Top 14 : à Bayonne, l’USAP peut montrer une nouvelle facette d’elle-même et prouver qu’elle a tout d’une grande équipe
Paul-Roch Bruneton17/05/2024 à 18:43
Le retour de Marvin Orie titulaire, une première depuis février, fait partie des choix du staff pour retrouver de la fraîcheur dans le XV de l’USAP. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
En déplacement à Jean-Dauger, ce samedi, à 17 h, l’USAP va devoir montrer qu’elle a les qualités pour rebondir après sa déconvenue à domicile la semaine dernière contre Clermont (28-35). En manque de fraîcheur, le staff a procédé à quelques changements pour aller chercher un résultat qui serait retentissant dans la saison des sang et or.
On pensait cette USAP lancée à pleine vitesse. Qu’elle pouvait finir en boulet de canon. En tout cas à domicile. Mais son antre est tombé. C’était le week-end dernier, contre Clermont (28-35). Foutue indiscipline. Foutue fraîcheur physique. C’est le constat qui a très vite été dressé. Elles ont fait redescendre sur terre plus de 14 000 personnes. Mais ce sont aussi elles qui vont forcer Franck Azéma et son groupe à trouver des ressources encore insoupçonnées cette saison.
A lire aussi : Top 14 : Joaquín Oviedo et Ignacio Ruiz, les "Pumitas" qui ont séduit l’USAP
On a vu le courage et l’abnégation à Aimé-Giral. L’envie de jouer et de relancer du parking en faisant lever le peuple sang et or. L’amour du maillot en se donnant corps et âme dans des luttes acharnées à l’extérieur, et notamment sur des pelouses très hostiles. Désormais, il va falloir montrer son caractère, ce samedi, à Bayonne (17 h). La capacité à réagir d’un match à l’autre. Sans pour autant se réinventer.
A lire aussi : Top 14 - "Je veux être au rendez-vous" : chez lui à Bayonne, Mathieu Acebes va disputer l’un de ses derniers matches avec l’USAP
"Nous ne sommes pas une équipe à réaction. L’investissement de l’équipe a tout le temps été le même", prévient Mathieu Acebes, de retour comme titulaire ce samedi, chez lui. Hors de question donc de changer de philosophie ou de stratégie. L’USAP a simplement besoin de trouver un second souffle pour remettre de la vitesse en sortie de ruck. Et retrouver l’envie de suer à grosses gouttes en conquête à trois journées de la fin de la saison.
"Il a fallu évaluer l’état de fraîcheur de chacun pour encore voir de l’intensité, qui peut se régénérer et redistribuer les rôles, argue David Marty, entraîneur en chef catalan.
C’est notre travail. Ce n’était pas facile à anticiper il y a une semaine."
A lire aussi : Top 14 : entre l’Aviron Bayonnais et l’USAP, c’est un match entre frères
Du turnover pour retrouver de la fraîcheur
Cette fois-ci, l’USAP est prévenue. Elle ne peut plus se reposer sur certains acquis moissonnés depuis le début de l’année 2024 qui lui avait permis d’enchaîner cinq victoires consécutives. C’est pourquoi, ce samedi, certains joueurs retrouvent un statut. D’autres prendront le temps de souffler. C’est le cas de Nemo Roelofse, qui a enchaîné les 11 dernières journées de Top 14, Joaquín Oviedo, les 8 dernières, ou encore Patrick Sobela, qui sont hors groupe. Mathieu Tanguy, remplacé par Marvin Orie, et Alivereti Duguivalu, suppléé par Apisai Naqalevu, endosseront ce fameux rôle de "finisseur" si important dans la rotation perpignanaise ces derniers mois. À l’inverse des derniers mois, ce sont eux, avec Arthur Joly, Lucas Bachelier, qui n’avaient plus joué depuis le déplacement à Toulon (le 2 mars), et Lucas Velarte, absent depuis le 9 mars, qui auront pour mission de réenclencher la marche avant pour retrouver la force de l’USAP en deuxième mi-temps.
A lire aussi : Top 14 : Apisai Naqalevu en 13, Marvin Orie de retour comme titulaire… La composition de l’USAP pour le déplacement à Bayonne
"Ça fait partie de ce Top 14. Toutes les séries ont une fin. On va voir si on est capable de rebondir", lance l’entraîneur en chef des sang et or. Et il le faudra pour prouver que tous les espoirs usapistes ces dernières semaines n’étaient pas des chimères. L’USAP peut montrer qu’elle a une nouvelle corde à son arc. Et, en quelque sorte, qu’elle a une graine de championne en elle. Car rebondir avec six changements sur sa feuille de match et neuf dans son XV de départ c’est la preuve que l’USAP en a dans le ventre. Qu’elle mérite de rentrer en Catalogne avec son maintien officiellement acquis. Difficile de croire que le scalp de la Pro D2 fasse vraiment trembler les sang et or, mais l’objectif premier était là. Gagner l’assurerait. Gagner confirmerait aussi que l’USAP est toujours dans la course au Top 6 et à la Champions Cup. Et repartir avec des points de Jean-Dauger ferait de l’équipe de Franck Azéma l’une des meilleures du championnat à l’extérieur. Impensable il y a quelques semaines. Mais une preuve supplémentaire que l’USAP est passée dans une autre dimension en 2024.