied du mur. Alors que la zone rouge se précise au fil des journées, la réception des Maritimes s’avère capitale pour ne pas dire décisive pour sortir de l’ornière.
Sans parvenir à faire tourner son compteur depuis le succès bonifié face à Vannes, début novembre, les Usapistes ont plongé vers le bas du tableau, avec son lot d’interrogations, d’incertitudes et de dilemmes divers et variés. Bien sûr, l’infirmerie composée d’hommes majeurs du système de Franck Azéma n’est pas occultée mais elle aurait pu permettre aussi à certains de briller ou de révéler une aptitude profitable au collectif.
"Nous avons des points à rattraper et nous ne sommes pas à l’abri de quoi que ce soit. On se concentre principalement sur nous, nos entraînements et ce que l’on veut maîtriser. Les axes d’amélioration sont nombreux – tenir mieux le ballon, notre conquête encore perfectible – et notre démarche actuelle va dans ce sens", indiquait le manager général. En compagnie d’autres formations dans une situation similaire, les Perpignanais n’ont déjà plus le temps,
"Nous sommes un paquet à vouloir rétablir notre classement. Chaque point va compter, la qualité et l’exigence que l’on va avoir entre nous fera la différence ou non." D’autant que Perpignan n’a plus cette régularité offensive comme argument principal. Confrontés à un manque de réalisme cruel près des lignes, comme une confiance qui s’est étiolée soudainement, les Sang et Or devront relever ce curseur pour rivaliser face aux Rochelais.
Digérer l’échec de Toulon
Alors, comment renouer avec cette flamme, cette furia catalane qui s’exprime si bien quand les planètes sont alignées et que le contenu se prête à une certaine idée de jeu portée vers les extérieurs ? Certainement bousculés aussi dans les esprits après le revers contraignant subi face aux Varois lors de la dernière réception à Aimé-Giral en championnat, Tom Écochard n’y croit pas, même si comptablement, ce fut rude à assumer :
"La compétition ne laisse pas de place aux sentiments. Cette défaite fut dure à avaler, cela a fait mal, c’est vrai. Nous avons raté ce tremplin, c’est du passé. Ce gros bloc durant les fêtes nous attend. Plus trop le temps de s’apitoyer sur quoi que ce soit non plus. Il faut désormais voir le vrai visage de l’Usap, que l’on ne voit que par bribes depuis le début de la saison. L’équipe n’est pas encore à plein régime sur quatre-vingts minutes. C’est le travail des leaders, de mettre le groupe dans de bonnes dispositions et transmettre le meilleur message possible."
Transcender ce rendez-vous, malgré les écueils et l’urgence, Perpignan sait faire et l’a démontré à de multiples reprises. Face aux Maritimes, les Catalans seront soumis à la dure réalité contextuelle car la secousse pourrait être brutale. Entre fougue et impétuosité comme arguments, place au jeu.