Top 14 - "Il travaille depuis tout petit pour jouer à ce niveau-là" : Maxim Granell, l’explosif ailier de 19 ans prêt à saisir sa chance avec l'USAP
Paul-Roch Bruneton25/10/2024 à 19:39
Maxim Granell avait disputé son premier match avec l’USAP le 21 janvier 2024, à Aimé-Giral, et avait inscrit un essai. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Profitant des blessures sur les ailes de l’USAP, le jeune catalan de 19 ans va découvrir le Top 14, ce samedi, sur la pelouse synthétique du Racing 92 (16 h 30), avec le numéro 11 dans le dos. Une opportunité à saisir pour Maxim Granell qui travaille déjà dans l’ombre pour s’offrir le droit de vivre ces moments.
Il a le chic pour conclure ses semaines de fort belles manières après avoir été sélectionné par une équipe de France. En janvier dernier, ce sont les U20 qui faisaient appel à lui avant de jouer face à Newcastle en Challenge cup. Cette fois-ci, c’est France 7 développement qui rappelait son joueur champion d’Europe avec cette équipe. Mais Maxim Granell n’a pas pris l’avion ce lundi. Il est resté tranquillement chez lui. Pour la bonne cause. Car, quelques heures plus tôt, le dimanche, Franck Azéma et son staff l’ont sommé de rester en terres catalanes parce qu’ils comptaient sur lui pour préparer la rencontre au Racing 92, ce samedi (16 h 30). Et la jouer.
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Une surprise pour le jeune sang et or pur sang. Mais une juste récompense. Maxim Granell fait partie de ces jeunes Espoirs qui s’entraînent régulièrement avec le groupe professionnel. Et les blessures des ailiers Lucas Dubois (fracture du péroné) et Ali Crossdale (déchirure à l’ischio), ainsi que les absences par précaution de Tavite Veredamu et Louis Dupichot lui ont ouvert une porte. Une porte, que le jeune joueur passé par l’école de rugby de l’Entente la Têt et arrivé à l’USAP en 2015 doit forcer sur la pelouse de la Paris La Défense Arena.
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Des qualités de septiste à faire valoir
"Devant tout le monde, il reste humble. Il n’a pas envie de laisser éclater sa joie, mais je sais qu’au fond de lui, il est tellement fier. Il travaille depuis tout petit pour jouer à ce niveau-là, confie son père, Stéphane Granell, forcément heureux comme rarement en apprenant la nouvelle, jeudi matin.
Il est encore jeune, mais ça commence souvent à cet âge-là. On peut percer plus tard, mais c’est bien de goûter au Top 14 jeune. Il saura les sacrifices et le travail qu’il reste à faire, parce que, lui, veut jouer à ce niveau." Et ses 1,73 m et 79 kg ont de quoi s’exprimer sur une pelouse synthétique. Le jeune joueur de 19 ans a d’ailleurs été repositionné à l’aile à ses débuts en Espoirs, l’année dernière, pour profiter de sa qualité première : l’explosivité.
"C’est sa plus grande force, depuis toujours. C’est pour cela qu’en école de rugby il couvrait tous les postes de derrière, se souvient Stéphane Granell, ancien entraîneur des féminines de l’USAP (2021-2024).
Avec les Espoirs, il avait même fait un test et il a atteint les 35 km/h de 0 à 25 mètres."
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Une vraie boule de nerfs, qui a pu s’exprimer et perfectionner sa vision de jeu et son appétence pour la défense au rugby à 7 cet été. D’abord avec France 7 développement avec qui Maxim Granell a été champion d’Europe. Puis avec l’USAP, au Supersevens, aux côtés de Jean-Pascal Barraque, qui l’accompagnera en 13 contre le Racing 92.
"C’est quelqu’un de teigneux, malgré son physique. Il est costaud, il aime le chocolat, comme on dit (il aime s’y filer sur le terrain, NDLR). Je pense qu’il aura à cœur de faire un bon match. Aussi, le profil du terrain synthétique peut bien lui aller. Je pense qu’il n’a rien à envier aux autres ailiers, il faut qu’il joue sur ses qualités et qu’il ne se pose pas de questions", analyse le champion olympique.
Mentalement, il est prêt !
Pour cela, Jean-Pascal Barraque compte l’aider.
"À moi de lui apporter beaucoup de confiance pour qu’il puisse bien se sentir sur le terrain et qu’il joue libéré", affirme le trois-quarts centre. Et ainsi permettre au jeune joueur, qui a connu les postes de demi de mêlée et de centre avant de s’installer à l’aile, de mettre à profit tout son travail.
"À la maison, on travaille beaucoup avec des vidéos. Puis, globalement, comme il a beaucoup changé de postes, il est dans l’apprentissage constant. Donc, à la maison, il continue de se perfectionner. Même au niveau de son poids, qu’il est obligé de gérer avec le rugby à 7 pour faire valoir sa vitesse et son explosivité. Il a pris un diététicien exprès pour rester sous les 80 kg", révèle le papa de Maxim Granell.
Désormais, il ne reste plus qu’au Catalan de jouer libérer. De s’y filer
"à 200 %", comme lui a dit son papa. Jouer un match qui revêt une vraie importance pour l’USAP, au milieu d’une équipe pas totalement remaniée, peut donner du crédit à la prestation de Maxim Granell. Le tout, sans se mettre trop de pression :
"Mentalement, il est prêt !".
