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Top 14 - "L'engouement peut porter les joueurs mais aussi les paralyser" : à l'USAP, il est primordial d'être frais mentalement pour résister à l'euph

USAP

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Guilhem Guirado, Jérôme Porical et Gérard Majoral ont tous les trois connu des belles heures de l'USAP. Forcément, ils ont fait face à l'engouement de ce public si chaud et unique en France. Mais, pour ne pas craquer,...

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coll roig

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Tiens , justement en voilà un autre .....HEUREUSEMENT ce sont les paroles d'anciens joueurs , ça c'est TRES BIEN !:raison::raison::raison::raison::raison::raison::raison:
Tous raisonnables , comme nous ?
 

Wolfie66

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jeanmi66

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Que c'est beau. Un perpétuel recommencement. Ça me rappelle l'euphorie de 1998 et plus.
 

GARAK

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Top 14 - "L'engouement peut porter les joueurs mais aussi les paralyser" : à l'USAP, il est primordial d'être frais mentalement pour résister à l'euphorie​

  • Le public catalan se déplace de plus en plus en nombre.
Guilhem Guirado, Jérôme Porical et Gérard Majoral ont tous les trois connu des belles heures de l'USAP. Forcément, ils ont fait face à l'engouement de ce public si chaud et unique en France. Mais, pour ne pas craquer, ils ont dû s'armer mentalement. Le fait de connaître cet environnement leur a aussi permis de se servir de cette effervescence pour se sublimer.
Six matches à guichets fermés à Aimé-Giral. Près de 500 supporters qui font 16 heures de voyage, aller-retour, entre Perpignan et Oyonnax. Des billetteries prises d’assaut dès leur ouverture, que ce soit à domicile comme à l’extérieur… Tout converge : l’effervescence s’empare de Perpignan en cette fin de saison. Et pour cause, les résultats sont à nouveau présents. Un jeu plaisant se construit. Des valeurs émergent. Et l’envie de croire que l’USAP n’est pas condamnée à être la 13e équipe du Top 14.
Mais voilà, tout ce qui va avec cette effervescence qui peut vite virer à l’euphorie est susceptible d'affecter un groupe, ou certaines individualités. La récente sortie de Franck Azéma, chez nos confrères de Midi Olympique, déclarant que "quand j’entends parler de phase finale, c’est du cirque", prouve qu’à Perpignan tout va vite autour de l’USAP, mais aussi qu’il faut rester détaché de cet environnement-là. Au risque de s’y perdre. D’illustres anciens usapistes ont connu ces ambiances chaudes, voire bouillantes. "Quand on joue à l’USAP, il faut intégrer le fait qu’on ne joue pas pour une ville, on joue pour un territoire entier, insiste l’ancien talonneur Guilhem Guirado. Ce club représente beaucoup et fait déplacer beaucoup de monde depuis toujours."
Il faut être assez fort pour s'en servir comme levier de motivation
Aujourd’hui, après des années à ronger son frein en vivant des saisons délicates, les supporters se "remobilisent". "La pression est dure à Perpignan, et ces années en Pro D2 on fait très mal au club, même en ce qui concerne les supporters. Désormais tout refait envie", confie le champion de France 2009. Et même s’il estime que les supporters d’aujourd’hui sont "plus souples qu’à l’époque et plus raisonnables" car "ils se sont rendu compte qu’être tout le temps au top niveau ce n’est pas facile", tous les joueurs ne peuvent pas faire face à ce contexte. "Cet engouement est toujours à prendre en considération car cela peut porter des joueurs, mais aussi en paralyser d’autres, explique-t-il. Quand on sort d’Aimé-Giral et qu’on nous parle des matches, qu’on entend que l’USAP est sujet à plein de discussions en semaine, que certains supporters vivent à travers les joueurs et le club, il ne faut pas en faire une fixette. Ça part d’un bon sentiment, mais ça peut impacter les joueurs. Il faut être assez fort pour s’en servir comme levier de motivation."

