Top 14 : face à Lyon puis Montpellier, l’USAP peut s’offrir une fin de saison à deux visages
lindependant.fr | 15 April 2024
Qui a dit qu’enchaîner les blocs de seulement deux matches serait long ? Que cela enlèverait le pétillant qu’il règne autour de l’USAP ces derniers mois ? Bien au contraire. L’enjeu autour de chaque match, aussi espacé soit-il, maintient le palpitant. D’autant plus, lors de ce mois d’avril. Lyon d’abord (samedi 20 avril, 17 h), Montpellier ensuite (samedi 27 avril, 17 h). Des concurrents directs, parfois même des rivaux.
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Et ce parfum des grands après-midi, Perpignan l’aime. Les joueurs, habitués désormais aux matches couperet en fin de saison, savent faire et les supporters, plus bouillants que jamais, aussi. Et nul doute que dans ce bloc de deux matches si décisifs, ces derniers auront leur rôle à jouer. Car leurs deux adversaires sont derrière l’USAP au classement (Lyon est 12e à 2 points, Montpellier 13e à 6 points). En cas de victoire, évidemment, les joueurs de Franck Azéma auraient plus de marge et ce fameux palpitant serait bien plus reposé, à l’approche des dernières journées. Et, dans ce cas de figure là, on se garde encore quelques semaines, avant de parler de sprint final, pour la 6e place, car l’USAP, 9e, est à mi-chemin entre une place au soleil et la 13e.
L’USAP reçoit quand les autres se déplacent
Mais la priorité reste d’éviter cette place de barragiste qui hante l’USAP depuis deux saisons. De surcroît, au vu du calendrier de Lyon et de Montpellier pendant ce bloc, il est facilement imaginable que Perpignan peut s’éviter un mois de juin stressant en cas de résultats favorables, ce samedi et samedi prochain. D’abord, car Lyon vient à Aimé-Giral, là où l’USAP n’a plus perdu depuis 8 matches en Top 14, et qu’en déplacement, le LOU n’a jamais gagné cette saison. Après ce voyage, les Lyonnais recevront Pau, face à qui tout est possible, même si le LOU reste sur 7 victoires d’affilée à Gerland. Du côté de Montpellier, justement, les joueurs de Patrice Collazo se déplaceront au Hameau, où il n’est jamais facile de gagner, d’autant plus, avec une confiance à nouveau en berne dans l’Hérault, avec trois défaites de rang toutes compétitions confondues.
Le calendrier des concurrents au maintien. L'INDEPENDANT - Infographie
Et cela, avant le choc tant attendu face à l’USAP, au GGL Stadium, là où 2 500 Catalans sont attendus. Ce déplacement pourrait être la vraie bascule dans la saison sang et or. D’abord parce qu’aucune des équipes actuellement derrière l’USAP (dans l’ordre Bayonne, Clermont, Lyon, Montpellier et Oyonnax), n’a gagné trois fois à l’extérieur en championnat. Ce que Perpignan ferait en cas de victoire dans l’Hérault, après Castres (13-17) et Oyonnax (14-15). Puis, parce que lors de la 21e journée, toutes ces équipes concurrentes se déplacent contrairement à l’USAP. Elle pourrait donc créer un écart qu’elle peut valider lors de la 22e journée, à Montpellier, quand tous ses concurrents n’auront pas le droit à l’erreur à domicile.
En somme, en deux journées, il n’est pas présomptueux de croire que Franck Azéma et ses hommes aient plus de 10 points d’avance sur la 13e place, le samedi 27 avril au soir, à quatre journées de la fin, et regarder vers le haut.
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Mais bien sûr, si ce scenario est possible, l’inverse l’est également. Une fin de série à domicile et une défaite à l’extérieur peuvent vite ramener l’USAP à ses démons. Ceux qui donnent des sueurs froides au peuple catalan. Le MHR est capable de tout et peut se réveiller à tout moment, comme lorsqu’il était lanterne rouge. Lyon peut aussi mettre fin à sa série noire à l’extérieur. Ainsi, les deux équipes peuvent repasser devant Perpignan, qui regarderait à nouveau vers le bas. Si l’USAP sort de ce bloc avec un bilan équilibré, ce scénario se reposera lors du prochain, face à Clermont puis Bayonne. Mais pour l’instant, le vent souffle dans le dos de l’USAP. Elle a le droit de croire à un printemps bien plus tranquille. À elle de valider sa bonne fin d’hiver.