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http://www.lerugbynistere.fr/news/usap-pourquoi-le-6-mai-2018-restera-a-jamais-grave-dans-les-memoires-0206181352.php
USAP : POURQUOI LE 6 MAI 2018 RESTERA À JAMAIS GRAVÉ DANS LES MÉMOIRES
Dès le coup de sifflet final, la communion entre joueurs et supporters catalans a été totale. Crédit photo : @Zebulon Nog S 3
Le 6 mai dernier, le stade Ernest-Wallon de Toulouse a non seulement été le théâtre du titre de champion de France de Pro D2 de l'USAP, mais aussi celui d'une véritable démonstration du peuple catalan.
À un mois près, le destin aurait pu s'avérer cocasse. S'il y avait déjà le 6 juin 2009, date à laquelle l'USAP s'était octroyée le septième bouclier de Brennus de son histoire après 54 ans de disette, il paraît incontestable que le 6 mai 2018 s'est hissé dans le panthéon de la légende du club perpignanais. Il faut dire que l'extase constatée en pays catalan a été à la hauteur du traumatisme de la relégation historique de son équipe fanion quatre années plus tôt. Retour en images sur une journée mémorable qui a consacré la remontée dans l’élite d'un bastion du rugby français et d'un public aussi atypique que phénoménal.
LA TRANSHUMANCE DU PEUPLE CATALAN
Pour les supporters sang et or, le fait que cette finale ait eu lieu à Toulouse n’avait rien d’anodin : monter à la capitale de l’Occitanie pour y brandir fièrement leurs couleurs s’apparentait presque à un pèlerinage. Fin mars, une fois la qualification de l’USAP en demi-finale à domicile actée, des milliers et des milliers d’aficionados catalans se sont rués sur la billetterie en ligne de la Ligue afin de réserver leurs places pour la finale, de peur de ne pas décrocher le précieux sésame en cas de victoire en demie. Bien leur en a pris, puisqu’au lendemain du succès de l’USAP face à Mont-de-Marsan dans un Aimé Giral survolté, les 4 000 places allouées au club usapiste se sont envolées en une paire d’heures aux guichets du stade, saturés par une demande exorbitante. Au final, alors que l’événement fut loin de déchaîner autant de passions du côté de Grenoble, plus de 15 000 Catalans ont littéralement colonisé l’antre du Stade Toulousain, la rebaptisant ainsi le temps d’une journée « Ernest-Giral ».
GRILLADES, CARGOLADES ET FURIA CATALANE
Sanctuarisés par les Catalans depuis moult décennies, les phases finales et leurs avant-matchs au goût si particulier auront une nouvelle fois été l’occasion d’assister à une déferlante sang et or. Au niveau du péage puis sur le périphérique toulousain, les Senyeres et autres coups de klaxons marquaient l’arrivée presque triomphale du peuple catalan. Tôt dans la matinée, une gigantesque cohorte de supporters, gonflée au fil des heures, prit ses quartiers à quelques pas du stade. Comme un drapeau planté au sommet d’une montagne, la fumée dégagée par les traditionnelles grillades et cargolades confirmait plus que jamais la présence du public usapiste, donnant ainsi à voir des images absolument uniques dans le monde du rugby.
Le reste n’est que folie et hystérie collective. Sur les coups de 13h30, l’arrivée du bus des joueurs de l’USAP déclencha un mouvement de foule impressionnant au cours duquel les supporters, munis de drapeaux et de fumigènes jaunes et rouges, exhortaient leurs hommes. À l’extérieur de l’enceinte du stade, le conducteur du car eut tout le mal du monde à se frayer un chemin au milieu d’une fougue populaire indécente. À l’issue de la rencontre, l’ailier Jonathan Bousquet peinait même à trouver les mots pour qualifier la ferveur des supporters catalans : « Quand tu arrives au stade et que tu ne peux pas avancer parce que les supporters tapent sur le bus... C’est des fadas. L’USAP, c’est l’Olympique de Marseille du rugby ». « Je n’ai jamais vécu ça de ma carrière », renchérissait alors Mathieu Acebes.
