L’ouvreur usapiste Thibauld Suchier se confie avant le déplacement à Sapiac dimanche (14 h).
Plus de deux mois après sa dernière apparition sous les couleurs catalanes, Thibauld Suchier (28 ans, 1,78 m, 82 kg) a regoûté au terrain face à Rouen vendredi dernier (victoire 57-12). 18 minutes de bonne facture au relais de Matteo Rodor laissent espérer une fin de saison plus conforme au potentiel de l’ancien ouvreur biterrois, après six premiers mois marqués par les blessures et une méforme persistante.
Thibauld, ça vous a fait du bien d’enfin retrouver le terrain après deux mois sur le flanc à cause d’une déchirure au mollet ?
Ça fait plaisir. Ce qui est emmerdant, c’est que j’ai mal au dos, qu’il faut que je joue avec et que je le soigne tout le temps. Après, psychologiquement, ça fait du bien de rejouer, surtout quand ça se passe positivement. Mais ce qui me ferait du bien serait d’enchaîner les bons matches. Pour l’instant, ça n’a pas été le cas et ça serait bien que ça le soit.
Attribuez-vous votre début de saison difficile à un changement de contexte après six ans à Béziers ?
Non, ce serait me faciliter la tâche que de dire ça. J’ai été bien accueilli. Évidemment, le jeu n’est pas le même, mais c’est mon métier de m’adapter. Patrick (Arlettaz, l’entraîneur) sait très bien où il veut aller offensivement et l’explique parfaitement. Peut-être que mes blessures viennent du changement des méthodes de travail. Mais le résultat rugbystique, je ne le mets pas là-dessus.
Pour prendre un peu le leadership, il faut faire de bonnes prestations
On a l’impression que votre saison n’a pas encore vraiment débuté, n’est-ce pas frustrant quand on arrive dans un nouveau club ?
Si, c’est tout ce qu’on ne veut pas. C’est frustrant aussi par rapport à la crédibilité qu’on a vis-à-vis des mecs. À des postes comme 8, 9 ou 10, pour prendre un peu le leadership, il faut faire de bonnes prestations. Vu que ce n’était pas forcément le cas, c’est compliqué de m’imposer à ce niveau-là. J’aimerais bien enchaîner les bonnes performances pour être un peu décisionnaire sur le terrain, me crédibiliser et emmener les autres sur la manière dont j’aimerais jouer.
On imagine que vous espérez retrouver votre niveau pour la fin de saison excitante qui s’annonce…
Oui, j’ai fait vingt bonnes minutes contre Rouen, mais c’était le bon moment pour jouer (les 20 dernières). Je reste très mesuré là-dessus. Mais oui, je veux retrouver mon niveau, me faire plaisir. Ce serait bien pour la fin de saison qui nous attend.
Ça démarre par un déplacement à Montauban (13e) pas simple puisque l’USM vient de dominer Oyonnax et Grenoble à Sapiac…
C’est ce qui nous a été dit par le staff. C’est une équipe qui gagne chez elle contre les gros. Si on arrive à les battre, on prendra un petit avantage par rapport aux autres. Mais on sait que pour gagner là-bas, il faudra réussir un bon match sur les points clefs, comme à Biarritz (18-22). Il faudra mettre de l’agressivité, de l’engagement et être très disciplinés. Pour l’instant, c’est un peu ce qui nous embête.