Rugby : Noé Brune, le nouveau pied en or des Espoirs de l’USAP venu s’aguerrir au sein d’un club professionnel
Paul-Roch Bruneton26/09/2024 à 16:51
Noé Brune a débuté ses deux premiers matches au poste d’ouvreur avant, peut-être, de repasser à l’arrière. L'INDEPENDANT - DR
Arrivé de Bourg-en-Bresse à l’intersaison, le demi d’ouverture a pris la décision de quitter pour la première fois de sa vie la région lyonnaise pour l’USAP, où il fait valoir ses qualités de jeu au pied redoutable dans une ligne de trois-quarts des Espoirs joueuse.
Il dit vivre dans une sorte de paradoxe. Il est à la fois casanier et aventureux. On peut ajouter à cela qu’il est souvent difficile pour un jeune de 20 ans de partir à plus de six heures de chez lui. Mais, finalement, jamais un trait de sa personnalité n’a pris le dessus sur l’autre. Pour preuve, Noé Brune (1,88 m, 85 kg) a
"facilement" pris la décision de poser ses valises à Perpignan.
Après avoir toujours vécu dans la région lyonnaise, débuté le rugby dans l’Ain, à Ambérieu-en-Bugey, et avoir fait ses classes à Bourg-en-Bresse, le moment était venu pour le demi d’ouverture ou arrière de goûter à un autre défi.
"Avec Bourg, j’ai passé deux années au centre de formation où on a été champions de France accession challenge, j’ai pu m’entraîner avec le groupe professionnel et jouer cinq matches de Nationale 1, confie Noé Brune.
Je ne vais pas dire que j’avais fait le tour, parce que je n’ai que 20 ans, mais venir à Perpignan était un défi pour pouvoir goûter à de l’espoir élite, puis à un club de Top 14. Et voir, aussi, si je pouvais avoir le niveau ou le potentiel de goûter à des matches de Top 14 et de Challenge Cup. "
Anthony Cabaj, directeur sportif du centre de formation de l’USAP, a en tout cas vu en lui ce potentiel. C’est lui qui l’a suivi en Nationale et en Espoirs, et qui l’a contacté, en janvier dernier, pour lui faire visiter les structures sang et or.
"Ça fait longtemps que je suis parti de chez moi. J’ai vécu en internat puis dans un petit appart, mais, là, la décision était de partir loin et prendre un risque dans un club professionnel. Mais le choix a été facile pour tout le monde, même mes parents", raconte le jeune numéro 10 des Espoirs de l’USAP, qui a débuté les deux premiers matches contre Castres et Montpellier.
Un profil proche du jeune Gabin Kretchmann qui offre de la variété au jeu catalan
Sur les pelouses tarnaise et héraultaise, Noé Brune a déjà pu montrer sa qualité de jeu au pied. Avec beaucoup de longueur et une belle réussite face aux perches (12 points depuis le début de saison), l’ancien aindinois l’avoue :
"Le jeu au pied, c’est vraiment ma force." Et dans une équipe qui a perdu à l’intersaison Mattis Kehres (parti au Céret Sportif) et qui voit le retour de Yoan Vinas retardé, ce genre de profil fait du bien. D’autant qu’il est appuyé par un autre assez similaire : celui de Gabin Kretchmann (18 ans), monté des Crabos cette année, aligné à l’arrière depuis le début de saison mais qui peut aussi jouer en 10 et buter.
"On a un jeu très porté sur l’attaque, ce qui fait que notre relation entre le 10 et le 15 est merveilleuse, affirme Noé Brune.
On peut vraiment alterner pendant le jeu, selon l’endroit où on est sur le terrain et les circonstances."
Très bon gestionnaire du jeu et du tempo, le nouveau catalan profite tout de même de sa nouvelle vie à Perpignan.
"Le soleil me change pas mal de Bourg-en-Bresse", sourit-il. Et même s’il avoue aimer profiter de la mer sur son temps libre, il passe en même temps une licence à la Fac, sur le campus du Moulin-à-Vent, en gestion et management avec l’un de ses coéquipiers, Job Poulet.
Ce samedi, à Roger-Ramis (15 h), Noé Brune fera sa première avec l’USAP à domicile, contre Lyon. En 10 ou en 15, peu importe pour lui, tant son jeu peut s’adapter et que son but est de continuer à progresser dans un championnat Espoirs-Reichel élite plus rapide, plus rugueux et plus technique que ce qu’il a connu jusqu’alors. Avec l’espoir de pouvoir s’offrir quelques jours avec le groupe professionnel quand sa chance se présentera.
