Pépites de Pro D2 : Romuald Seguy, le "second couteau"
Par Rugbyrama
il y a 25 minutesMis à jour il y a 5 minutes
Ce week-end, Romuald Seguy a été un des acteurs principaux de la victoire de son équipe contreAurillac (56-12). Ce soir là, il fait ses premiers pas en tant que titulaire sur la pelouse d'Aimé-Giral. C'est 12 ans plus tôt qu'il débute sur un terrain de rugby. "J'avais 8-9 ans quand j'ai commencé", confie-t-il, avant d'ajouter : "un jour j'ai été voir jouer mon cousin, dans un tournoi de rugby. C'est lui qui m'a donné envie de faire ce sport". Une histoire de famille donc, pour ce jeune Audois car son père et son oncle pratiquaient ce sport eux aussi."
Romuald Seguy (Perpignan)Icon Sport
Après quelques années à GAOBS, il file à Narbonne ou il y effectue, en tutorat avec son premier club, sa deuxième année minime. Trois saisons au RCNM qui vont permettre au jeune Romuald de prétendre à une entrée au pôle espoirs de Béziers et de rejoindre Perpignan. A ce moment là, il a « tout changé », découverte de l'internat et d'un nouveau mode de vie : "Au début c'était différent. Rugby tous les jours, l'éloignement avec la famille, ça n'était pas simple. Tous les vendredi je faisais le trajet en train pour aller à Perpignan", se souvient-il. Cela fait désormais quatre ans que Seguy, porte les couleurs sang et or de l'USAP. Il fait sa place dans le groupe Espoirs, glanant même un titre de champion de France l'an dernier. La récompense ? Des convocations en équipe de France jeunes et quelques apparitions, ici et là dans le groupe pro. Elles lui permettent de mettre un pied dans le monde professionnel, tranquillement, jusqu'à devenir aujourd'hui la doublure d'Enzo Selponi, à 21 ans seulement.
" J'ai rarement été le premier choix"
Le jeune homme, plutôt frêle (1m78, 84kg), est souvent considéré comme un "second couteau, celui que l'on ne prenait pas dès le début mais qui montrait un peu son nez après". Des pépins physiques (une luxation du coude et une fracture des lombaires) en sont en partie la cause mais, lucide, il relativise : "Cela m'a un peu retardé, mais ça m'a également permis de grandir sur certaines choses, ça ne m'a pas fait de mal".
Cette saison avec 13 feuilles de matchs et une moyenne de 25 minutes par match, il progresse. Au moment de faire le point sur sa jeune carrière, il est facile de constater qu'il a "rarement été le premier choix". Il débute la Coupe du Monde 2016 -20 sur le banc, avant de prendre la place d'Anthony Belleau (décalé au centre ensuite). En Pro D2, il aura également bataillé pour se faire une place. Troisième solution derrière Potgieter et Selponi, il a été précipité sur le devant de la scène par la retraite anticipée de « Pot », le numéro 10 Sud-Africain. Il raconte : "je suis conscient que ce n'est pas simple de lancer un jeune comme moi à Perpignan, encore plus avec le jeu que j'ai aujourd'hui". Très clairvoyant, il comprend que l'arrivée de Christopher Ruiz va le "mettre un petit peu sur le côté".
Romuald Seguy (France)Icon Sport
Étiqueté bon buteur mais mauvais plaqueur
"Quand je défends normalement, j'ai l'impression que c'est un peu un exploit", remarque-t-il, en souriant, un peu agacé par cette étiquette du joueur qui n’ose pas mettre la tête : "Cela touche forcément le mental quand ton coach te met à l'aile parce que tu défends moins bien que les autres. Je travaille sur ce domaine, au club il y a de gros défenseurs qui vont me faire progresser. Ce week-end j'ai montré que je savais défendre". En effet, contre Aurillac, il ne s'est pas échappé, réussissant la quasi-totalité de ses plaquages. Un match abouti, aussi grâce à son pourcentage parfait au pied, une de ses qualités premières. Sur les 39 points qu'il a inscrit depuis le début de la saison, 34 ont été inscrits au pied. Le 27 novembre dernier, c'est un de ses coups de pied qui vient donner la victoire à l'Usap contre Vannes (22-23). Un instant qui vient récompenser plusieurs années de travail : "j'ai commencé très jeune, et je me suis beaucoup entraîné avec Yannick Potel (son entraineur à Narbonne) notamment. Aujourd'hui j'ai ma routine, c'est grâce à lui et je l'en remercie", conclut-il.
Jeudi, Perpignan affronte Grenoble et Romuald Seguy fera partie du déplacement.
