"Rugby à XV - Melvyn Jaminet avant Ecosse-France : ‘Murrayfield ? Forcément, j’ai hâte d’y être !’"
"L’arrière des Bleus et de l’USAP Melvyn Jaminet a été mis à l’épreuve par le jeu de pression des Irlandais. Il s’attend encore à vivre un baptême de feu, ce samedi 26 février 2022 (15h15), à Murrayfield pour son premier match du Tournoi des 6 Nations à l’extérieur."
"Ce sera votre premier match à l’extérieur dans le Tournoi des 6 Nations. Êtes-vous impatient de découvrir cette atmosphère particulière ?
Forcément, j’ai hâte d’y être surtout que Murrayfield, c’est une atmosphère un peu spéciale. Je ne l’ai vu qu’à la télévision et j’ai déjà eu quelques frissons. J’ai donc hâte de découvrir ce stade en réel car je n’ai jamais eu la chance d’y jouer. Ça sera une première.
Est-ce un défi supplémentaire pour un buteur de découvrir un nouveau stade ?
Je n’ai pas les repères. Je ne connais pas le stade. Mais je sais que j’aurai l’entraînement du capitaine pour trouver mes repères. Mais ça va vite. Ma façon de buter ne change pas. Il faudra surtout prendre quelques repères en fonction des conditions.
Vous êtes réputé pour votre fiabilité sous les ballons hauts. Comment expliquez-vous cette erreur face à l’Irlande ?
C’était une erreur de placement. J’ai vu au dernier moment que les Irlandais avaient changé d’endroit où ils allaient effectuer le renvoi. Ce n’était pas à moi de me retrouver là et, forcément, j’ai été un peu déstabilisé sur le moment. De suite après, on a rectifié cette erreur mais cela a permis aux Irlandais de marquer sept points. Il ne faut pas que ça arrive. On a corrigé ces petits détails pendant cette semaine et je pense que ça ira mieux sur les prochains matches.
‘Sur une chandelle, c’est un travail collectif’
Est-ce que vous pensez que vous serez ciblé par les Écossais ?
Forcément. C’est le jeu des Écossais. On a vu qu’ils aimaient monter des chandelles et occuper au pied. Il faudra que je sois bien connecté avec mes ailiers pour que je sois sûr sous les ballons hauts et que je n’ai pas trop de pression au point de chute.
Vous avez beaucoup travaillé les ‘ escorts ’ pour vous protéger...
Sous une chandelle, c’est un travail collectif. Le réceptionneur n’est pas le seul impliqué. C’est toute l’équipe qui fait en sorte que celui qui doit attraper le ballon soit au maximum à l’aise au moment de la réception. Ce n’est pas que le 15 ou le 10 qui travaille. Ce sont des petits détails à régler pour que l’on soit le meilleur possible dans ce secteur.
Yoram Moefana a évolué au poste d’ailier à l’entraînement. Comment prenez-vous vos repères alors qu’il découvre aussi le poste ?
Je pense que sur la ligne de trois-quarts nous avons beaucoup de polyvalence et c’est aussi notre point fort. Yoram est un très bon joueur et il a pris ses repères très rapidement. Ça s’est fait automatiquement et après, pendant les matchs, on parle énormément sur les placements. J’essaie aussi de lui parler. Mais tout se fait naturellement.
Gael Fickou et Yoram Moefana ont beaucoup interchangé de poste lors de l’entraînement. Est-ce une volonté en vue du match ?
On ne connaît pas encore la composition, mais comme nous avons beaucoup de joueurs polyvalents, on fait plein de tests pour faire face à toutes les situations pendant le match, notamment s’il y a un carton ou un blessé. On sait que l’on aura travaillé à l’entraînement ces possibilités et on ne sera pas perdu pendant le match. Ça nous permettra de rester à 100 % même si l’équipe venait à changer pendant le match. On l’étudie donc à l’entraînement.
On voit souvent des centres décalés à l’aile ou des ouvreurs passer à l’arrière mais, en France, on voit très peu d’arrières qui peuvent aussi jouer à l’aile comme Jordie Barrett chez les All Blacks. Pourquoi ?
Tout simplement, je n’ai jamais joué à l’aile car j’ai toujours évolué à l’ouverture ou à l’arrière. Ce n’est pas un poste que je connais. Je ne préfère pas m’y mettre car je n’ai pas envie de commencer à jouer à l’aile au niveau international. Ce serait tellement bête car je n’aurais aucun repère. Si je devais dépanner un jour en dix, je serais présent mais je n’ai jamais joué à l’aile. Je n’ai pas envie de prendre le risque d’y jouer pour dépanner et finalement ne servir à rien.
Mais sur les repères, qu’est ce qui change ?
En défense, ça ne change pas beaucoup car nous sommes en fond de ligne, mais sur l’aspect offensif les courses ne sont pas les mêmes. Les ailiers sont plus proches du jeu surtout quand on est ailier intérieur donc ce sont des courses différentes. En quinze, nous sommes plus loin du ballon donc ce sont des courses en s’écartant. L’ailier peut prendre le ballon en première main. Ce sont surtout les courses d’attaques qui sont différentes.
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