D’autant plus que, lors de la descente du bus des protégés de Patrick Arlettaz, ils étaient au moins tout aussi nombreux à haranguer ces derniers. Des moments qui, pour sûr, marquent indélébilement une carrière de joueur et une vie de supporteur.
QUATRE-VINGT MINUTES, PUIS LA DÉLIVRANCE
Pendant l’échauffement, les aficionados usapistes poursuivaient leur tour de force. Entre chants, olas et chenilles, l’effervescence populaire catalane a complètement noyé les velléités des supporters grenoblois ayant fait le déplacement. Après le barrage d’accession au Top 14 remporté contre Oyonnax, le deuxième-ligne du FCG Mickaël Capelli le concédait d’ailleurs sans détour : « Nous avons commencé avec deux essais dans un stade chaud bouillant. Cela nous a poussé. C’est un peu ce qui nous a manqué à Toulouse contre Perpignan. Nous avons joué cette finale de D2 à l’extérieur ».
Finalement, dans un stade quasi intégralement pavoisé de sang et d’or, et au terme d’un match durant lequel le public usapiste a porté ses joueurs vers le Graal, les supporters catalans ne se sont pas faits prier pour envahir la pelouse dès le coup de sifflet final et ainsi communier avec leurs héros. Des images fortes qui n’étaient pas sans rappeler l’envahissement de terrain du stade des Costières à Nîmes, en mai 1998, après la victoire in-extremis de l’USAP contre Colomiers en demi-finale du championnat de France.
LE CASTILLET EN ÉBULLITION, NEUF ANS APRÈS
Le mardi 8 mai, face à près de 25 000 personnes massées sur la place de la Victoire, joueurs et staff catalans ont présenté devant le Castillet leur « planxot » à tout un peuple euphorique. Des scènes de liesse collective qui sont définitivement venues sceller le retour de l’USAP, entité à part entière, dans l’élite du rugby français.
USAP : POURQUOI LE 6 MAI 2018 RESTERA À JAMAIS GRAVÉ DANS LES MÉMOIRES
Dès le coup de sifflet final, la communion entre joueurs et supporters catalans a été totale. Crédit photo : @Zebulon Nog S 3
Le 6 mai dernier, le stade Ernest-Wallon de Toulouse a non seulement été le théâtre du titre de champion de France de Pro D2 de l'USAP, mais aussi celui d'une véritable démonstration du peuple catalan.
À un mois près, le destin aurait pu s'avérer cocasse. S'il y avait déjà le 6 juin 2009, date à laquelle l'USAP s'était octroyée le septième bouclier de Brennus de son histoire après 54 ans de disette, il paraît incontestable que le 6 mai 2018 s'est hissé dans le panthéon de la légende du club perpignanais. Il faut dire que l'extase constatée en pays catalan a été à la hauteur du traumatisme de la relégation historique de son équipe fanion quatre années plus tôt. Retour en images sur une journée mémorable qui a consacré la remontée dans l’élite d'un bastion du rugby français et d'un public aussi atypique que phénoménal.
LA TRANSHUMANCE DU PEUPLE CATALAN
Pour les supporters sang et or, le fait que cette finale ait eu lieu à Toulouse n’avait rien d’anodin : monter à la capitale de l’Occitanie pour y brandir fièrement leurs couleurs s’apparentait presque à un pèlerinage. Fin mars, une fois la qualification de l’USAP en demi-finale à domicile actée, des milliers et des milliers d’aficionados catalans se sont rués sur la billetterie en ligne de la Ligue afin de réserver leurs places pour la finale, de peur de ne pas décrocher le précieux sésame en cas de victoire en demie. Bien leur en a pris, puisqu’au lendemain du succès de l’USAP face à Mont-de-Marsan dans un Aimé Giral survolté, les 4 000 places allouées au club usapiste se sont envolées en une paire d’heures aux guichets du stade, saturés par une demande exorbitante. Au final, alors que l’événement fut loin de déchaîner autant de passions du côté de Grenoble, plus de 15 000 Catalans ont littéralement colonisé l’antre du Stade Toulousain, la rebaptisant ainsi le temps d’une journée « Ernest-Giral ».