PAR PIERRE DAUDIES
Par Rugbyrama
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Ce week-end, Romuald Seguy a été un des acteurs principaux de la victoire de son équipe contreAurillac (56-12). Ce soir là, il fait ses premiers pas en tant que titulaire sur la pelouse d'Aimé-Giral. C'est 12 ans plus tôt qu'il débute sur un terrain de rugby. "J'avais 8-9 ans quand j'ai commencé", confie-t-il, avant d'ajouter : "un jour j'ai été voir jouer mon cousin, dans un tournoi de rugby. C'est lui qui m'a donné envie de faire ce sport". Une histoire de famille donc, pour ce jeune Audois car son père et son oncle pratiquaient ce sport eux aussi."
Romuald Seguy (Perpignan)Icon Sport
Après quelques années à GAOBS, il file à Narbonne ou il y effectue, en tutorat avec son premier club, sa deuxième année minime. Trois saisons au RCNM qui vont permettre au jeune Romuald de prétendre à une entrée au pôle espoirs de Béziers et de rejoindre Perpignan. A ce moment là, il a « tout changé », découverte de l'internat et d'un nouveau mode de vie : "Au début c'était différent. Rugby tous les jours, l'éloignement avec la famille, ça n'était pas simple. Tous les vendredi je faisais le trajet en train pour aller à Perpignan", se souvient-il. Cela fait désormais quatre ans que Seguy, porte les couleurs sang et or de l'USAP. Il fait sa place dans le groupe Espoirs, glanant même un titre de champion de France l'an dernier. La récompense ? Des convocations en équipe de France jeunes et quelques apparitions, ici et là dans le groupe pro. Elles lui permettent de mettre un pied dans le monde professionnel, tranquillement, jusqu'à devenir aujourd'hui la doublure d'Enzo Selponi, à 21 ans seulement.
" J'ai rarement été le premier choix"
Le jeune homme, plutôt frêle (1m78, 84kg), est souvent considéré comme un "second couteau, celui que l'on ne prenait pas dès le début mais qui montrait un peu son nez après". Des pépins physiques (une luxation du coude et une fracture des lombaires) en sont en partie la cause mais, lucide, il relativise : "Cela m'a un peu retardé, mais ça m'a également permis de grandir sur certaines choses, ça ne m'a pas fait de mal".
Cette saison avec 13 feuilles de matchs et une moyenne de 25 minutes par match, il progresse. Au moment de faire le point sur sa jeune carrière, il est facile de constater qu'il a "rarement été le premier choix". Il débute la Coupe du Monde 2016 -20 sur le banc, avant de prendre la place d'Anthony Belleau (décalé au centre ensuite). En Pro D2, il aura également bataillé pour se faire une place. Troisième solution derrière Potgieter et Selponi, il a été précipité sur le devant de la scène par la retraite anticipée de « Pot », le numéro 10 Sud-Africain. Il raconte : "je suis conscient que ce n'est pas simple de lancer un jeune comme moi à Perpignan, encore plus avec le jeu que j'ai aujourd'hui". Très clairvoyant, il comprend que l'arrivée de Christopher Ruiz va le "mettre un petit peu sur le côté".
Romuald Seguy (France)Icon Sport
Étiqueté bon buteur mais mauvais plaqueur
"Quand je défends normalement, j'ai l'impression que c'est un peu un exploit", remarque-t-il, en souriant, un peu agacé par cette étiquette du joueur qui n’ose pas mettre la tête : "Cela touche forcément le mental quand ton coach te met à l'aile parce que tu défends moins bien que les autres. Je travaille sur ce domaine, au club il y a de gros défenseurs qui vont me faire progresser. Ce week-end j'ai montré que je savais défendre". En effet, contre Aurillac, il ne s'est pas échappé, réussissant la quasi-totalité de ses plaquages. Un match abouti, aussi grâce à son pourcentage parfait au pied, une de ses qualités premières. Sur les 39 points qu'il a inscrit depuis le début de la saison, 34 ont été inscrits au pied. Le 27 novembre dernier, c'est un de ses coups de pied qui vient donner la victoire à l'Usap contre Vannes (22-23). Un instant qui vient récompenser plusieurs années de travail : "j'ai commencé très jeune, et je me suis beaucoup entraîné avec Yannick Potel (son entraineur à Narbonne) notamment. Aujourd'hui j'ai ma routine, c'est grâce à lui et je l'en remercie", conclut-il.
Jeudi, Perpignan affronte Grenoble et Romuald Seguy fera partie du déplacement.
PAR PIERRE DAUDIES