En parlant de Brown, un article paru ce matin sur l'indep :
http://www.lindependant.fr/2018/03/13/usap-brown-le-patient-anglais,3907555.php
USAP : Brown, le patient anglais
Souvent éloigné des terrains depuis son arrivée à Perpignan, le pilier droit sang et or évoque la blessure, le pire ennemi du sportif.
Mardi matin, Alex Brown a observé ses partenaires s’entraîner depuis le banc des remplaçants. Une image pas vraiment rare du pilier droit anglais (28 ans, 1,85 m, 126 kg), peu épargné par les blessures depuis son arrivée à l’USAP en juin 2016. Le joueur originaire de Rochford, petite ville située à 70 kilomètres à l’est de Londres, se remet d’un choc à la tête reçu face à Biarritz jeudi dernier (56-3), ce qui ne devrait pas l’empêcher de tenir sa place dans le groupe, vendredi soir à Massy (20 h). «
Ça va, assure-t-il. Je ne me suis pas beaucoup entraîné cette semaine, mais l’équipe médicale m’a beaucoup aidé. Sur le coup (à la 16e minute), j’ai perdu connaissance et je n’ai pas répondu correctement aux questions du protocole commotion ».
« Plus tu as peur de te blesser, plus tu as de chances de le faire »
Depuis, le première ligne a passé avec succès les autres étapes dudit protocole. «
Sa mise en place est une bonne chose, souligne-t-il. Les blessures liées à la tête sont très dangereuses et ,avant le protocole (mis en place par World Rugby en 2012), beaucoup de joueurs retournaient jouer alors que ça peut avoir de graves conséquences. La tête, ce n’est pas comme une blessure à la cuisse ou au genou ». Alex Brown sait de quoi il parle. Il a été absent près de onze mois (entre le 27 janvier et le 14 décembre 2017) à cause d’une blessure au cartilage du genou. «
C’est ma première grosse blessure, explique l’ancien joueur des Saracens, également éloigné des terrains un mois en début d’année pour une nouvelle blessure à l’articulation. Mon genou va très bien maintenant, mais je crois que chaque joueur aura au moins une grave blessure dans sa carrière désormais. Les joueurs sont de plus en plus forts, de plus en rapides et les chocs aussi. La récupération et la prévention sont très importantes parce qu’on s’entraîne plus qu’avant. Il est aussi capital d’être entouré : ma petite amie et ma famille m’ont beaucoup aidé quand j’étais blessé ».
Interrogé sur l’appréhension que peut ressentir un joueur de retour d’une grave blessure, Brown reconnaît qu’elle peut être un frein. «
C’est ton travail, il faut être pro et jouer, mais tu peux douter et il faut te convaincre alors que ça va aller. Mais plus tu as peur de te blesser, plus tu as de chances de le faire parce que tu agis différemment. C’est pour ça qu’il faut apprécier chaque entraînement, chaque moment passé sur le terrain ».