GRILLADES, CARGOLADES ET FURIA CATALANE
Sanctuarisés par les Catalans depuis moult décennies, les phases finales et leurs avant-matchs au goût si particulier auront une nouvelle fois été l’occasion d’assister à une déferlante sang et or. Au niveau du péage puis sur le périphérique toulousain, les Senyeres et autres coups de klaxons marquaient l’arrivée presque triomphale du peuple catalan. Tôt dans la matinée, une gigantesque cohorte de supporters, gonflée au fil des heures, prit ses quartiers à quelques pas du stade. Comme un drapeau planté au sommet d’une montagne, la fumée dégagée par les traditionnelles grillades et cargolades confirmait plus que jamais la présence du public usapiste, donnant ainsi à voir des images absolument uniques dans le monde du rugby.
Le reste n’est que folie et hystérie collective. Sur les coups de 13h30, l’arrivée du bus des joueurs de l’USAP déclencha un mouvement de foule impressionnant au cours duquel les supporters, munis de drapeaux et de fumigènes jaunes et rouges, exhortaient leurs hommes. À l’extérieur de l’enceinte du stade, le conducteur du car eut tout le mal du monde à se frayer un chemin au milieu d’une fougue populaire indécente. À l’issue de la rencontre, l’ailier Jonathan Bousquet peinait même à trouver les mots pour qualifier la ferveur des supporters catalans : « Quand tu arrives au stade et que tu ne peux pas avancer parce que les supporters tapent sur le bus... C’est des fadas. L’USAP, c’est l’Olympique de Marseille du rugby ». « Je n’ai jamais vécu ça de ma carrière », renchérissait alors Mathieu Acebes.
D’autant plus que, lors de la descente du bus des protégés de Patrick Arlettaz, ils étaient au moins tout aussi nombreux à haranguer ces derniers. Des moments qui, pour sûr, marquent indélébilement une carrière de joueur et une vie de supporteur.
QUATRE-VINGT MINUTES, PUIS LA DÉLIVRANCE
Pendant l’échauffement, les aficionados usapistes poursuivaient leur tour de force. Entre chants, olas et chenilles, l’effervescence populaire catalane a complètement noyé les velléités des supporters grenoblois ayant fait le déplacement. Après le barrage d’accession au Top 14 remporté contre Oyonnax, le deuxième-ligne du FCG Mickaël Capelli le concédait d’ailleurs sans détour : « Nous avons commencé avec deux essais dans un stade chaud bouillant. Cela nous a poussé. C’est un peu ce qui nous a manqué à Toulouse contre Perpignan. Nous avons joué cette finale de D2 à l’extérieur ».
Finalement, dans un stade quasi intégralement pavoisé de sang et d’or, et au terme d’un match durant lequel le public usapiste a porté ses joueurs vers le Graal, les supporters catalans ne se sont pas faits prier pour envahir la pelouse dès le coup de sifflet final et ainsi communier avec leurs héros. Des images fortes qui n’étaient pas sans rappeler l’envahissement de terrain du stade des Costières à Nîmes, en mai 1998, après la victoire in-extremis de l’USAP contre Colomiers en demi-finale du championnat de France.
LE CASTILLET EN ÉBULLITION, NEUF ANS APRÈS
Le mardi 8 mai, face à près de 25 000 personnes massées sur la place de la Victoire, joueurs et staff catalans ont présenté devant le Castillet leur « planxot » à tout un peuple euphorique. Des scènes de liesse collective qui sont définitivement venues sceller le retour de l’USAP, entité à part entière, dans l’élite du rugby français.