Top 14 - Pour le capitaine de l'USAP, Mathieu Acebes : "Nous sommes conscients que le plus dur reste à faire"
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Mathieu Acebes et ses hommes étaient au Domaine de Falgos en début de semaine. Charles Baron
Rugby à XV,
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Top 14
Publié le 03/06/2022 à 13:45 , mis à jour à 14:09
Avant le match face à Bordeaux (dimanche 5 juin à 21 h 05), le capitaine de l'USAP, Mathieu Acebes, mesure pleinement la tâche qu'il reste à accomplir avec les siens. Et est convaincu que tout le monde avance dans la même direction.
Mathieu Acebes, quel sentiment prédomine à l'USAP ? La pression du maintien ? L'excitation des grands matches de phases finales ?
On sent que l'on arrive dans l'aboutissement d'une saison qui aura été intense du début à la fin. Ce qui me plaît, c'est que l'on avait annoncé des choses en début de saison avec l'ambition de se maintenir en Top 14, et aujourd'hui, sur cette dernière journée, on a encore la possibilité de le faire. On est dans la vérité de ce que l'on s'était dit entre nous. C'est quelque chose d'important moi d'avoir travaillé toute une saison pour ça. Maintenant, nous sommes conscients que le plus dur reste à faire. On sent cette pression et cette adrénaline qui montent clairement.
Cette pression comme vous dites, comment la gérez-vous ? Quand on sait qu'elle pourrait perdurer une semaine de plus...
Ce n'est pas commun. On est dans une situation avec beaucoup de pression bien entendu et ce n'est pas habituel à gérer, mais il faut rester concentré sur le fait que l'on est 13e. On va se préparer au mieux même si on peut avoir deux matches dont un barrage la semaine prochaine. La meilleure façon de se préparer à ce dernier c'est de gagner face à Bordeaux Bègles. Il nous faut faire une grosse prestation, être bien physiquement, être connecté entre nous plus que jamais et sentir cette atmosphère pour s'en servir d'énergie et aller de l'avant.
Votre futur adversaire, l'Union Bordeaux Bègles, annonce vouloir venir à Perpignan pour gagner et décrocher une place directe en demi-finale. La tâche n'est-elle pas encore plus compliquée pour l'USAP ?
Il faut être conscient que les chances sont faibles pour se maintenir dimanche, on reçoit une équipe qui est classée dans les deux premiers du championnat. Elle a un effectif de grande qualité. On n'est pas la même écurie que Bordeaux. Par contre, on a aussi d'autres atouts, et il faudra les montrer si on veut oser espérer ce match.
Comment allez-vous appréhender le résultat du match entre le Stade Français et Brive, avec qui la 12e place pour un maintien direct se joue ?
On ne va pas se mentir, je l'ai déjà dit, il y a de très faibles chances pour que les planètes soient alignées. Il faut se concentrer sur nous. Nous, dans notre deal, il faut gagner coûte que coûte. Et après on sera tributaire des autres. Tout n'est pas de notre ressort donc faisons bien ce que nous avons à faire et le reste, si ça doit bien se goupiller, ça se goupillera bien. Et s'il doit y avoir un access match, il n'y aura pas d'abattement dimanche soir car on aura mérité aussi cette place et il faudra l'assumer. Assumer cette pression et ce standing. Et laisser l'USAP en Top 14. Ce club il doit rester en Top 14. Se poser des questions et commencer à faire des calculs seraient le meilleur moyen de passer à côté.
Le stade Aimé-Giral affiche complet plusieurs jours avant le match. Ça ne vous laisse pas insensible...
C'est important d'avoir un soutien aussi fort du peuple catalan. Je le considère vraiment comme un peuple : on peut aller n'importe où, on sent cette émotion que les gens ont autour de ce club. Ici, c'est une place unique et historique du rugby français. On doit sentir ce poids, cette importance de l'événement. Les joueurs en sont conscients, j'en suis certain.
Pour autant, prendre l'air à Falgos en début de semaine permet de s'échapper un temps de cette pression populaire.
C'est important aussi d'être en autarcie avec l'équipe. De vivre des moments simples, un peu solennels loin de Perpignan. Et se retrouver dans notre deuxième famille qu'est le club, qu'est l'USAP, les joueurs, le staff, les bénévoles, les personnels dans les bureaux, tout le monde fait partie de cette aventure. Sentir que tout le monde travaille dans le même sens, c'est aussi gratifiant. On a un groupe sein. Ce n'est jamais facile à gérer car personne n'est pareil et ne pense pareil. Mais aujourd'hui, chacun laisse son ego de côté et a mis l'USAP avant tout. Pour moi, c'est la chose la plus importante.
Propos recueillis par La. Ca