On les emmerde en conquête, dans les rucks, etc... Et en première mi-temps, les Parisiens marquent deux essais en n'ayant pas passé plus de cinq secondes dans nos 22m. Trop facile.
Notre défense est absolument scandaleuse, tant sur le plan individuel que collectif. Un petit chiffre pour mieux se le visualiser et le mettre en perspective : 77% de plaquages réussis (35 plaquages manqués), excusez du peu ! A des années-lumière des standards nationaux. Comment ne serait-ce qu'espérer lorsque nos seules bribes d'espoir sont annihilées par des errances défensives sans nom ?
Sur le premier essai, trois/quatre défenseurs se font balader par un type à l'arrêt, ne disposant que d'un petit couloir près de la ligne de touche et recevant une balle dans le mauvais tempo. Individuellement, c'est tout bonnement honteux.
Sur le deuxième, alors que le Stade Français se retrouve initialement en situation de sous-nombre sur les extérieurs, en une passe du 9 (!!!), quatre de nos joueurs sont éliminés. La palette était éloquente. Collectivement, au niveau du placement et de la coordination, comment dire... Tout aussi honteux. Résultat, cela crée un décalage avec un Selponi aspiré vers l'intérieur laissant un boulevard à Waisea qui n'a plus qu'à gagner son duel avec Lucas.
Et le troisième essai, alors là, c'est carrément le nectar, le parachèvement de notre œuvre défensive pittoresque. Je m'abstiendrai de tout décorticage et vous laisse vous (re)faire une idée, avec comme point d'orgue la magnifique attitude de Botha sur Fickou, à voir, à revoir et à montrer dans toutes les écoles de rugby :
https://twitter.com/VicensEmilien/status/1081683877830246403.
Ou comment prendre le match à bras le corps dans certains secteurs vitaux comme les phases statiques et la guerre des rucks pour, au final, se faire trouer de façon tout à fait affligeante.
J'ai vraiment peur pour notre prochain match face à Pau qui, si on le perd, nous mettrait sur la voie royale pour conclure la saison avec zéro victoire, opprobre absolu.