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Top 14 - Damien Chouly : USAP - UBB, "mon dernier match dans un monde idéal"
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Damien Chouly a joué à Brive de 2004 à 2007, à Clermont de 2012 à 2019, et à l'USAP de 2007 à 2012 puis depuis 2019. MICHEL CLEMENTZ
Rugby à XV,
USAP,
Top 14
Publié le 03/06/2022 à 21:23 , mis à jour à 21:40
Le troisième ligne Damien Chouly, qui met fin à sa carrière à l’issue de la saison, fera ses adieux à Aimé-Giral ce dimanche soir face à l'UBB (21 h 05).
Damien Chouly, quelle drôle de sensation que de réaliser son dernier match ? Peut-être ?
Un peu. Il y a une incertitude qui pèse. Et cet enjeu très fort aussi. Personnellement, ce qu’il y a autour de ce match, voire de celui d’après aussi, passe au-dessus de tout, et donc de penser à mon dernier match. Dans un monde idéal, le match face à Bordeaux serait mon dernier match mais aujourd’hui, on ne peut pas s’avancer à ça. On ne peut pas rêver. Il faut être réaliste et toute la concentration doit se faire sur l’équipe, le jeu et le match.
Vous ne savez pas s’il vous reste un ou deux matches pour le maintien en Top 14. Cette situation qui ne vous est jamais arrivée auparavant vous conduit-elle à penser que jusqu’au bout, votre sport vous aura poussé dans vos retranchements ?
(Il sourit) On en saura plus dimanche soir, mais on ne va pas le prendre comme ça. Si on fait ce qu’il faut et que les résultats nous sont favorables, tant mieux, ça sera une belle fête. Dans l’autre cas, il s’agira d’un match de plus dans ma carrière. Il faudra le prendre avec beaucoup de plaisir, et pousser le plaisir un peu plus loin. Mon cas est anecdotique. Il faut penser au club et le laisser en Top 14 en un match ou deux.
J’avais deux objectifs en rejoignant l’USAP en 2019 : un, participer à l’aventure pour essayer de faire remonter le club en Top 14, deux, si on y arrivait, laisser le club en Top 14. On a eu la chance de remplir le premier. Maintenant j’ai envie que le deuxième soit fait et la boucle sera bouclée.
En parlant de boucle bouclée, vous jouez en quelque sorte le maintien avec l’USAP, votre dernier club, avec un duel à distance avec Brive, votre tout premier club. C’est un petit clin d’œil.
Mais aujourd’hui je suis à l’USAP et c’est ce qui compte le plus. Il n’y a pas photo sur l’issue dont j’ai envie.
Avez-vous déjà vécu une fin de saison où il faut surveiller les résultats d’une autre équiper ?
Rarement. Même en 2012 lorsque la fin de saison était tendue avec l’USAP, on avait les cartes en main et on s’était maintenu (11e) à l’avant-dernière journée contre Lyon (victoire 34-22).
Aimé-Giral à guichets fermés pour votre dernier match là-bas, c’est aussi un beau symbole.
C’est énorme. Il faudra que ça pète et qu’il soit en feu. Ça sera particulier pour moi mais aussi excitant. Il faudra en profiter au maximum.
Propos recueillis par La. Ca.