Top 14 : avec Castres, Clermont, Pau, Lyon et Montpellier, l’USAP vise le haut du ventre mou pour titiller
les grosses écuries en difficulté.
Avec un Top 14 de plus en plus homogène, l’USAP devra se battre avec les mêmes adversaires que la saison passée qui se sont, pour la plupart, autant renforcés. Le début de saison sera crucial pour savoir si les Catalans sont en mesure d’aller se frotter à de plus grosses cylindrées mieux armées mais pas forcément plus en confiance, comme le Stade Français ou le Racing 92.
Quatorze équipes, six places au soleil, une en enfer, une autre pas avide de stress et de tension. Un éventail large, mais beaucoup d’équipes peuvent prétendre à ces tant désirées places au soleil. C’est ce qui crée la densité de ce Top 14. Et celle du fameux ventre mou, qui s’intensifie d’année en année.
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Pour la saison 2024-2025, l’USAP rêve de Top 6. Forcément. Après être revenue des bas-fonds du classement, avoir échoué à quatre points de la 6e place et y avoir cru jusqu’à la dernière minute de la dernière journée, elle veut progresser. Et, faire mieux qu’une 10e place et 58 points force à regarder loin devant. Mais évidemment, certaines positions de ce Top 6 restent inaccessibles pour le groupe de Franck Azéma. Ou du moins, inimaginables à l’aube de la première journée.
Par conséquent, l’USAP semble être ce genre d’équipes qui visent à être à l’équilibre à la fin de la saison : treize victoires pour treize défaites. L’année dernière, un tel bilan permettait au Racing 92 d’accrocher la 6e place. En revanche, Castres avec cette ligne statistique finissait 7e, Pau et Perpignan terminaient 9e et 10e. Cette année, la donne ne semblerait pas changée.
Vannes, un cran derrière, Montpellier avec beaucoup de recrues et de chamboulement
Parce que le Stade Toulousain est toujours loin devant, Bordeaux aussi. La Rochelle, sur le papier, ne joue pas non plus dans la même catégorie que l’USAP, tout comme Toulon. Derrière, le Stade Français et le Racing 92 semblent plus armés que ce ventre mou mais avec moins de certitudes. Sans flamboyance ni pléthore de cadres et de joueurs, les Soldats roses pourraient perdre de leur superbe. Le Racing 92, qui alterne le chaud et le froid depuis plusieurs années, peut se reposer sur un recrutement alléchant, mais le niveau d’Owen Farrell loin de chez lui reste une interrogation, celui de Demba Bamba déjà blessé (rupture des ligaments croisés) aussi. Ces formations, qui sur le papier sont meilleures, pourraient connaître un sort similaire à celui du Stade Rochelais la saison dernière en cas de mauvais début de saison. Ce dernier pourrait être déterminant, d’ailleurs, pour ces équipes du ventre mou armées pour aller chercher un barrage à l’extérieur.
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Et l’USAP en fait partie. Castres, Clermont, Lyon, Bayonne, Pau et Montpellier aussi. Vannes semble plus en retard, avec un recrutement ambitieux mais riche en paris et peu expérimenté en Top 14. Mais ce train-là est prêt à aller chercher les Racing 92, Paris, Toulon ou La Rochelle en cas de faux départs. C’est pour cela que le début de saison des Catalans sera primordial pour assouvir leurs ambitions. Car, sur le papier, Perpignan a de quoi montrer les muscles face au CO, à l’ASM, au LOU, à l’Aviron, à la Section et au MHR. Castres s’avance dans cette saison avec un effectif moins important que celui de l’USAP et seulement six recrues. Sans pour autant ressortir de cette intersaison bien plus en confiance que les Catalans. Montpellier, de son côté, a beaucoup recruté (15 joueurs) et expose un effectif costaud. Mais il s’est largement renouvelé, comme le staff. Les certitudes sont donc minimes pour l’heure, d’autant que le MHR s’est incliné en amical voilà 10 jours à Aurillac (31-24).
Lyon, Bayonne et Clermont sur la continuité, Pau renforcé comme l’USAP
Lyon, Bayonne et Clermont misent visiblement sur de la continuité, avec des recrutements peu onéreux, axés sur les talents de la Pro D2 et quelques beaux noms comme Manu Tuilagi et Joris Segonds à l’Aviron, Lucas Tauzin et Kylan Hamdaoui à Clermont. Les matches amicaux n’ont pas non plus révélé de grande forme particulière. Clermont ayant gagné qu’un match contre Nevers (Pro D2), Lyon n’ayant pas confirmé son succès étriqué contre Vannes face au Racing (26-36) et Bayonne ne se frottant qu’à des formations de Pro D2 (Provence Rugby et Biarritz). Les Basques entament de surcroît leur saison avec une paire de centres décimée : Manu Tuilagi (main), Federico Mori (ischio), Reece Hodge (genou) et Guillaume Martocq (pied) devraient manquer la première journée. Même si les deux derniers sont espérés contre l’USAP ce samedi (14 h 30).
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La Section Paloise est quant à elle l’équipe qui ressemble le plus à l’USAP. Avec un projet à long terme clair, ambitieux, une identité et une bonne saison derrière elle, Pau terminait à l’équilibre la saison dernière et s’est renforcé avec des joueurs qui peuvent apporter une vraie plus-value. Ces derniers se sont d’ailleurs montrés lors de leur dernière sortie en amical à La Rochelle (victoire 25-28).
Face à ces concurrents du milieu de tableau, l’USAP ne devrait donc pas avoir de surprise. Tout le monde ayant ses certitudes et s’étant plus ou moins renforcé. Mais les Catalans, par leur dynamique et un recrutement qui paraît plus alléchant que d’autres, peuvent espérer regarder un peu plus haut et se frotter à des gros calibres malades. L’année dernière, ils avaient échoué de peu face au Racing et à La Rochelle, qui étaient ces grosses équipes souffrantes. Cette année, l’USAP veut progresser. Aux hommes de Franck Azéma d’être plus inspirés en début de saison pour laisser le plus longtemps possible ses concurrents du milieu de tableau derrière eux.