Top 14 - L'Andorre veut la jouer collectif avec l'USAP
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C'est à l'Anyós Park de La Massana, en Andorre, que les présentations ont été faites. La. Ca.
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Publié le 14/08/2021 à 15:39 , mis à jour à 16:06
En clôture de son séjour en Andorre, dans son lieu d'hébergement l'Anyós Park de La Massana, l'USAP a reçu la visite de la ministre de la Culture et des Sports de la principauté, Sílvia Riva González. Une rencontre qui pourrait être fructueuse pour l'avenir des deux côtés de la frontière.
La devise du philosophe Michel de Montaigne,
"Les voyages forment la jeunesse", laisse entendre que les destinations plus ou moins lointaines font ouvrir le champ des possibles. Et visiblement celui des rencontres aussi, comme pour l'USAP en Andorre. En effet, le dimanche 8 août en soirée, la ministre de la Culture et des Sports de la principauté, Sílvia Riva González, s'est déplacée jusqu'à l'Anyós Park de La Massana pour rencontrer l'équipe, alors en stage de préparation.
La ministre a bousculé son agenda pendant les célébrations de la Festa Major andorrane, pour créer du lien avec le monde du rugby professionnel perpignanais. Accompagnée de son secrétaire d'Etat aux sports, Justo Ruiz (*), elle s'est entretenue (dans un français parfait) avec l'entraîneur principal Patrick Arlettaz, ainsi qu'avec le capitaine Mathieu Acebes et les autres leaders du groupe : Damien Chouly, Piula Fa'asalele et Afusipa Taumoepeau. Et a hérité d'un ballon officiel de l'USAP signé de l'ensemble des joueurs. Le rendez-vous a été orchestré par un ancien trois-quarts de Sigean-La Nouvelle, Maxime Taurinya, qui gère la société d’événements sportifs Team Spirit.
Le VPC Andorra est le seul club d'ici à évoluer dans un championnat français
La main tendue de Sílvia Riva n'est pas le fruit du hasard. Le rugby résonne en elle depuis qu'elle est enfant, lorsque son père l'emmenait à l'estadi nacional, le stade d'Andorre-la-Vieille, où s'est entraîné l'USAP pendant deux jours le week-end dernier, pour voir jouer le club local du VPC Andorra. Plus tard, elle a continué à entretenir cette culture du ballon ovale auprès de son beau-père, Andorran mais né à Arles, devant la télévision le dimanche. Pour cette juriste de formation,
"le rugby c'est la convivialité, la solidarité, l'amitié. Il y a de l'engagement, du contact, mais tout ça reste sur le terrain de jeu. J'aime prôner ces valeurs."
Forte de ces inspirations et du poste de numéro un en matière de sport dans le gouvernement andorran, elle cherche à ce que son pays
"se projette pour accueillir des stages sportifs toutes disciplines confondues." Car l'Andorre est réputée pour offrir l'hospitalité au joueur du Barça, Gerard Piqué, au pilote de moto, Fabio Quartararo, ou encore au coureur cycliste Julian Alaphilippe.
Oui mais alors, aujourd'hui, pourquoi le rugby ?
"Pour se rapprocher de la France", répond sans tergiverser Sílvia Riva qui, le 6 août, s'est entretenue avec des représentants de la Fédération française de rugby, de la Ligue nationale du rugby et de la Ligue Occitanie pour encourager le développement de cette pratique sportive (lire par ailleurs). Et ce, presque comme une évidence :
"Car le VPC Andorra est le seul club d'ici à évoluer dans un championnat français." En honneur plus exactement, et après plusieurs générations de transmission de cette passion ancrée depuis les années 1960 : une époque à laquelle les Andorrans ont commencé à pratiquer le rugby et créé le club en question. Puis, ce sport a été enseigné dans les trois systèmes éducatifs des environs (français, espagnol, andorran). Pour l'anecdote, jadis, les rugbymen étaient même les protecteurs de la ville et, en quelque sorte, les membres de ce que l'on appelle aujourd'hui la sécurité civile.
Nous aimerions faire connaître notre équipe et dans ce sens nous rapprocher de l'USAP
Et pourquoi faire les yeux doux à l'USAP ?
"Je sais que c'est un grand club, qu'à présent, il fait partie des 14 meilleurs de France. Nous sommes voisins, se visiter, se voir, échanger, partager nos installations, apprendre les uns des autres, cela peut devenir une réalité. Nous aimerions faire connaître notre équipe et dans ce sens nous rapprocher de l'USAP et nous appuyer dessus. Nous souhaiterions qu'il y ait des échanges entre les joueurs et qu'une formation des entraîneurs et des arbitres soient développée." Voilà qui est dit. D'autant que l'Andorre cherche autant que possible à palier le départ de ses jeunes rugbymen qui poursuivent leurs études ailleurs qu'en principauté.
"L'objectif est de créer de la diplomatie sportive, justifie la ministre.
Nous pourrions être très complémentaires et poursuivre notre histoire commune."
(*) Justo Ruiz est un ancien footballeur professionnel à l'Athletic Bilbao (1987-1992) et d'Eibar (1992-1993) notamment. Il a évolué au poste de milieu de terrain et a été international andorran mais aussi espagnol dans les catégories jeunes, avant d'entraîner l'Andorre.
De premiers contacts avec la FFR et la LNR
L'USAP n'est pas la première entité rugbystique française à avoir les faveurs de la principauté d'Andorre. Le 6 août, la ministre de la Culture et des Sports, Sílvia Riva González, a consulté des instances du rugby français au sein du Centre de Tecnificació Esportiva d'Ordino (qui deviendrait à terme un centre de formation des sportifs en terme de préparations physique, psychologique, physiologique et nutritive) et de l'estadi nacional d'Andorre-la-Vieille. Ont été accueillis : des représentants du club VPC Andorra et de la Fédération andorrane de rugby, Marie-Pierre Pagès, vice-présidente DNACG et Accompagnement de la Fédération française de rugby (FFR), Roland Labarthe, membre du Comité directeur de la Ligue nationale de rugby (LNR), Frédérick Dedieu, président du Comité départemental de rugby de l'Ariège, et Patrick Cauhape, référent de la Commission de qualification des enceintes sportives pour la Ligue Occitanie de rugby. La ministre a confié à nos confrères d'El diari d'Andorra :
"Ils nous ont dit qu'ils soutenaient le club comme une équipe de plus au sein de leurs ligues et qu'ils comptaient sur l'Andorre. Ils ont également apprécié l'accueil que leur a fait le pays dans les différentes structures et nous avons décidé de continuer à travailler ensemble." Le coup d'envoi est donné.
Laura Causanillas
