Top 14 : "Je suis prêt à tout donner pour l'USAP", le deuxième ligne samoan Piula Faasalele déclare sa flamme à Perpignan
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Piula Faasalele prévient, l'USAP "va tout lâcher ce week-end" contre Lyon. MICHEL CLEMENTZ - L’INDÉPENDANT
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Publié le 27/10/2022 à 18:33 , mis à jour à 18:38
Titulaire indiscutable depuis son arrivée à l'USAP en 2019, Piula Faasalele (34 ans, 1,96 m, 120 kg) disputera son 7e match de la saison (sur 9 possibles) contre Lyon ce samedi (17 h). Le Samoan aborde cette rencontre avec l'envie de montrer l'état d'esprit du groupe catalan.
Dans quel état d'esprit êtes-vous après cette défaite à Bayonne ?
On a eu beaucoup de frustration. On y a laissé beaucoup d'énergie. On s'est arraché, on s'est donné, et, malgré ça, on n'a pas eu de résultat. Donc, forcément, c'est beaucoup de frustration. Maintenant, c'est une nouvelle semaine. Il faut continuer de bosser, de régler ces détails. Il faut aussi mettre de l'énergie là où il faut, et se concentrer sur nous.
Sur quoi avez-vous axé votre semaine d'entraînement ?
Globalement, sur la conquête. Une touche de plus, une mêlée de plus, peut-être un plaquage de plus, ça fait la différence. Il faudra faire preuve de discipline, encore. On laisse revenir les équipes dans le match trop facilement. C'est nous qui menons, mais dans les moments clés du match on s'affole un peu. Il y a tellement l'envie de faire de bonnes choses, tellement l'envie de gagner, de porter ce maillot, de montrer aux supporters qu'on est là... Mais malgré tout ça, il y a des défaites. Après, comme je l'ai expliqué, il faut vite tourner la page. Et continuer à bosser. On l'a déjà fait l'année dernière. Il y a beaucoup de personnes qui ne croient pas en nous. Mais moi je crois beaucoup en ce groupe. Je suis très fier. Ça ne lâche rien, ça continue de bosser. Il va falloir régler ces petits détails mais, ça, c'est le haut niveau ! Sinon tu te fais punir. Il faut baisser la tête, travailler en silence. Ce week-end, on va montrer à tout le monde qu'on est là, qu'on est présents. Maintenant, il faut gagner.
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En début de saison, après trois défaites consécutives, vous aviez bien réagi en battant Toulon puis Castres. Faut-il s'appuyer sur ces matches-là ?
C'est un bon repère, oui. Mais on peut faire plus, mieux et bien. Je pense que ce groupe peut faire mieux. Il faut chercher toujours plus loin. C'est ça le haut niveau. Il ne faut jamais être contents de ce genre de match, il y a toujours une marge de progression.
J'espère qu'on va voir le résultat de notre travail ce week-end.
Contre Bayonne, vous avez marqué deux beaux essais après de bonnes séquences de possession. Cela manquait dans votre début de saison...
C'est positif. À Bayonne, il y a eu beaucoup de bonnes choses dans le match. Mais bon, on a perdu. Si on peut régler ces petits détails, faire de longues séquences comme on l'a fait contre Bayonne, et défendre comme on le fait d'habitude, on va voir de beaux jours arriver. Il ne faut pas lâcher, rester bien concentrés. On joue pour un club, pour le peuple, pour tout le monde qui entoure l'USAP. Il y avait beaucoup de frustration après Bayonne, je pense qu'on méritait plus. Mais, vous allez voir, cette frustration accumulée... On va tout lâcher ce week-end.
Justement, ce week-end, c'est Lyon qui arrive à Aimé-Giral. Quelle analyse avez-vous faite de cette formation ?
C'est une belle équipe. Ils sont complets. Mais le focus de cette semaine, c'était sur nos détails à nous. Et c'est à nous de contrôler ça. On ne peut pas contrôler comment Lyon va jouer, comment ils vont préparer ce match. Donc c'est à nous de prendre les choses en main et de bien le préparer. Il faut construire notre match avec de l'exigence. J'espère qu'on va voir le résultat de notre travail ce week-end.
Et vous, à 34 ans et avec six matches dans les jambes cette saison, comment allez-vous ?
Ça va. Il y a pire dans la vie. Je prends du plaisir. Je sais que je suis à la fin de ma carrière. J'ai encore cette année et l'année prochaine, donc je prends jour par jour, match par match, et je profite du moment. Je donne mon corps chaque week-end comme si c'était mon dernier match. Mais c'est comme ça, je donne tout pour mon équipe et pour mes coéquipiers, mes frères. C'est une grande famille. Je suis prêt à tout donner. Je ne réfléchis pas trop. Même si je n'ai plus 20 ans et que le lundi il me faut plus de temps pour récupérer
(rires). Il y a que mentalement où, des fois c'est compliqué, avec nos résultats, mais, franchement, il y a pire.