Top 14 – Lucas Dubois (Perpignan) : "On avait trop pensé à notre jeu de mouvement plutôt qu’à notre engagement"
Rémy Rugiero03/10/2024 à 07:01
Lucas Dubois, de retour au premier plan ici face à Clermont, avant la réception de Pau Icon Sport - FEP
Lucas, ce n’était qu’une question de temps, le contenu proposé face à l’ASM était enfin à la hauteur de vos attentes ?
On avait tous à cœur de se rattraper, les trois premiers étaient vraiment compliqués pour nous dans le contenu et l’engagement. Face à Castres, on avait commencé par rectifier le tir. Puis revenir à Aimé-Giral, avec nos supporters, tout le groupe s’était assuré de lancer la saison comme il se devait.
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Parlons du jeu, on a senti des connexions établies entre toutes les lignes, ce rugby de mouvement qui est votre marque de fabrique ?
Bien sûr que ce rugby nous plaît, on a peut-être trop pensé à cela sur notre entame de championnat et pas suffisamment sur d’autres ingrédients. Contre Clermont, le maître-mot, c’était d’avancer et de remporter nos duels. On apprécie tous ce jeu debout et à la main, mais on a hissé notre curseur sur l’intensité pour pouvoir l’exécuter aussi.
Le point noir demeure les lourdes blessures (Tuilagi, Van Tonder et McIntyre), le groupe n’est pas épargné ces dernières semaines ?
C’est vrai qu’on gagne avec la manière, et
on a ces trois graves blessures qui surviennent. D’autant qu’ils vont être indisponibles un long moment et que tous les trois sont des atouts majeurs de notre effectif. Maintenant, il faut penser à ceux qui seront là pour les remplacer et qui auront les qualités nécessaires pour assurer le relais.
Le coup de fil d’Arlettaz
Cet été, vous avez été convoqué par Fabien Galthié avec les Bleus et connu la sélection, même sans être officielle, face à l’Uruguay. Que retirez-vous cette première expérience ?
Ce n’était pas forcément attendu ! Quand la première liste de 32 joueurs est sortie, on se dit que ce n’est pas pour soi. Puis, j’ai Patrick Arlettaz qui m’appelle, comme un joli clin d’œil, après les demi-finales pour faire mes valises à Marcoussis afin de rallier l’Argentine.
J’ai pu me montrer sur un match, en ne sachant toujours pas si cette sélection sera officielle ou pas. Mais de porter la tunique bleue et chanter la Marseillaise, resteront gravés à vie.
Vous avez récemment prolongé pour trois saisons, l’envie commune de poursuivre l’histoire était partagée ?
Cela fait quelques années que je suis au club, le projet a évolué avec Franck Azéma et le président met en place des choses pour grandir. On sent qu’il y a une volonté d’installer l’Usap dans les hauteurs, et cela s’est fait très naturellement entre tout le monde, et
prolonger jusqu’en 2028 représente une grande fierté pour moi.
Pau débarque ce samedi au Stade Aimé-Giral, succès obligatoire pour valider le dernier résultat. Comment comptez-vous procéder pour doubler la mise ?
Face à une très bonne équipe, un peu comme nous, avec peut-être un peu plus d’occupation et de combat dans son jeu, il faudra être précis dans les rucks et les points de rencontre. Devant, ça devrait piquer, on connaît leurs qualités, à nous d’arriver à être le plus pertinent possible pour se mettre dans de bonnes conditions et poursuivre sur notre lancée.