Guilhem Guirado
Guilhem Guirado L'INDEPENDANT Independant - MICHEL CLEMENTZ

Un encadrement fait de Catalans, élément primordial​

Visiblement, ces dernières semaines, cela marche. La bande à Franck Azéma sait se laisser porter par l’ambiance et l’accueil des leurs à domicile comme à l’extérieur. C’est d’ailleurs là que résident la réussite et le secret pour ne tomber dans l’euphorie ou dans la paralysie. "Il y a un staff "made in USAP", rappelle Jérôme Porical, également champion de France 2009, passé par l’USAP entre 2006 et 2012. Les joueurs sont entre de bonnes mains pour ne pas tomber dans l’euphorie et rester dans le cadre de Franck Azéma." Connaître le contexte est d’ailleurs le meilleur moyen, selon l’ancien arrière, de rester "froid". "À Paris, quand on sort en ville pour n’importe quelle raison, tout le monde nous laisse tranquille, on nous parle peu. À Perpignan, il y a toujours quelqu’un pour nous rappeler qu’on est un joueur de l’USAP et qu’on représente quelque chose, surtout quand on gagne car, quand ça perd on sort moins (sic). Je trouve que c’est une bonne chose. Mais il faut réussir à faire le tri et garder le discours du coach plutôt que tomber dans l’euphorie populaire. Et pour cela, les joueurs originaires d’ici et les encadrant d’ici sont essentiels pour canaliser les émotions." Gérard Majoral, ancien troisième ligne aile entre 1987 et 1999 est sur la même longueur d’onde : "Les joueurs et entraîneurs catalans doivent apprendre aux autres le mode fonctionnement. Par exemple voir des supporters dans une autre couleur que nous, aller à l’extérieur et être accueillis par nos supporters qui se déplacent avec leur nourriture qu’ils font chauffer aux abords des stades etc. Ce sont des choses différentes qu’il faut expliquer pour bien les appréhender."

Jérôme Porical
Jérôme Porical L'INDEPENDANT - HARRY JORDAN

À l'époque de la finale de 1998, je ne pouvais plus faire les courses
Les stages loin du quotidien, comme celui effectué la semaine dernière à Falgos, permettent également de garder le cap sur les priorités. "Je ne sais pas ce qui s’est dit en interne, mais j’imagine facilement que le staff a évoqué que la priorité était le maintien, de prendre simplement les matches les uns après les autres pour rentrer comme il faut dans leur bulle de fin saison. Ce sont des moments parfaits, dans un cadre magnifique, pour lancer une fin de saison en étant frais physiquement et mentalement", poursuit Jérôme Porical, qui ne se souvient pas, à son époque, avoir connu tout le folklore autour des arrivées à Aimé-Giral. Gérard Majoral, lui, a vu le changement du public catalan. "Quand j’ai commencé, il venait souvent pour voir les grandes équipes championnes de France ou finalistes. Mais une fois, contre Toulouse, le stade était plein, et on passe à une pénalité de gagner. C’était la première fois que j’entendais "USAP, USAP"", se souvient-il. Une évolution crescendo qui a emmené Gérard Majoral et sa troupe jusqu’en finale, en 1998. "À cette époque, je ne pouvais plus faire les courses, rit-il. Tout le monde nous parlait et on ne peut pas les ignorer. Donc ma femme faisait les courses pendant que j’étais dans Auchan à parler avec des gens qui portaient les maillots sang et or, alors qu’avant on en voyait peu. Les supporters n’avaient plus peur d’exhiber leur catalanisme."

Gérard Majoral
Gérard Majoral L'INDEPENDANT

Et comme les autres légendes, l’ancien troisième ligne martèle qu’il faut "se préserver" de l’euphorie. Avec pour objectif qu’elle soit "productive". Pour l’heure, avec cette USAP 2023-2024, c’est le cas. Et pourvu que la fraîcheur mentale des joueurs et la méthode Azéma continuent à porter ses fruits pour que la folie continue de s’emparer de Perpignan comme lors des belles années.
 
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