Rugby – Challenge Cup : après avoir su exister en Europe, l’USAP a vite basculé sur le Top 14 et son déplaceme
Paul-Roch Bruneton
Les Catalans ont bouclé leur premier bloc européen par une défaite, ce dimanche, contre le Connacht (18-31), sans pour autant avoir démérité. Une dynamique bien plus positive que les autres années, mêlée à des retours dans l’effectif de l’USAP, qui a vite basculé sur le Top 14 en reprenant l’entraînement dès ce lundi matin.
Pas le temps de tergiverser, ou de se poser trop de questions. C’est l’avantage du haut niveau, et le charme de ces semaines à six jours, après avoir joué un dimanche. Le cas de figure se présente rarement à l’USAP, habituée à enchaîner d’un samedi à l’autre. Là, elle a un jour en moins avec, de surcroît, un voyage jusqu’à Paris à caler dans sa semaine raccourcie.
Preuve que les Catalans ont vite "switché" sur le Top 14, cette confession de David Marty, entraîneur en chef de l’USAP, en conférence de presse après la défaite contre les Irlandais du Connacht (18-31), ce dimanche : "Nous sommes dans une position délicate après la défaite de Toulon (13-22 à Aimé-Giral). Nous en avons parlé dès aujourd’hui." C’est donc clair. Les sang et or sont rentrés chez eux avec le réveil déjà verrouillé pour partir préparer le déplacement au Stade Français dès ce lundi. Pas de repos. "Nous avons trois matches très costauds qui arrivent (Paris, ce samedi à 16 h 30, La Rochelle, le dimanche 29 décembre à 18 h, et Lyon, le samedi 4 janvier à 16 h 30). Nous avons une semaine courte, puis, nous avons les fêtes au milieu pour préparer La Rochelle. Ça va être un enchaînement solide. Il va falloir que tout le monde soit prêt à relever trois énormes défis. J’espère que ça sera le cas", arguait Marty.
Des retours
Et le groupe catalan peut se préparer depuis ce matin avec des retours. Et pas des moindres car, après avoir repris l’entraînement la semaine dernière, suite à trois mois de blessure (opération du muscle pectoral), Bruce Devaux pourrait postuler pour le déplacement à Paris. Tout comme Giorgi Beria, qui était en délicatesse avec sa cuisse. D’autres ont pu souffler pendant cette trêve européenne. Ignacio Ruiz, Tristan Labouteley, Joaquín Oviedo, Tom Ecochard, Jerónimo de la Fuente et Tavite Veredamu ont été laissés au repos pendant deux semaines. Pietro Ceccarelli et Louis Dupichot une seule. D’autres ont été gérés pour reprendre du rythme ce dimanche, contre le Connacht. On pense à Tommaso Allan, entré en jeu à l’ouverture, et Adrien Warion, titulaire en 5.
Des retours fondamentaux pour renouer avec la victoire en Top 14. Et surfer sur une certaine dynamique davantage positive en Challenge Cup. L’USAP a su s’exporter contre les Sud-Africains des Cheetahs, et rivaliser physiquement face aux Irlandais du Connacht, tout en retrouvant des cadres frais. "Nous avons privilégié une fin de semaine classique plutôt qu’un début classique. Nous avons préféré apporter des modifications sur les journées du lundi et du mardi, plutôt que sur celle du jeudi", expose David Marty.
Paris a laissé quelques plumes
Cela n’a pas eu d’influence sur le planning, mais cette fraîcheur qu’a pu amener la Challenge Cup, Paris ne l’a pas eu. Parce que le Stade Français a joué la Champions Cup à fond et, après avoir perdu les deux deuxièmes lignes Pierre-Henri Azagoh et Baptiste Pesenti, suspendus depuis leur carton rouge il y a deux semaines contre le Munster, Sekou Macalou a aussi été exclu ce week-end, contre les Saracens (défaite 17-28). Le troisième ligne a été coupable d’un mauvais plaquage sur le demi de mêlée anglais. Ajouter à cela, la blessure du pilier gauche Clément Castets et Paris recevra l’USAP avec des absents de marque.
Il faudra encore attendre pour savoir si cette trêve européenne s’est passée sous de bons auspices pour les sang et or, car il faut confirmer en Top 14. Mais entre la situation comptable en Challenge Cup, les prestations bien plus abouties que les saisons passées et le retour de joueurs mêlés à la fraîcheur de cadres, l’USAP s’est mise en ordre de marche pour retrouver des couleurs en Top 14. Paris était à coup sûr dans un coin de la tête pendant deux semaines. Désormais, les choses sérieuses reprennent.