"Top 14 - L'USAP n'a ‘rien à perdre sur ce genre de match’ face à La Rochelle, selon Lucas Bachelier"
"Le troisième ligne de l’USAP, Lucas Bachelier, entend jouer le coup à fond jusqu’à la fin de la saison pour préparer un barrage d’accession ou au mieux occuper la 12e place au classement. Il faudra en découdre avant avec La Rochelle (ce samedi à 17h15). "
"Lucas Bachelier, l’USAP est en position d’outsider ce week-end. Comment aborder ce match ?
À part contre Biarritz et encore, nous n’avons jamais été favoris cette saison. On a l’habitude. On l’aborde un peu comme un match de phases finales. Il reste quatre matches pour préparer un barrage ou décrocher une 12e place. On n’est pas non plus maître de notre destin dans le sens où on a laissé Brive prendre quelques points d’avance. Nous, on va jouer les matches à fond pour préparer cette fin de saison et prendre du plaisir tous les week-ends.
Sur des matches à l’extérieur, on a toujours tout à gagner. Si on ramène des points, c’est super. Si on perd, c’est ce qui était annoncé. La Rochelle est aujourd’hui troisième au classement, elle joue contre les avant-derniers. Nous, on n’a vraiment rien à perdre sur ce genre de match.
La Rochelle devrait faire tourner son effectif. Comment gérez-vous cela ?
On verra leur composition, mais c’est normal aussi qu’elle fasse tourner son effectif quand elle reçoit une équipe de bas de classement. Et sachant les échéances que les Rochelais ont encore (phases finales en Top 14 et en Champions Cup, NDLR) et le match qu’ils ont eu le week-end dernier (place en quart de finale de Champions Cup décrochée face à Bordeaux, 31-23, NDLR). Tant mieux pour nous... Peut-être qu’ils auront une mauvaise surprise à la fin du match. On l’espère. Mais tout ça fait partie du jeu aussi. On verra samedi soir s’ils ont bien fait de gérer leur effectif.
Un match pour reprendre du rythme avant de se confronter à Brive
Prendre une équipe de ce calibre avant l’échéance face à Brive qui pourrait être capitale, n’est-ce pas un bon moyen pour hisser son jeu ?
Il n’y a pas forcément de meilleur moment, je pense. Si on regarde le championnat, mis à part les trois derniers qui ont un peu décroché, c’est assez compact. Oui, c’est une grosse équipe, mais tous les week-ends sont costauds. Certes, les styles de jeu sont différents selon contre qui tu joues, mais il n’y a pas de petit match. Disons que là c’est surtout un match pour reprendre du rythme avant de se confronter à Brive la semaine prochaine. Car on a eu deux semaines sans matches de Top 14. Le match à Trévise (Challenge Cup) a été le moyen de régénérer ceux qui en avaient besoin et faire reprendre du rythme pour ceux qui en avaient moins. Là c’est bien de reprendre avec toutes les forces vives. Il reste quatre matches, voire cinq, il faut s’envoyer à 200 %. On ne calcule pas. Nous, on s’est préparé à jouer ce barrage s’il faut le jouer. Après, si on est 12e, ça sera une grande fête.
La météo ne serait pas favorable pour développer du beau jeu ce week-end...
À Trévise avec le vent et beaucoup de pluie, on a déjà eu un match pour s’y entraîner (il sourit). Ça peut permettre face à des équipes qui aiment beaucoup jouer de peut-être ralentir les ballons avec une météo comme ça. C’est sûr, c’est à nous aussi de les faire chier dans tous les rucks, tous les mauls, toute la conquête, pour nous mettre en place notre jeu et les priver de ballons. Et ramener des points de là-bas ?
Le secteur de la conquête a été pointé du doigt récemment. Il y a un nouveau visage sur ce point-là à aller montrer à La Rochelle ?
Tous les week-ends sont différents pour la conquête. Un week-end tu peux être bon en mêlée, puis en touche tu peux être défaillant. Comme on l’a été nous face à Montpellier (défaite 23-13, NDLR). Alors qu’à Trévise avec une équipe remaniée et peut-être 50 touches dans le match on a été bien (défaite 17-7, NDLR). Tous les week-ends, c’est remis en question. Il faut être le plus précis possible sur le secteur de la conquête pour pouvoir espérer ramener des points. En Top 14, la conquête c’est trop important à chaque match pour pouvoir jouer et exister.
Le rythme décousu jusqu’à début juin avec des semaines de championnat et des semaines sans jouer, comment l’appréhendez-vous ?
C’est pareil pour tout le monde. Là, on va enchaîner deux matches, il faut être performant. Plus il y a deux semaines sans matches, de quoi se ressourcer. Puis la fin du championnat et peut-être un barrage... On s’y prépare avec les quatre matches avant. Si on a une bonne surprise le soir où l’on joue Bordeaux (le samedi 4 juin lors de la dernière journée de phases régulières, NDLR), ça sera extraordinaire. Un maintien en étant 12e, c’est top. Mais un barrage c’est un autre match. Il est prévu sur le papier depuis le début de la saison si je peux dire. On voulait finir devant Biarritz, on est bien parti pour. On verra ce que fait Brive mais surtout ce que l’on fait nous pour essayer de ramener des points à chaque match. "