https://www.francebleu.fr/sports/rugby/sadek-deghmache-usap-il-n-y-a-rien-de-plus-beau-que-de-porter-les-couleurs-sang-et-or-1516032081
A 22 ans, le Cérétan Sadek Deghmache a signé son premier contrat pro avec l'USAP. C'est tout sauf anecdotique pour lui, c'est même hautement symbolique que de signer pour ce club qu'il admire depuis tout petit. Cette signature est un premier objectif atteint pour lui.
France Bleu Roussillon : Etait-ce une réelle volonté pour vous personnellement de
continuer l'aventure avec l'USAP ?
Sadek Deghmache : Je suis très content,
c'était un des objectifs que je m'étais fixé et c'est un objectif atteint. Je suis très content aussi parce que c'est avec le club professionnel d'où je viens. C'est forcément une fierté de signer ici et ça va me permettre de m'améliorer pendant trois ans.
FBR : Signer à l'USAP était donc un vrai rêve pour vous ?
SD : Oui, c'est un moment symbolique, c'est même dur à réaliser. C'est mon club de cœur, tout le monde en parle et tout le monde connaît chez nous.
Quand on est jeune, c'est un rêve de jouer à l'USAP, on se dit même que c'est inaccessible. C'est quelque chose de beau et c'est ce qui fait que j'ai du mal à réaliser cette signature.
Sadek Deghmache : "C'est mon club de coeur"
FBR : Vous avez été de toutes les feuilles de match de l'USAP cette saison, quel regard portez-vous sur votre saison ?
SD : J'ai la chance d'avoir pas mal de temps de jeu
, j'ai encore beaucoup de choses à travailler mais c'est déjà une bonne chose de pouvoir s'exprimer un peu tous les week-ends et de se familiariser avec le haut-niveau car ce n'est pas facile, ça change du niveau des espoirs. Je reste satisfait de mon temps de jeu et surtout de la confiance que me donne le staff.
"Quand on est jeune, c'est un rêve de jouer à l'USAP"
FBR : Alors, dans quels secteurs jugez-vous avoir à progresser ?
SD : Il y a beaucoup de secteurs dans lesquels je dois progresser, notamment ce qui est gestion du jeu, c'est le plus dur. Je dois apprendre à mieux gérer les temps forts et les temps faibles. Il y a aussi le côté technique de la passe et du jeu au pied, on peut toujours s'améliorer.
Sadek Deghmache a été de tous les matchs avec l'USAP cette saison © Maxppp - Michel Clementz
FBR : Cette saison vous permet-elle de progresser à grande vitesse ?
SD : Dans une saison comme ça, on se sent progresser.
Je me sens déjà plus à l'aise sur le terrain, je trouve des repères. Le plus important pour un joueur est d'être en confiance et le fait d'avoir pas mal de temps de jeu, ça met en confiance mais il reste beaucoup de chemin. Je dois être patient et continuer de travailler dur.
FBR : A 22 ans, vous signez un contrat professionnel et pourtant vous avez un parcours atypique. Vous n'étiez pas spécialement destiné à faire carrière dans le rugby...
SD : C'est vrai que j'ai un parcours atypique. J'ai surtout fait de l'athlétisme et j'ai repris le rugby à l'âge de seize ans, je ne suis pas passé par les sélections régionales, les sélections nationales encore moins.
Arriver à jouer avec les pros c'était juste impensable quand j'ai repris le rugby en cadets à Céret, je n'avais vraiment pas ça en tête.
"Quand j'étais gamin au stade, je me rappelle de cette ambiance de fous, je voyais ça comme un rêve inaccessible"
FBR : Quand on signe pour trois ans, c'est aussi la chance de s'inscrire dans un projet alors quels sont les objectifs personnels et collectifs ?
SD : Ce sera vraiment de m'améliorer et d'atteindre mes objectifs, d'avoir un peu plus de temps de jeu et d'être satisfait après chacune de mes prestations. Quant aux objectifs collectifs, il faut faire chaque saison mieux que la précédente, il faut tout jouer à fond en ayant un but et
quelque chose de très beau serait forcément que le club remonte en Top 14.
FBR : On voit beaucoup de jeunes de clubs de PRO D2 qui s'en vont vers le Top 14, cette idée vous-a-t-elle traversé l'esprit ?
SD : C'est vrai que beaucoup de jeunes s'en vont vite en Top 14 mais ici je suis bien, j'ai la chance de travailler avec Patrick, Perry et Christian qui m'encadrent bien puis avec des joueurs superbes qui savent me mettre en confiance et me guider. J'ai encore beaucoup à apprendre.
Déjà il faut avoir l'opportunité de partir en Top 14 et avoir un bagage assez conséquent avant de prétendre à jouer un niveau plus élevé. Je dois déjà me familiariser avec le niveau PRO D2 et on verra à l'issue de ça, on avisera. Et puis je suis de Céret, je suis Catalan,
il n'y a donc rien de plus beau que de porter les couleurs sang et or et de les représenter partout en France.
FBR : Vous rappelez-vous de la toute première fois que vous êtes venu voir un match à Aimé-Giral ?
SD : Ah oui ! J'étais petit, je devais avoir 7 ou 8 ans. L'USAP jouait contre Trévise et avait gagné largement, presque 70 points je crois. Je me rappelle de cette ambiance de fous et forcément je me rappelle que je me disais que les joueurs avaient de la chance de vivre un moment pareil.
Je regardais vraiment ça comme une chose inaccessible. Quand j'étais venu, je commençais tout juste le rugby à l'école de Céret donc forcément je rêvais de faire ça plus tard et oui ce jour-là, j'avais rêvé.