Il y a écrit ça dans l'article ?
Giflée à Bordeaux, l'USAP devra se relever et vite après cette sixième défaite de la saison (46-22). Un revers qui fait mal et qui révèle surtout le manque de profondeur de l'effectif lorsqu'il faut rivaliser avec les "gros" du Top 14.
Frank Azéma et ses adjoints ont pris ce pari et ils ne sont pas les seuls en championnat. Celui de régulièrement faire tourner leur effectif, sans pour autant envoyer des équipes B ou C, comme ça a souvent été le cas par le passé. Non, la formation de l'USAP présentée à Chaban-Delmas contre Bordeaux samedi était, sur le papier, compétitive, malgré les douze changements apportés par rapport à l'équipe victorieuse de Montpellier sept jours plus tôt (23-16). Compétitive ? Seulement sur le papier, parce que le premier, des deux déplacements à l'Ouest a vu une ligne de trois-quarts aux abonnées absentes (46-22).
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Oui, le match a été vu, revu et débriefé par les plus courageux, en tout cas, par ceux qui aiment se faire du mal. Mais la question de la pertinence des équations à choix multiples que pose Franck Azéma tous les samedis depuis la reprise, se pose. L'USAP est revenue, plutôt satisfaite de son 43-34 à Ernest-Wallon (31-6 à la pause), alors que plusieurs rotations avaient eu lieu, par rapport au groupe qui venait d'accrocher son premier succès de la saison (26-22 contre le RCT). Du coup, l'équipe a préparé la venue de Montpellier avec de nouvelles certitudes, en trompe-l’œil peut-être, mais ça a fonctionné contre Montpellier. À Bordeaux, l'encadrement a de nouveau modifié son XV de départ, avec certainement l'idée derrière la tête d'envoyer l'équipe type à La Rochelle samedi prochain. Sauf que la claque ramenée de "Chaban" est traumatisante. Rien à voir avec la défaite chez les champions de France il y a quinze jours. Les mots de Franck Azéma en conférence de presse samedi soir, présagent du coup pris et ils augurent de la semaine de préparation qui s'avance.
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La manière interroge
L'USAP a perdu et elle en perdra d'autres. Sauf que la manière interroge et elle débouchera forcément sur des choix forts. Les grands garçons, cochés sur la feuille de match samedi, n'ont pas besoin de longs discours ou d'images. Ils savent qu'ils se sont manqués. Qu'ils ont raté des plaquages en un contre un, qu'ils sont - trop - souvent montés dans le vide, avec certes l'intention de bousculer leur vis-à-vis, mais ne ramenant qu'un courant d'air. Ce 24-0 à la 16e est dur, mais il permettra à Franck Azéma d'y voir plus clair. Derrière, l'USAP est trop dépendante des absences des Taumoepeau, Duguivalu voire Sawailau. Alan Brazo et Lucas Velarte, à leur avantage à chaque fois qu'ils ont joué, sont souvent ménagés et laissés au repos.
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La saison est longue, mais le plus important sera de se relever de cette défaite en terres bordelaises. De (re)trouver le levier mental, pour que chacun mettre son corps et pas juste son bras en opposition, comme Mathieu Acebes et ses coéquipiers l'ont fait lors des quarante premières minutes. Les défaites doivent servir à ça. À tracer la feuille de route. Et c'est valable pour les joueurs et leur encadrement, mais aussi pour les décideurs du club qui doivent valider un deuxième joker, voir un troisième joker, après Mahieu Tanguy, alléger de la masse salariale, en cédant les garçons qui ne jouent pas et apporter la plus-value nécessaire à la ligne de trois-quarts pour sauver la saison. Après la marée Girondine, les bords de l'Atlantique attendent une USAP qui reviendra aux bases cette semaine.