Rugby à XV - Top 14 : après la lourde défaite au Stade Français, Mathieu Acebes, le capitaine de l'USAP a "honte"
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Titulaire à l'aile, le capitaine catalan, Mathieu Acebes n'a pas su trouver les mots pour faire réagir son équipe en cours de match. L'Indépendant / Archives - Nicolas Parent
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Titulaire à l'aile, le capitaine catalan, Mathieu Acebes n'a pas su trouver les mots pour faire réagir son équipe en cours de match. À l’issue de la défaite contre le Stade Français (52-3), il ne cache pas sa colère.
Comment réagissez-vous
après cette lourde défaite contre Paris ?
C’est compliqué à chaud. Mais c’est une grosse désillusion. Aujourd’hui, j’ai honte de ce qu’on a pu faire sur le terrain. Ce n’est pas digne de joueurs qui peuvent porter le maillot de l’USAP.
David Marty a dit après la rencontre que ce match a été mal préparé. C’est aussi votre sentiment ?
Il me semblait qu’on l’avait préparé pour venir accrocher le Stade Français. Force est de constater que dès l’entame de match, on n'a fait que subir. Et ça n’a pas été que l’entame, ça a été tout le match. On s’est tout simplement fait rouler dessus. Il n’y a rien d’autre à dire.
Vous avez cherché à trouver la révolte nécessaire en cours de match, mais ça n’a pas fonctionné. C’était impossible avec un tel scénario en entame ?
Vous pouvez chercher ce que vous voulez, ce soir, l’esprit de révolte, il était bien caché.
Après la défaite contre Brive, vous aviez su rebondir et ne pas trop cogiter. Il va falloir avoir les mêmes recettes pour relever la tête ?
C’est un championnat très difficile. On le sait et aujourd’hui, on est obligés d’être conscients de cette difficulté. On le savait bien avant l’entame de la saison. Chaque week-end, il faut jouer des matches de très haut niveau et le moindre manquement ne pardonne pas. Aujourd’hui, ça n’a pas pardonné.
Il y avait quelques jeunes et quelques nouveaux dans l’équipe. Vous allez devoir les accompagner après cette claque ?
Tout le monde est grand garçon et assez mature pour analyser la situation. Bien sûr qu’il faut accompagner, mais il ne faut pas non plus être constamment auprès d’eux. Quand vous accompagnez trop, on attend trop de vous. À un moment donné, il faut se réveiller et avoir un peu d’amour-propre.
D’un point de vue défensif, est-ce que les quelques changements dans l’équipe vous ont fait perdre vos repères ?
Ce n’est pas une question de changements. À partir du moment où les joueurs sont sur le terrain, c’est qu’ils sont compétitifs. Il n’y a pas d’excuses. On s’est fait rouler dessus. Les rotations sont faites pour prendre sa chance et montrer qu’on veut exister dans cette équipe. Il n’y a aucune excuse.
Guilhem Richaud