l’USAP a fait voler en éclat les intentions et les ambitions du BO. Et au milieu du huit de devant catalan, Quentin Walcker a écrit hier une page historique dans le livre d’or de son club de cœur.
Aux grands événements, les grands hommes. Comme face à «Oyo», les « gros » ont encore fait un travail remarquable, propre et intelligent à l’image des discours de l’encadrement et de Perry Freshwater toute la semaine. Biarritz a explosé devant, sous la pression toujours gagnante des « azur » qui ont eu cette intelligence mariée à une grosse indiscipline. Oui l’USAP a fait un gros travail sur elle. Et au milieu du labeur, des hommes dont un, qui mérite pour une fois, la lumière.
Le pilier gauche droit Usapiste, futur joueur du Castres Olympique quitte son club de cœur et formateur par la grande porte après 63 très grosses minutes. Des efforts récompensés par le 26-9 à sa sortie (63e).
Pur produit de la formation sang et or, Quentin Walcker ne voulait pas manquer sa sortie, celle qui envoie l’USAP en Top 14. Humble, discret et gros travailleur, Walcker préfère le terrain aux micros.
À l’image de sa performance hier, de celle qui rend fiers les hommes et ceux qui croient en eux. Hier, le joueur de 25 ans a très vite mis la tête dans tous les regroupements. Jusque-là rien d’exceptionnel, jusqu’à sa passe décisive, qui après onze minutes de jeu, envoie Melvyn Jaminet servir George Tilsley qui ouvre la marque.
Côté défense, le Cyprianenc a également pesé, histoire de séparer le bon grain de l’ivraie. Un caramel, made in Catalunya qui a fait voler François Vergnaud, ou celui face à l’arrière basque Romain Lonca, qui offre une nouvelle possession aux siens.
Le passage de flambleau à Sachan Lotrian
Titulaire incontesté du poste de pilier gauche depuis le départ d’Enzo Forletta, Quentin Walcker a harangué les siens juste avant la pause, en poussant une mêlée qui a eu le don d’agacer et de frustrer les Biarrots.
Si en 2018, Quentin Walcker n’a pas goûté aux phases finales, cette fois, le pilier était bien présent. Et sa place, il ne l’aurait laissé pour rien au monde ni à personne. Dès la reprise, alors que l’USAP mène 16-9. Le bulldozer passe au sol, le BO, dépassé par l’avancée et la rapidité du pilier gauche pour libérer le ballon est à la faute. Et de trois pour Jaminet (19-9).
Juste avant sa sortie, une nouvelle mêlée enfoncée et victorieuse sur introduction adverse. Le BO, encore à la faute est pénalisé et les joueurs demandent une mêlée à cinq. Deux minutes plus tard, Ben Volavola siffle la fin du bal en inscrivant le deuxième essai des siens (26-9). Quentin Walcker peut quitter le terrain, passant le relais de la transmission à Sacha Lotrian, tout un symbole.
Bruno Onteniente