Top 14 : à Bayonne, l’USAP veut marquer le coup d’entrée pour idéalement lancer sa saison
Hugo Bové06/09/2024 à 20:33
Le capitaine Jerónimo de la Fuente et ses coéquipiers veulent frapper fort d’entrée de championnat. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Ah qu’est-ce que vous l’attendiez ce samedi 7 septembre… Vous l’avez sans doute coché sur votre agenda le 11 juillet dernier lors de la révélation du calendrier de Top 14. Nous y sommes. Le retour du meilleur championnat du monde, c’est aujourd’hui, avec cet alléchant Bayonne-Perpignan pour ouvrir la saison 2024-2025 de Top 14. Ce ne sont pas deux cadors du championnat, mais ce sont deux formations qui se ressemblent sur beaucoup de choses. Sur l’identité, déjà. Sur la ferveur de ses supporters, ensuite. Mais, désormais, sur leurs objectifs aussi.
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Les deux clubs ont clairement annoncé que, cette saison, ils ne démarraient pas le championnat pour jouer le maintien. Non, c’est bien plus haut que Basques et Catalans veulent regarder. Et vu qu’avoir de l’ambition nécessite d’avoir des résultats, l’USAP va devoir le montrer dès ce samedi. À 14 h 30, sur Canal +. Quoi de mieux pour s’illustrer que de lancer le Top 14 devant des centaines de milliers de téléspectateurs ? Sans doute pas grand-chose. D’où l’excitation qui a gagné les rangs catalans depuis plusieurs jours, ces fourmillements dans les jambes et cette envie de lâcher les chevaux pour ce premier rendez-vous.
Plus de confiance
Parce que ce samedi, c’est aussi la deuxième année de l’ère Franck Azéma qui débute officiellement. Avec donc des ambitions nouvelles, et un horizon qui semble plus dégagé qu’à la même époque l’année dernière. Du moins, sur le papier. Parce que c’est évidemment sur le terrain que les Catalans vont devoir montrer le changement de mentalité qu’il y a eu lors de cette année 2024, avec cette prise de conscience qu’ils peuvent renverser n’importe qui.
"On a l’envie d’arriver avec le maximum de confiance. Il y a une bonne base de travail. Tout le monde a hâte, que ce soit le club, les supporters, les joueurs ou, nous, le staff, avoue Franck Azéma.
Et, sur le terrain, on a envie de voir une attitude qui nous ressemble. On sait qu’on va chez une équipe qui a trouvé de la sérénité sur le Top 14. Elle est souvent très soutenue par son public, donc on sait où on met les pieds."
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Effectivement, Bayonne, en termes d’hostilité, ça sait recevoir. Mais c’est un peu comme partout. Si l’USAP arrive à faire comprendre qu’elle est dans le match, qu’elle tient le bon bout et qu’elle met son plan à exécution à la perfection, alors c’est là que tout peut se passer. Et avec l’équipe alignée, il y a de quoi avoir de l’espoir. D’autant plus que Franck Azéma a souhaité rester dans la continuité de la saison dernière, avec seulement deux recrues titulaires au coup d’envoi : le pilier gauche Bruce Devaux et le numéro 5 Adrien Warion – deux transfuges du RC Toulon. La titularisation du dernier cité est une juste récompense de ses deux bons matches amicaux, mais cela participe également à la stratégie de laisser Posolo Tuilagi en sortie de banc pour marquer l’adversaire au cours de la seconde période. Et avec également des remplaçants comme Giorgi Beria, Lucas Velarte, Eneriko Buliruarua, Kieran Brookes ou encore Jefferson-Lee Joseph, l’USAP aura de la ressource pour faire la différence. À condition qu’elle soit bien dans le match à l’approche de l’heure de jeu.
Aller chercher un exploit
Gagner à Bayonne serait une formidable manière d’entamer cette saison 2024-2025 de Top 14. D’autant plus à l’extérieur. Car cet exploit, l’USAP ne l’a jamais réalisé depuis le passage de l’élite à quatorze clubs. Il faut remonter à 2003 à Montauban (19-25), en Top 16, pour retrouver un succès catalan loin d’Aimé-Giral lors d’une 1re journée. Perry Freshwater et David Marty, aujourd’hui dans le staff, en étaient. Et ils aimeraient bien, avec l’ensemble du staff, frapper un grand coup d’entrée de jeu dans ce championnat. Histoire de montrer les ambitions de cette USAP-là.
"On a envie d’être le plus haut possible. Si tu démarres la saison sans avoir d’ambition, je ne vois pas à quoi ça sert de la démarrer, lance Azéma.
Par contre, il faut tout le temps être en alerte, que tout peut s’inverser dans un sens comme dans un autre. Mais on ne veut pas se cacher. On travaille, on s’envoie. On est tous sur la même ligne, donc tout est permis. On ne va pas se mettre de frein aujourd’hui. Il faut qu’on soit ambitieux, mais ça ne veut pas dire qu’on est arrogants."
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Arrogants, les Catalans ne le seront pas. Ambitieux, par contre, vous pouvez compter sur eux. Les regrets, ils ne veulent plus en avoir. Les dernières saisons ont servi à ce groupe pour prendre conscience des choses et de son potentiel. Maintenant, c’est à eux de le montrer.
