Rugby : les vœux des présidents de l’USAP et des Dragons Catalans pour 2025
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Les deux présidents réunis au mois de décembre 2018 à l’occasion de la cérémonie de remises des trophées aux "Catalans qui gagnent" dans les locaux de L’Indépendant. L'Independant - Nicolas Parent
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Publié le 31/12/2024 à 16:23 , mis à jour à 16:29
Bruno Onteniente
Nous avons demandé aux présidents des deux clubs professionnels de la ville de Perpignan, François Rivière et Bernard Guasch, quels étaient leurs vœux pour la nouvelle année. Une phase retour de Top 14 pour l’USAP et la 20e saison des Dragons Catalans en Super League. Entretien avec les patrons des rugbys.
Présidents, quels vœux avez-vous envie de formuler ?
François Rivière : Je souhaite que l’on continue d’améliorer la partie sportive, c’est-à-dire, faire mieux que la saison dernière avec une place dans le Top 8 pour retrouver la grande Coupe d’Europe. Il faut être cohérent, nous avons terminé dixièmes la saison dernière et il faut atteindre un autre palier. Je souhaite que l’on soit dans l’Élite du rugby français d’ici deux ans avec une place dans le Top 6. Le catalan vient au stade pour voir l’USAP gagner et le résultat est un marqueur considérable. L’équation économique est compliquée sur notre territoire et elle est liée aux résultats sportifs. Je souhaite également que l’on continue d’encourager le public à remplir notre stade, tout en améliorant l’accueil. Et puis je veux avoir une pensée pour ceux qui sont en difficulté parce que cette période de fête est un moment difficile pour eux.
Bernard Guasch : Que nous vivions notre 20e saison en Super League de la plus belle des manières. Qui aurait dit en 2006 que nous serions encore là, à jouer au milieu des plus grandes équipes européennes ? Malgré une saison 2024 difficile et cette septième place, le club n’a pas freiné ses ambitions avec un recrutement XXL, malgré un contexte économique compliqué. Il y aura au moins dix joueurs de classe mondiale dans notre effectif, comme rarement auparavant et je souhaite que l’on connaisse une très grande année 2025. Plusieurs clubs voient arriver des présidents aux gros moyens depuis un an ou deux et ça rend la compétition encore plus forte et compétitive. Je ne veux pas me contenter d’une septième place cette année encore, parce que notre public veut voir les Dragons jouer les phases finales.
Quels vœux adressez-vous au niveau de la formation ?
F. R. : Moderniser les infrastructures pour les jeunes, notamment l’hébergement, afin de rattraper un retard estimé à 20 ans. Il y a des terrains disponibles autour de la Plaine des Jeux et quitte à ce que je préfinance l’opération, il faut y aller.
B. G. : Nous avons joué avec dix Français en moyenne sur les dix-sept en 2024 ce qui est important. J’espère que 2025 sera l’avènement de 4 à 5 jeunes français sur lesquels nous avons mis les moyens. Il faut s’appuyer sur le Campus des Dragons Catalans pour favoriser l’émergence de jeunes talents français, visant 4 à 5 joueurs prêts à performer dès 2025.
"Si les accords ne sont pas finalisés, je vais me mettre en colère parce que je suis à bout"
L’agencement ou l’agrandissement du stade ?
F. R. : Agrandir la capacité d’accueil des partenaires (ajout de 500 à 1 000 places) pour rivaliser avec des clubs comme Toulon ou La Rochelle. Il faut travailler sur le réceptif des partenaires où nous n’avons que 1 800 places, quand il y en a 4 500 à La Rochelle. Nous avons remis l’équation sportive sur les rails et il faut maintenant augmenter cette capacité d’accueil.
B. G. : J’ai à cœur que l’on finalise enfin cette nouvelle tribune. Si les accords entre les collectivités, mairie, département et région ne sont pas finalisés au mois de janvier, je vais me mettre en colère parce que je suis à bout. Ça fait 10 ans que le public attend et que nous avalons des couleuvres et qu'"on se fait balader, pendant qu’à côté, des investissements sont réalisés. Sans cette nouvelle tribune, le club ne pourra pas grandir.
Avez-vous bouclé les signatures de partenariats privés ?
F. R. : Nous avons 450 partenaires locaux parce que nous continuons d’être attractifs et l’arrivée de Gosbi a donné un réel élan. C’est ma responsabilité maintenant de trouver des partenaires nationaux et je me répète, mais tout est lié aux performances sportives de notre équipe.
B. G. : Nous espérons arriver à 430-450 partenaires privés et c’est une belle performance de Christophe Levy et de ses équipes. Nous allons finaliser les 50 entreprises qui nous manquent début janvier.
"Nous faisons tout pour qu’un, ou deux de ces joueurs nous rejoignent dès cette saison"
Un ou deux jokers médicaux ont-ils été déposés au pied de votre sapin ?
F. R. : Non. Mais nous avons sous le coude deux joueurs avec lesquels nous sommes en discussion. Nous avons signé des joueurs pour l’année prochaine et nous faisons tout pour qu’un, ou deux de ces joueurs nous rejoignent dès cette saison.
B. G. : Non. Les quotas sont atteints et nous n’allons pas prendre pour prendre. Toutes les semaines des agents nous proposent des joueurs anglais, mais la priorité est donnée aux talents français et aux jeunes prometteurs plutôt qu’à des recrutements systématiques à l’étranger.