Rugby à XV - Top 14 : une jolie conquête retrouvée par l'USAP
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Contre Bordeaux-Bègles samedi dernier, la mêlée catalane a répondu présente et grandement participé au succès de l'USAP. Nicolas Parent - L'Indépendant
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Publié le 02/12/2022 à 06:01
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L'USAP s'est appuyée sur une bonne mêlée et un alignement solide en touche pour construire sa belle victoire sur l'Union Bordeaux-Bègles (23-20). Des secteurs en progrès, où le collectif commence à trouver ses marques.
Une mêlée solide. Une touche conquérante. Ajoutez-y un état d'esprit irréprochable et une belle dose d'envie, et vous aurez la recette du succès de l'USAP sur Bordeaux-Bègles (23-20). La formule de Guillaume Vilaceca, l'entraîneur de la touche, est explicite :
"Quand une petite fenêtre s'ouvre devant nous, nous arrivons à nous y faufiler..." Samedi dernier, après un début de match compliqué,
"la petite fenêtre" s'est ouverte et l'USAP s'y est engouffré. S'appuyant sur une mêlée conquérante, un alignement pourvoyeur de bons ballons, Sadek Deghmache et Jake McIntyre ont pu mener le jeu à leur guise. Et ça change tout ! Depuis quelques semaines, on sent les automatismes mieux huilés, les intentions plus franches. Mais encore faut-il pouvoir disposer de bonnes munitions pour concrétiser le tout...
La mêlée catalane, après un début de match difficile et deux fautes sifflées contre elle, est parvenue à inverser le cours de la domination. Xavier Chiocci très bon face à Ben Tameifuna et ses 150 kilos, Arthur Joly finissant par prendre le dessus sur Jefferson Poirot, la mêlée fermée joua son rôle au-delà des espérances.
"Mais la mêlée, poursuit Vilaceca,
n'est pas l'affaire d'un pilier ou d'un talonneur, c'est une affaire collective..." Perry Freshwater, le docteur ès mêlée catalan, acquiesce.
"Je suis content de tous mes joueurs de première ligne, pas simplement d'un ou deux joueurs. Vous savez, contre Brive, la désillusion de la défaite à domicile (6-17) a été d'autant plus cruelle que nous pensions être plus forts que nos adversaires. peut-être un sentiment de supériorité. Nous ne sommes pas entrés sur le terrain avec suffisamment de trouilles au ventre. Résultat..." Après cette déconvenue, qui n'a pas été encore totalement digérée par les entraîneurs de l'USAP, la remise en question a été effectuée. Par tous. À chaque entraînement.
"De solides leaders..."
Freshwater énumère tout ce qui a changé depuis le début de saison. Le retour en forme de Giorgi Tetrashvili, après une longue absence à cause d'un tendon d'Achille opéré, la belle activité d'Arthur Joly, décrié il y a quelques semaines et qui s'est remis en question, la grosse activité de Mike Tadjer, Seilala Lam et tous les autres.
"Il ne faut pas oublier qu'Arthur (Joly)
a joué blessé, défend Perry Freshwater.
Giorgi (Tetrashvili) lui aussi
avait du mal à tenir ses appuis quand il a repris l'entraînement. Mais au fil des séances, chacun a retrouvé ses qualités. La pause internationale nous a fait du bien parce qu'elle nous a permis de travailler dans le détail. Tous les matins, les talonneurs faisaient des séances de lancers. Un gros effort collectif a été consenti par tous. Et puis nous avons la chance de compter sur de solides leaders, devant."
Comme le troisième ligne Kélian Galletier. Une fois ses pépins physiques oubliés, il s'est transformé en ce patron de la touche qui faisait défaut en début de saison.
"Il ne parle pas beaucoup mais il donne l'exemple, poursuit le plus Catalan des Néo-Zélandais.
Et il apporte énormément par son expérience et sa sérénité. Avec Piula (Faasalele)
, ils travaillent très bien ensemble et s'entendent parfaitement avec Guillaume (Vilaceca)
. Piula est précieux dans les espaces fermés et sur les déblayages."
Le satisfecit de l'UBB dans le rétroviseur, il faut maintenant penser à la suite. Toulouse, le leader du Top 14, se profile à l'horizon.
"C'est une équipe qui ne compte que des internationaux, conclut Freshwater.
Elle dispose de joueurs magnifiques, qui jouent de partout. Mais surtout elle peut compter sur un paquet d'avants très rude et solide. Quand j'étais joueur, j'adorais jouer contre Toulouse. Tu défies les meilleurs. Et tu n'as pas besoin de beaucoup te motiver pour préparer le match..."