Rugby à XV - Top 14 : "Si on gagne le Racing, on sera bien avancé pour ne pas finir 14e", rappelle Patrick Arlettaz, le manager de l'USAP
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La réception du Racing 92 est capitale pour l'USAP à quatre journée de la finn du Top 14. Archives L'Indépendant - MICHEL CLEMENTZ
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Publié le 21/04/2023 à 14:41 , mis à jour à 14:57
Guilhem Richaud
Ce samedi 22 avril (à 17 h à Aimé-Giral), l'USAP accueille le Racing 92 dans le cadre de la 22e journée de Top 14. Un rendez-vous majeur à quatre matches de la saison. Patrick Arlettaz, le manager de Perpignan rappelle l'enjeu de cette rencontre.
Patrick, cette réception du Racing 92 est à nouveau un gros défi qui s’annonce…
Oui. C’est une équipe qui est qualifiable. Il va falloir faire un exploit. C’est un match très important pour nous. On le sait. On se doit de regagner après deux défaites. C’est un match qui ne sera pas facile. Le Racing est de temps en temps assez irrégulier dans sa prestation, mais ils arrivent à gagner quel que soit le scénario du match. C’est une équipe très dangereuse par son effectif, mais aussi par sa capacité à se remettre et à gagner. Ils sont très dangereux. C’est un gros morceau.
Vous avez souvent dit que vous préfériez vous concentrer sur votre jeu plutôt que votre adversaire, c’est de nouveau le cas ?
Oui. Encore plus cette fois-ci. Contre Montpellier, c’est nous qui perdons le match (défaite 22-23, NDLR). On avait tout fait pour le gagner et on l’a perdu sur une mauvaise gestion dans les dix dernières minutes. Il faut qu’on se concentre sur notre prestation, notamment contre cette équipe du Racing qui est capable de sortir du cadre. Ils ont un joueur comme Finn Russel avec lequel il est difficile d’avoir un plan. Il est immensément doué et en même temps immensément imprévisible. La seule façon de s’en sortir, c’est d’avoir des certitudes sur ce qu’on veut amener et d’être le plus irréprochable possible avec l’engagement maximal nécessaire.
Vous êtes plutôt à l’aise sur ces matches couperets, comme le barrage l’an dernier, mais aussi les rencontres du Stade Français et de Brive…
On l’a été un peu moins sur le début de saison puisqu’on s’était donné des rendez-vous à Bayonne, à Pau notamment. On avait bien débuté et mal terminé. Après, c’est sûr qu’on a l’expérience des matches couperets car on en joue beaucoup dans une saison de Top 14 quand on est à notre place. Le Racing en est un de plus. Gagner ce match nous permettrait d’avoir un peu d’air.
C’est l’occasion d’éliminer la 14e place définitivement ?
Mathématiquement rien ne sera fait, mais la 13e place serait quand même très bien engagée. Personne ne se ment là-dessus. Oui, mathématiquement, on peut toujours faire des plans sur la comète, mais si on gagne le Racing, on sera bien avancé pour ne pas être 14e. De temps en temps on peut me croire un peu prudent, mais ce n'est pas vrai, je dis les choses comme elles sont. Et ce match-là est encore plus important car il peut nous libérer un peu plus.
C’est donc un des grands rendez-vous de l’année…
Ça l’est. On aurait gagné contre Montpellier, ça aurait été un joker supplémentaire pour aller chercher autre chose. Après la défaite, c’est comme ça…
Vous avez beaucoup de blessés et de joueurs incertains alors qu’on sort d’une coupure. Les corps sont usés par la tension de cette deuxième partie de saison ?
Il y a de tout. Les corps sont fatigués. Mais lors des longues préparations sans match au cours desquelles vous êtes sans arrêt en train d’aller chercher sur complément pour tenter de simuler le rythme, ce n’est pas évident. Il y a aussi l’usure psychologique quand vous êtes tout le temps sous tension. Il y a aussi les terrains qui sont très secs en ce moment. C’est accidentogène sur les mollets. Il faut gérer tout ça.