"Top 14 - Match amical entre l'USAP et Colomiers : comme une piqûre de rappel"
"La victoire poussive en match amical face à Colomiers vendredi soir (19-5) a permis à l’USAP de se remettre quelques idées en place avant le début du Top 14. Tour d’horizon de l’ambiance générale chez les sang et or."
"L’heure des évaluations est terminée. Dans moins de deux semaines, l’USAP passe le grand oral du Top 14. Mais avant, forte des enseignements tirés lors de deux matches amicaux de préparation, elle a des approximations à gommer. Car, après une prestation satisfaisante face à Montpellier dans le contenu (victoire 34-15), la tâche a été plus laborieuse pour venir à bout de Colomiers, ex-rival de Pro D2, dans tous les secteurs de jeu (victoire 19-5). Cette dernière rencontre a-t-elle été le moyen de remettre les pendules à l’heure ? Droit dans ses crampons, l’arrière Julien Farnoux, qui revenait dans le jeu après un temps d’absence, est honnête : ‘Un match comme ça nous rappelle que l’on n’est pas au niveau. C’est serré, mais on a deux semaines pour l’être et montrer un autre visage que ce soir (vendredi soir, NDLR), sinon ça va nous coûter cher.’
Être critique, mais ne pas se dire que l’on va droit dans le mur
À 14 jours de la première journée de Top 14 face à Brive (samedi 4 septembre à 16 h 05), si l’on se réfère uniquement à la confrontation face aux Haut-Garronnais, quels points dans le système de jeu de l’USAP sont-ils à revoir ? ‘On a tout à travailler et faire beaucoup plus d’efforts que tout le monde. On le sait. On est prévenu. Et tout le monde est prêt à ça, lâche le directeur sportif Patrick Arlettaz. Ça nous rappelle aussi que la limite entre ce que l’on peut faire d’intéressant et ce que l’on peut faire de pas bon, elle est très petite. Il faut vite se remettre dans le droit chemin.’ En ce qui concerne la conquête, et la touche en l’occurrence : ‘On a eu un problème de lancers, les zones étaient libres, les annonces étaient bonnes, le bloc sautait libre donc faut pas tout mettre dans le même panier.’ Mais aussi en constatant les déchets, le manque de régularité dans le mouvement, et de fluidité dans les déplacements. Ou encore la domination columérine dans les impacts : ‘Je nous ai trouvés avec peu d’énergie, empruntés. Les matches à l’économie ça donne des matches pourris. Et les matches à l’économie ça ne nous fera pas gagner des matches la saison prochaine.’ ‘Ce ne sont pas les standards du Top 14’, rappelle pour sa part le troisième ligne Damien Chouly.
En début de rencontre, malgré tout, le groupe a fait preuve de solidarité sur sa ligne de marque et n’a encaissé aucun essai en défendant sur plusieurs ballons portés. Est-ce suffisant ? Y a-t-il le feu au lac ? ‘Non, y’a pas le feu, c’est gagné, c’est 19-5, c’est Colomiers, une belle équipe de Pro D2 qui s’accroche. On n’est pas en train de se prendre pour d’autres en disant qu’on a été nul et qu’on a gagné 19-5. C’est juste que c’était face à une équipe qui joue le haut du tableau en Pro D2... Si on fait ça en Top 14, ça ne va pas le faire. Il faut faire des choses simples comme tenir le ballon, ce qui nous a fait défaut en première mi-temps’, selon Julien Farnoux. ‘Il faut être critique mais ne pas se dire que l’on va droit dans le mur, poursuit Damien Chouly. Le constat il est là : il faut faire des efforts dans tous les domaines pour montrer notre jeu. L’enjeu fait monter l’exigence à tout le monde en règle générale. On l’a assez dit que l’on voulait remonter en Top 14. On a fait tout ce qu’il fallait pendant deux ans. Maintenant, ça commence. Il va falloir s’en rappeler et être affamé dès le début du championnat.’
Le travail d’orfèvre pour mettre les pendules à l’heure a commencé par une séance de vidéo le lendemain du match à Colomiers. Puis, les séances d’entraînement vont monter en puissance, le physique va être sollicité et une importante opposition va être organisée pour clore la semaine. La suivante sera consacrée à la préparation du match face à Brive, ‘un match qui n’est pas anodin puisque c’est le premier de Top 14 depuis trois ans’, souligne le technicien Patrick Arlettaz. Un championnat dans lequel l’USAP se présente comme le Petit Poucet. Mais où, muni de ses cailloux blancs, elle pourrait (re)trouver le chemin pour y exister."