Rugby à XV - Top 14 : "Il faut être plus ambitieux", regrette Patrick Arlettaz, après la défaite de l'USAP à Toulouse
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Patrick Arlettaz pense que ses joueurs peuvent encore franchir un cap. MAXPPP
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Publié le 03/12/2022 à 22:16
Pour le manager catalan, il ne manque pas grand-chose à son équipe pour rivaliser un peu plus face à des adversaires comme Toulouse.
Vous étiez venus chercher, à Toulouse, une continuité dans l’état d’esprit. Vous perdez, mais vous êtes satisfaits malgré tout ?
On peut être fiers sur ce qu’on a montré en termes d’état d’esprit. On a plutôt été engagés, mais je crois sincèrement qu’on a plus de qualités que ça. Il est temps d’être un peu plus ambitieux. J’ai senti un Toulouse qui appuyait fort sur la pédale, et on a tenu. On ne joue pas dans la même catégorie, mais je trouve qu’on a des qualités. Même aujourd’hui on les a montrées. Et elles doivent nous permettre d’être plus ambitieux et de pouvoir jouer tous les matches à 100 % pour avoir de bonnes surprises.
Vous êtes déçu ?
Oui, un peu car on sent qu’on peut faire mieux. Il faut qu’on travaille. C’est un moment un peu particulier. C’est souvent là que le maintien se gagne. Sur des périodes comme on va commencer à vivre, avec des coupures, des matches de coupe d’Europe, puis un retour sur le championnat. Là, l’état d’esprit doit être irréprochable tout le long. C’est une période importante pour nous et je trouve qu’on a les qualités pour faire encore plus de belles choses qu’aujourd’hui.
Ils vous ont privé de ballons…
Ce n’est pas tellement notre conquête qui a été défaillante, même si la mêlée a été difficile en première période. Mais ils nous ont mis à la faute car ils ont su proposer du rythme et de l’engagement. On fait une mauvaise fin de première mi-temps, où on prend deux essais coup sur coup, dont un sur lequel on manque de lucidité. C’est aussi parce qu’on donne beaucoup pour essayer d’endiguer leurs assauts répétés. C’est là-dessus qu’il faut qu’on progresse. Il faut qu’on ait une constance sur 80 minutes pour pouvoir exister même face à ce genre d’équipes. Toulouse va venir à Aimé-Giral, le Racing, La Rochelle aussi et il va falloir faire des exploits. Les exploits se font au prix de talent. Je pense qu’on en a cette année, un peu plus encore que l’année dernière, mais aussi au prix de constance. Il faut travailler en permanence et y croire. Il faut aussi avoir l’état d’esprit qu’on a montré ce soir. Ça, on ne peut pas leur reprocher.
En défense, tout le monde a répondu présent.
Pas qu’en défense. Même sur nos ballons, on a essayé d’exister. On l’a fait, on marque un joli essai qui ne doit rien à personne sur deux séquences offensives d’affilée. On en a trop peu eu aujourd’hui. En défense, il y a eu de la solidarité, mais aussi de la solidité à l’impact. En face, il ne leur en manquait pas un. Ils étaient tous sur la feuille. Tout ce qu’il était possible de proposer de mieux, ils l’avaient sur la pelouse. C’est un sentiment mitigé. Prendre zéro point au Stade Toulousain ce n’est pas une catastrophe. Mais comme on a quand même de la qualité, il faut être plus ambitieux.
Maintenant, il y a le Challenge européen qui arrive. À quoi va-t-il servir ?
Contrairement aux autres années, on a un effectif un peu plus fourni. On va en profiter pour voir quelques jeunes qui pourront s’exprimer, mais pas uniquement. On va équilibrer sur les deux matches. Contre Bristol, on va faire un petit mixte entre ceux qui ont besoin de jouer, ceux qui ont besoin d’enchaîner, ceux qui ont besoin de souffler et les jeunes qu’on veut voir. Et à Glasgow, on remettra dans le bain pour préparer les trois matches qui suivent (Montpellier, La Rochelle et Clermont, NDLR). C’est une compétition où on n’a pas la pression des points et du résultat, mais qui va être importante dans notre préparation physique et dans le rythme pour préparer les trois matches qui vont suivre et ce sera pareil en janvier pour les deux rencontres de Coupe d’Europe avant les quatre matches suivants qui seront eux, décisifs (Stade Français, Brive, Pau et Bordeaux, NDLR).
Guilhem Richaud