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Rugby : David Marty, l'USAP dans la peau et l'envie de transmettre aux plus jeunes - Lindependant.fr

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Depuis 2021, David Marty, Salanquais pur jus, est assis sur le banc de l'USAP. Homme secret, il n'est pas le plus grand des communicants, mais son attachement sans faille à l'USAP, son club de toujours, et son...

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Rugby : David Marty, l'USAP dans la peau et l'envie de transmettre aux plus jeunes​

Gilles Navarro06/03/2024 à 19:06
Depuis 2021, David Marty, Salanquais pur jus, est assis sur le banc de l'USAP. Homme secret, il n'est pas le plus grand des communicants, mais son attachement sans faille à l'USAP, son club de toujours, et son expertise acquise après une belle carrière internationale (37 sélections, 11 essais) lui permettent de tenir un poste sans cesse sous pression. Qui plus est lorsqu'on est Catalan pur-sang...

Samedi soir, casque sur les oreilles, les bras croisés, il vivra intensément, comme à son habitude, le choc USAP-Toulouse. Attentif au moindre détail. Mais qui se cache derrière celui qui fut le plus jeune entraîneur du Top 14 il y a deux saisons ? Lorsqu'il accepta d'entraîner l'équipe première de l'USAP, au côté de Patrick Arlettaz. David Marty, "Zaza" pour ses coéquipiers, savait où il mettait les pieds. "Ici, la pression, pour un Catalan, pèse à 200%", concède-t-il. Débarqué de Canet en juniors Reichel, en 1999, il n'a jamais quitté le maillot azur de l'USAP. Très vite appelé en équipe première par Olivier Saïsset, qui a toujours aimé ce genre de joueur, batailleur, emmerdeur, intraitable défenseur, il a 19 ans à peine lorsqu'il joue son premier match du côté d'Aubenas. Le début d'un long bail avec son club de cœur. "Un bon minot, se souvient Greg Le Corvec, son premier compagnon de chambre. Un vrai casse-c... sur le terrain. Il avait le bon état d'esprit, batailleur, compétiteur. Et puis il était très club. Un peu sanguin aussi... Normal pour un Catalan..." Le Corvec se souvient qu'après un temps d'observation, "Zaza" s'était mis à donner son avis: "Et ce qu'il disait comptait ! C'est important dans un club d'avoir des joueurs comme lui..."

C'est un garçon assez particulier. Il peut jouer les ours... mais c'est un mec entier.
Christophe Manas a vécu 10 ans aux côtés de David Marty. "Greg a eu le courage de le virer de sa chambre, se marre-t-il. C'est moi qui me le suis coltiné. Je suis un gentil garçon... Quand il a débarqué avec nous, il parlait le Salanquais, c’est-à-dire qu'il ponctuait ses phrases de mots assez fleuris. On a essayé de limiter ces floraisons au fil du temps..." Les deux hommes, coéquipiers sur le terrain, deviennent amis dans la vie. "Zaza, poursuit Manas, c'est un garçon assez particulier. Il peut jouer les ours... Mais c'est un mec entier. Tu aimes, ou tu n'aimes pas ! Au moins, avec lui, tu sais où tu vas ; pas de fioritures. Il est cash ! Quand tu commences à discuter avec lui, taiseux de nature, tu découvres quelqu'un d'intelligent, dont la profondeur du discours peut te surprendre. Il est réfléchi, très à l'écoute." Ce sont ces qualités qui ont permis à "Zaza" de faire une belle carrière.

Un amoureux du jeu de mouvement​

International à 37 reprises, il a gagné 30 matchs en bleu, et inscrit 1 essai, dont un doublé pour sa première sélection contre l'Italie, à Rome. Ce jour-là, il forme la paire de centres avec un monstre du rugby français, Yannick Jauzion. "Il a su répondre présent quand on lui a donné sa chance, raconte le Toulousain. Il était très concentré sur ce qu'il faisait. Il avait de belles notions de défense collective. Il ne s'écartait jamais trop rapidement pour ne pas laisser d'espace. Et puis Zaza était rapide, profitait de sa vitesse dans sa position de deuxième centre. On s'entendait bien. C'est la raison pour laquelle nous avons joué la Coupe du monde 2007 ensemble."

Sa carrière de joueur terminée un peu trop rapidement à son goût, il se tourne vers l'entraînement. "Ça me plaisait d'échanger avec les joueurs plus jeunes, explique-t-il. De leur donner des conseils. J'avais envie de partager des choses." À la tête des Espoirs de l'USAP, champions de France en 2017, il se fait la main.

Il peaufine sa formation avec l'équipe développement des moins de 20 ans français, au côté de Sébastien Bruno. "Il est arrivé dans le giron national sur la pointe des pieds, se souvient l'ancien talonneur international, aujourd'hui en charge des avants de La Seyne-Carqueiranne. Il a regardé comment on fonctionnait puis s'est mis à proposer certaines choses. Il aimait les joueurs qui mouillaient le maillot. Moi aussi. Certainement notre culture du rugby méditerranéen... Il voulait un jeu de mouvement, axé sur le déplacement. On s'est bien entendus."

"L'USAP c'est mon club"​

Voilà "Zaza" prêt à tenter l'aventure à l'étage supérieur. Christian Lanta et Patrick Arlettaz lui offrent cette opportunité, à l'été 2021. "Il a toujours été intéressé par le jeu, la tactique, conclut Christophe Manas. Il a pris le temps de se construire, sans brûler les étapes. Il a entraîné les jeunes, puis les Espoirs, le centre de formation. C'est important pour un club comme le nôtre la formation des meilleurs jeunes. Par rapport à ses besoins, ses moyens, l'USAP doit former des joueurs. Et "Zaza" connaît tout le processus de la formation. Il est complètement investi dans sa mission." Manas sait très bien que lorsque Marty fut nommé, il y a trois saisons de cela, certains firent la fine bouche. Marty, ce n'était pas très glamour. "C'est un bosseur, rétorque Manas. Et puis que le public catalan n'oublie pas que le staff en place, avec d'anciens joueurs de l'USAP, est investi à 300 % dans son travail. Avec des moyens et des salaires deux fois moins importants qu'ailleurs. Je suis content qu'en ce moment, les victoires récompensent leur investissement."

Christophe Manas et les autres espèrent que la belle série à domicile se poursuivra face aux redoutables Toulousains. "L'USAP est un club avec beaucoup de pression, plus que dans beaucoup d’autres. Moi, en plus, je suis Catalan. Perpignan c’est ma ville, et l'USAP mon club, j’ai peut-être encore moins envie que d’autres qu’on se rate. Je me mets plus de pression qu’il n’en faudrait, mais c’est comme ça..." Ainsi parlait "Zaza", peu avant de recevoir le champion en titre toulousain...
 
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