Thomas Lièvremont : L'USAP et Biarritz sont mes clubs de cœur
Depuis deux ans, régulièrement sur les réseaux sociaux, l'Argelésien Thomas Lièvremont est taxé "d'anti-usapisme". Consultant pour Canal + Sport ce jeudi soir sur USAP-Biarritz, l'ancien 3e ligne sang et or se défend : "Un consultant ne peut pas être supporter à l'antenne
"L'USAP et Biarritz sont mes clubs de cœur", avoue Thomas Lièvrement.
Au téléphone, la voix de l'ancien capitaine catalan (finaliste en 1998) résonne déterminée. C'est lui qui a voulu crever l'abcès. "Depuis deux ans, on m'accuse de ne pas aimer l'USAP. C'est si mal me connaître", assume le 3e ligne, parti à Biarritz en 2000.
Militant cathodique de "la formation argelésienne", il est déclaré "hérétique" par des "adeptes" sang et or, bien plus pénitents avec les déclassés du Top 14. Confession.
Thomas Lièvremont aimez-vous encore l'USAP ?
On m'accuse d'anti-usapsime depuis deux ans maintenant. J'ai encore reçu une lettre dans ce sens la semaine dernière, après la défaite de l'USAP à Oyonnax. Ces gens confondent supporter et consultant. En tant que consultant, je me dois d'être le plus neutre et honnête possible. On s'adresse à des téléspectateurs de la France entière, pas uniquement aux Catalans. Je ne peux pas me permettre de laisser percevoir mes sentiments, mes attaches ou mon histoire personnelle. Il faut laisser l'affectif de côté. Ici, on me traite d'anti-usapiste, sur d'autres terrains de Pro D2, c'est l'inverse. Je tente, en toute humilité, de tenir mon rôle avec le plus d'objectivité possible. Mes deux clubs de cœur sont l'USAP et Biarritz, mais, cela ne doit pas transpirer à l'antenne.
Pourquoi, selon vous, ce sentiment s'est installé chez une partie des supporters catalans ?
Je ne sais pas. Mais, cela me touche. Je trouve que les gens exagèrent. Quand on connaît mon affection pour l'USAP, ma proximité avec des hommes en place aujourd'hui au club... J'ai passé, avec sincérité, mon temps à défendre le staff de l'USAP quand en début de saison le retour en Pro D2 était compliqué. Je connais la qualité et l'investissement des gens en place. J'ai entraîné les jeunes de l'équipe de France avec Gérald Bastide (spécialiste de la défense) et je sais ses compétences. Je sais que l'on ne peut pas plaire à tout le monde, mais j'adore revenir à Aimé-Giral. J'ai toujours la banane ici. Ce club compte pour moi.
Quelle opposition attendez-vous entre l'USAP et Biarritz ce jeudi soir à Aimé-Giral ?
L'USAP confirme son potentiel, elle s'adapte à la Pro D2. On savait qu'il faudrait un temps d'atterrissage, mais, elle a su garder un effectif conséquent et un staff compétent. Personne n'oublie que ce staff a fait monter l'équipe en Top 14, il y a deux ans. Et quand tu arrives à conserver quasiment tout ton effectif, c'est un signe de confiance. De plus, des jeunes pointent, à l'image de Dubois. Elle sera là en fin de saison. Biarritz est en reconstruction, avec un nouveau staff. Le BO tente d'évoluer vers un style plus offensif depuis le début de saison, même si ses productions ces dernières semaines ont été délicates, mais souvent dans des conditions météo compliquées. Reste à savoir comment les Basques se déplacent à Aimé-Giral avant de recevoir Grenoble la semaine prochaine...
Thierry Bouldoire